Micropterus dolomieu | |||||||||
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Classification | |||||||||
Règne | Animalia | ||||||||
Embranchement | Chordata | ||||||||
Super-classe | Osteichthyes | ||||||||
Classe | Actinopterygii | ||||||||
Sous-classe | Neopterygii | ||||||||
Infra-classe | Teleostei | ||||||||
Super-ordre | Acanthopterygii | ||||||||
Ordre | Perciformes | ||||||||
Sous-ordre | Percoidei | ||||||||
Famille | Centrarchidae | ||||||||
Genre | Micropterus | ||||||||
Nom binominal | |||||||||
Micropterus dolomieu Lacépède, 1802 | |||||||||
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Micropterus dolomieu est une espèce de poisson d'eau douce de la famille des Centrarchidés. D'origine nord-américaine, son nom commun local Achigan à petite bouche dérive de la langue algonquine : AT-CHI GANE (celui qui se bat), en référence à son comportement très combatif tant recherché par les pêcheurs sportifs. Il est aussi connu sous les noms de Perche noire, Perche d'Amérique à petite bouche ou encore Black-bass à petite bouche.
Il ne faut pas confondre cette espèce avec Lepomis gibbosus, également nommée Achigan à petite bouche en France, ni avec son cousin, l'achigan à grande bouche (Micropterus salmoides), qui est généralement de plus grande taille.
L'achigan à petite bouche possède:
En général, sa longueur varie entre 30 à 40 cm (maximum 70 cm) pour un poids de 0,45 à 0,90 kg.
Sa longévité est d'approximativement 15 ans.
Il se nourrit d'insectes, d'autres poissons et d'écrevisses. De juvénile à adulte, il s'alimentera de:
À maturité, ce poisson est essentiellement carnivore
Afin de s'abriter, ce poisson apprécie la présence de plantes aquatiques. De plus, ce centrarchidé préfère les zones rocailleuses et peu profondes et il convoite les eaux claires et fraîches (entre 15 et 26°C).
L'achigan est une espèce particulièrement fragile aux perturbations de son habitat. Par exemple, la construction de barrages hydroélectriques ou l'installation de ponceaux peuvent enrayer l'accès à certaines aires de fraie anciennement accessibles. D'autre part, l'utilisation du sol au sein d'un bassin versant peut influencer la qualité de l'eau et, par conséquent, compromettre la qualité d'habitat. De plus, la température de l'eau affecte les migrations journalières dans la colonne d'eau ainsi que le métabolisme basal de ces poissons.
Au Québec et en Ontario, certains efforts de restauration d'habitat sont déployés, tels que la création de zones d’alimentation, de fraie, de repos et de pêche.
Selon Scott et Crossman (1974), les mâles seraient sexuellement matures entre 3-5 ans alors que les femelles le seraient entre 4-6 ans. Outre le sexe, l'âge à maturité est dépendant de la latitude. L'achigan à petite bouche atteint sa maturité sexuelle à trois ans en milieu tempéré alors qu'il l'atteint à six ans en milieu boréal. Les populations situées plus au nord ont une croissance plus rapide, mais se reproduisent plus tard. À l'opposé, les populations situées au sud du 36 ° N ont tendance à maximiser la reproduction à un plus jeune âge au détriment de la taille du spécimen. Ces différentes stratégies d’investissement pour ces populations ont une importance considérable en ce qui à trait aux coûts énergétiques associés à des soins parentaux. Il est aussi prouvé que l’augmentation de la taille de l’individu lui permet d’accumuler exponentiellement plus d’énergie.
La fraie se déroule au printemps (mi-mai à mi-juillet, soit lorsque la température de l'eau se situe entre 15 et 20°C) dans une zone rocailleuse où le mâle crée un nid circulaire dans le lit graveleux et, afin d'attirer la femelle, il procède à une parade nuptiale. Le mâle peut convaincre jusqu'à trois femelles pour y pondent leurs œufs. Lorsque la ponte est effectuée, le mâle demeure à proximité du nid afin d'en assurer la protection, et ce, jusqu'à ce que les alevins soient suffisamment autonomes pour les déplacements et l'alimentation. L'éclosion a lieu entre 3-10 jours à une température de 13-24°C. Les soins parentaux peuvent excéder une période de quatre semaines. Un ensablement excessif du nid pourrait en causer l'abandon.
La période hivernale précédant la fraie peut avoir une influence sur l’état de santé des individus et donc sur le taux de reproduction. Puisque les achigans à petite bouche cessent de se nourrir lorsque la température est inférieure à 10°C, les individus se trouvant au nord, à des températures hivernales moyennes de 4°C, auront un coût métabolique inférieur à celui des espèces plus au sud sud vivant à des températures hivernales variant entre 6°C et 10°C.