La médecine fondée sur les faits se définit comme « l'utilisation rigoureuse et judicieuse des meilleures données disponibles lors de prise de décisions concernant les soins à prodiguer à des patients individuels ». On utilise plus couramment le terme anglais Evidence-Based Medicine (EBM), et parfois les termes médecine fondée sur des preuves ou médecine factuelle. Ces preuves proviennent d'études cliniques systématiques, telles que des essais contrôlés randomisés en double aveugle, des méta-analyses, éventuellement des études transversales ou de suivi bien construites.
D'abord développée comme un ensemble de techniques pédagogiques de lecture et d'évaluation de la qualité scientifique de la littérature médicale aujourd'hui pléthorique, «l'EBM est maintenant utilisée par des gestionnaires, des cliniciens, et ce pour des objectifs aussi divers que le renouvellement de la pédagogie médicale, l'aide au jugement clinique ou encore comme justification de programmes de rationalisation des ressources financières et matérielles dans l'organisation des soins».
Le terme « Evidence-Based Medicine » a été inventé au Canada à la Faculté de médecine McMaster dans les années 1980 pour nommer cette stratégie d'étude clinique que les gens de cette école avaient développée depuis plus d'une dizaine d'années. Evidence peut se traduire ici par donnée probante.
« Evidence-based medicine » ne peut pas se traduire par "Médecine basée sur les preuves" (en français cet anglicisme est rejeté par l'Académie). Les cliniciens préfèreraient « médecine fondée sur le niveau de preuve ».
Le processus de l'EBM passe par les étapes suivantes:
Connection EBM - EPP :
L'EBM fait appel à 3 sources :
C'est la réunion des 3 sources qui fonde l'EBM. L'intersection des 3 cercles permet d'insérer autour de la décision clinique : les considérations éthiques, les recommandations, les nouveaux savoirs du praticien.