Megachile | |||||||||
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Classification | |||||||||
Règne | Animalia | ||||||||
Embranchement | Arthropoda | ||||||||
Sous-embr. | Hexapoda | ||||||||
Classe | Insecta | ||||||||
Ordre | Hymenoptera | ||||||||
Famille | Megachilidae | ||||||||
Genre | |||||||||
Megachile Latreille, 1802 | |||||||||
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Le genre Megachile regroupe au sein de la famille des Megachilidae un grand nombre d'espèces d'abeilles solitaires.
C'est un genre d'abeilles très cosmopolite, celui qui regroupe le plus grand nombre d'espèces d'abeilles (plus de 500 espèces regroupées dans plus de 50 sous-genres).
Elles sont souvent qualifiées d'abeilles « coupeuses de feuilles » parce que chez les megachiles, de nombreuses espèces ont un instinct qui les pousse à découper des fragments réguliers, ovales ou arrondis de certaines feuilles ou fleurs pour construire le nid dans lesquelles elles déposeront leurs œufs... alors que d'autres genres d'abeilles au sein de la même famille (des Megachilidae), mais hors du genre Megachile, mâchent simplement les feuilles ou des pétales pour en faire une sorte de « papier mâché » utilisé pour la construction du nid dans lequel elles déposeront leurs œufs.
Certaines espèces du genre Megachile coupent de manière si nette des feuilles ou des pétales que celles-ci donnent l'impression d'avoir été poinçonnées.
Ces abeilles sont de tailles, formes et couleurs variées, mais souvent velues et dotées de fortes mandibules.
Selon les cas et les espèces, les nids peuvent être construits dans les tiges creuses de plantes (on parle alors d'espèces « caulicole »), dans les anfractuosités ou fentes d'écorces, de bois mort, de poutres, dans d'anciennes galeries creusées par d'autres insectes, dans de trous dans la roche ou dans une construction, mais le plus souvent dans des galeries creusées ou occupées dans le sol.
Les nids sont généralement composés d'une seule et longue série de cellules, construites de façon séquentielle, du fond de la galerie vers l'extérieur. Et bien que les œufs pondus en dernier sont les plus récents, les jeunes adultes qui émergeront les premiers en proviendront. La femelle dispose un approvisionnement en nourriture (pollen ou mélange de nectar et pollen) dans chaque cellule, puis ferme cette cellule par une cloison qui la séparera de la suivante. Cette cloison est assez perméable pour laisser passer l'oxygène nécessaire à l'œuf puis à la larve.
Une fois sortie de l'œuf, la jeune larve consacre son temps à se nourrir, puis après la mue elle forme un cocon et une pupe, souvent après plusieurs mois d'hibernation comme un prepupa. De cette pupe, au printemps suivant, le jeune adulte émerge et recherche un partenaire sexuel et - pour la femelle - entame la construction d'un nid semblable à celui dans lequel elle est née. Les mâles (généralement plus petits que les femelles) - comme chez les osmies - émergent avant les femelles. Les mâles mourront peu après l'accouplement. Les femelles leur survivront quelques semaines, le temps de construire de nouveaux nids.
La démographie des megachiles est « contrôlée » par de nombreuses espèces de guêpes et abeilles parasites qui pondent dans leur nids et mangent leurs larves. Parmi les parasites des mégachiles figurent de nombreux Gasteruptiidae, Leucospidae, Sapygidae, et même quelques megachiles cleptoparasitiques, dont du genre étroitement lié Coelioxys.
Différentes espèces de ce genre, et notamment les abeilles solitaires du sous-genre Chalicodoma et d'autres groupes proches, n'utilisent cependant pas de feuilles coupées pour former les cellules de leurs nids, mais se servent de résine végétale à demi-sèche, qu'elles mettent en forme dans leurs mandibules.
Le sous-genre Chalicodoma comprend l'une des plus grandes abeilles, le Megachile Pluton, ainsi que l'un des plus grands megachiles trouvés aux États-Unis, récemment introduit d'Asie : le Megachile sculpturalis.
Les megachiles n'ont pas de lobe (arolia) entre leurs griffes, ce qui ne leur permet pas de tenir et se déplacer sur des surfaces lisses (verre.. ).