Le Merle noir fut introduit en Australie à Melbourne dans les années 1850, mais s'est répandu depuis de Melbourne et Adelaide, ses quartiers originels, à travers tout le sud-est de l'Australie mais aussi en Tasmanie et dans les îles du détroit de Bass. Les populations introduites en Australie sont considérées comme nuisibles car elles causent des dommages sur une grande variété de baies et drupes dans les vergers, parcs et jardins, particulièrement sur le raisin et les cerises. Il est aussi accusé de répandre des « mauvaises herbes », telles que les ronces, et d'entrer en compétition avec le reste de l'avifaune locale en ce qui concerne la nourriture et les sites de nidification.
En Nouvelle-Zélande, le Merle noir et l'autochtone Zostérops à dos gris (Zosterops lateralis) sont les deux oiseaux disperseurs de graines le plus répandu de ce pays. Depuis son introduction en 1862, en même temps que la Grive musicienne (Turdus philomelos), il s'est répandu dans tout le pays, jusqu'à une altitude de 1 500 m, de même que sur les îles situées à quelques distances, telles que le groupe de l'île Campbell et les îles Kermadec. Il mange une grande variété de fruits autochtones et exotiques, et il est un contributeur majeur du développement des communautés de plantes ligneuses naturalisées telle, encore une fois, la Ronce commune. Ces plantes fournissent des fruits plus appréciés par les oiseaux non endémiques (qu'ils soient autochtones ou introduits) que par les oiseaux endémiques.
Dans le sud de la France, le merle paie aussi son tribut à la chasse à la grive, car de manière officielle, aucune distinction n'est faite entre merles et grives. De 1998 à 1999, les décès par la chasse ont été estimés à 985 000 Merles noirs par l'ONCFS ; les principales zones de chasse étaient alors la Gironde, l'Hérault, le Var et la Corse. Dans la région Provence-Alpes-Côte-d’Azur, les décès liés à la chasse en 2000 ont été estimés à 200 000 individus.
Comme de nombreux autres petits oiseaux, il a été dans le passé chassé dans les zones rurales, en général trappé sur ses perchoirs nocturnes, afin d'améliorer le quotidien. Il entre toujours actuellement dans la composition du pâté de merle, spécialité culinaire corse.
Le Merle noir se chasse à tir, devant soi sur les zones d'alimentation ou au poste fixe. Il peut être également capturé vivant avec des gluaux pour servir d'appelant à la chasse au poste. Cette capture d'oiseaux aux gluaux, utilisée dans les Alpes de Haute-Provence, les Alpes-Maritimes, les Bouches-du-Rhône, le Var et le Vaucluse, est réglementée par arrêté ministériel et soumise à autorisation préfectorale.
Le Merle noir, du fait de sa vaste aire de répartition estimée à 10 millions de km², de son importante population, et de la relative stabilité de ses effectifs, a été classé dans la catégorie LC (préoccupation mineure) par l'IUCN.
Dans la partie ouest de la région paléarctique, les populations sont généralement stables ou en accroissement, mais il peut y avoir des déclins localisés, particulièrement dans les zones rurales. Ceci peut être dû aux techniques agricoles, qui ont poussé les agriculteurs à supprimer les haies (qui fournissent aux merles gîte et nourriture), à drainer les prairies humides et à accroître l'utilisation de pesticides, deux stratégies provoquant la diminution des ressources alimentaires en animaux invertébrés.
Le merle était considéré par les Grecs anciens comme un animal sacré, mais destructeur. Il était censé mourir s'il mangeait un fruit de grenadier.
Contrairement aux autres animaux noirs, le merle n'est généralement pas perçu comme un symbole de malheur.
Le Merle noir est l'oiseau national de la Suède, où la population de merles nicheurs compte entre 1 et 2 millions de couples. Il figure aussi sur les armoiries de la ville de Krukow.
De nombreux pays ont émis des timbres à l'effigie de cet oiseau.
le Merle n'est pas un meuble très fréquent en héraldique. Il est présent dans le blason de quelques villes.
Par contre, la merlette est tres fréquente, mais c'est une figure héraldique étrange, petit oiseau de profil, sans bec ni patte, utilisé le plus souvant en nombre.
![]() Krukow, Allemagne. (tête de merle) | ![]() Merlerault, France | ![]() Famille de Cesse | ![]() Incourt (France) |
Le merle noir est le nom d'une courte composition musicale de Olivier Messiaen inspirée par le chant de ses oiseaux. Ce chant a aussi inspiré Paul McCartney, qui faisait alors partie des Beatles, une de ses plus belles balades, Blackbird. On y entend le chant d'un merle lors du dernier couplet.
Blackbird singing in the dead of night,
Take these broken wings and learn to fly
All your life,
You were only waiting for this moment to arise.
ce qui peut se traduire par :
Le merle chante dans le calme plat de la nuit
Prends ces ailes brisées et apprend à voler
Toute ta vie
Tu n'attendais que ce moment pour t'élever.
Une chanson enfantine allemande intitulée Ein Vogel wollte Hochzeit machen (littéralement : Un oiseau voulait se marier) raconte le mariage d'un merle et d'une grive. Personne ne sait qui a écrit les paroles de cette chanson enfantine, ni quand la mélodie en a été composée.