La migraine semble être un facteur de risque cardio-vasculaire avec une augmentation du risque d'infarctus du myocarde, de mort subite ou d'angine de poitrine.
La crise migraineuse commence le plus souvent au réveil, parfois précédée de signes annonciateurs que les patients connaissent souvent bien, leur permettant d'anticiper la crise (un traitement très précoce permet de considérablement raccourcir et atténuer la crise). Les douleurs sont progressivement croissantes en quelques heures avant d'atteindre un plateau. Elle est le plus souvent localisée à une moitié du crâne, alternativement à gauche et à droite d'une crise à une autre (mais la douleur est fixe au sein d'une même crise). La fatigue (asthénie) induite par la migraine et l'intolérance aux stimulus extérieurs obligent souvent le patient à rester allongé dans le noir, le temps que la crise cède (24 heures en moyenne). La fin de la crise est rapide, avec une discrète note d'euphorie libératoire.
L'International Headache Society propose les critères suivants pour poser le diagnostic de migraine :
Les migraines peuvent parfois, chez certains patients, s'accompagner de phénomènes sensoriels regroupés sous le nom d'« aura ». On parle alors de migraines accompagnées (environ 20 % des cas). Ces auras précèdent la crise et durent en général moins d'une heure. La douleur migraineuse lui fait suite, parfois après un délai de quelques minutes.
Les auras les plus fréquentes sont les auras ophtalmiques : le champ visuel se remplit de phénomènes à type de points scintillants (phosphènes), mouches semblant traverser le champ visuel (myodésopsies) ou de lignes brisées lumineuses, pouvant former des compositions complexes. L'aura visuelle peut aussi consister en une hémianopsie latérale homonyme (perte de la même moitié du champ visuel de chaque œil), une cécité monoculaire transitoire, etc. Les auras sensorielles peuvent se manifester par des troubles de la sensibilité à types de paresthésies (fourmillements, picotement) d'un hémicorps, souvent de topographie chéiro-orales (bouche et main). D'autres auras sont plus rares, et peuvent poser des problèmes diagnostics : hémiplégie transitoire, diplopie par paralysie oculomotrice, troubles psychiques, hallucinations auditives, troubles du langage. Dans tous les cas, les signes doivent régresser rapidement et sans séquelle. L'examen neurologique est toujours normal dans la migraine (en dehors de complications rarissimes, voir plus loin). Dans certains cas, l'aura n'est pas suivie de migraine.
Une migraine ne nécessite aucune investigation complémentaire à condition que la crise réponde aux critères habituels de migraine typique, et que l'examen clinique et neurologique soit normal. Le scanner cérébral sera pratiqué dans les cas suivants :
Le scanner recherche une malformation artério-veineuse intra-crânienne, un accident ischémique transitoire, un infarctus cérébral.