La mécatronique est la combinaison synergique et systémique de la mécanique, de l'électronique et de l'informatique temps réel. L'intérêt de ce domaine d'ingénierie interdisciplinaire est de concevoir des systèmes automatiques puissants et de permettre le contrôle de systèmes complexes.
Le terme mechatronics a été introduit par un ingénieur de la compagnie japonaise « Yaskawa » en 1969. Le terme mécatronique est apparu officiellement en France dans le Larousse 2005.
La norme NF E 01-010 (2008) définit la mécatronique comme une « démarche visant l’intégration en synergie de la mécanique, l’électronique, l’automatique et l’informatique dans la conception et la fabrication d’un produit en vue d’augmenter et/ou d’optimiser sa fonctionnalité »
L'ingénierie de tels systèmes mécatroniques nécessite la conception simultanée et pluri-disciplinaire de 3 sous-systèmes :
Une approche globale permet aussi de réduire les coûts, d'augmenter la fiabilité et la modularité.
Les dispositifs mécatroniques sont utilisés pour piloter des systèmes et rétroagir pour s’adapter aux conditions variables de fonctionnement, pour surveiller leur état (sollicitation, fatigue…), réaliser leur maintenance… Ce domaine très vaste reste complexe (accès aux informations, compétences en électronique et mécanique, répartition des fonctions, fiabilité et sécurité…). Il nécessite des moyens importants et entraîne des coûts élevés.
L’intégration de ces techniques a débuté dans l’aéronautique, suivie par les transports et actuellement l’automobile. Dans le futur, ce thème intéressera des secteurs de la mécanique comme les machines, le levage, etc. Les applications industrielles devront à terme faire partie du savoir-faire spécifique de l’entreprise, l’intégration des capteurs restant toujours le problème du mécanicien. La tendance est au partenariat technologique ; seuls certains grands ensembliers considèrent cette technologie comme totalement stratégique.
Bien que la fiabilité et la sécurité de l’électronique se soient améliorées, une réflexion globale sur le système ou le processus est nécessaire avant d’intégrer la technologie et les spécificités « métier ». Les appareils et systèmes doivent résister aux interférences électromagnétiques dans des environnements toujours plus perturbés et leur compatibilité électromagnétique doit être étudiée puis validée pour assurer la sécurité et la fiabilité du fonctionnement. Des méthodes de vérification du logiciel système ou utilisateur doivent être développées pour s’assurer que la commande répond bien aux besoins et n’entraîne pas des situations dangereuses.
Les outils de simulation de systèmes et d’automatismes font partie des solutions permettant de définir une stratégie de commande indépendante des défaillances mécaniques, électroniques ou de l’utilisateur.
Les développements futurs se dirigent vers les réseaux neuronaux et les boucles d’asservissement en logique floue.
La mécatronique exige de penser les produits et les procédés de manière transverse. La mécatronique fait « éclater les murs », avec un pilotage matriciel. Le pilotage au plus haut niveau de l’entreprise est dans ce cadre essentiel, afin d'avoir les moyens en face des besoins à mettre en œuvre.
La conception ne doit plus se faire de manière séquentielle : la démarche mécatronique nécessite de penser le produit dans son ensemble (tous les domaines de compétences à la fois) et non pas en séparant la partie mécanique, puis l’électronique, puis les capteurs-actionneurs puis l’informatique, au risque d’atteindre des surcoûts rédhibitoires.
Le chef de projet doit maîtriser les différents domaines, et non être un expert dans l'une des technologies mécatronique : Il faut absolument éviter de regarder le projet avec un œil de mécanicien ou d’électronicien. Le pilotage est ici, plus qu’ailleurs, le rôle d’un chef d’orchestre et non d’un virtuose.
Les phases d'intégrations sont délicates, par exemple celle d'un montage électronique dans un atelier de mécanique (ou réciproquement). Il y a ainsi téléscopage de domaines de maitrise d'œuvre et de compétence, ce qui implique un travail qui se réalise en commun, pour au final obtenir non pas un élément purement mécanique, ou purement électronique, mais bien un ensemble qui combine les avantages des 2, et ne pouvant plus être séparé.
Elle peut être la réduction de coûts, le développement de nouvelles fonctions clients ou des moyens de se protéger de la contrefaçon. Elle ne doit pas être seulement l’électronisation de fonctions.
Cette phase est plus importante que dans un projet classique car le nombre de possibilités offertes est très grand. L’écoute du besoin client (présent et futur) est tout aussi importante que la technologie employée.
Un produit mécatronique a des potentialités importantes de par son « intelligence embarquée ». La création d’options peut se faire à coût marginal. Autant en profiter pour gagner de nouveaux marchés, sous réserve d’avoir bien informé les commerciaux sur ces produits d’un nouveau genre.De nouveaux produits et concepts mécatroniques apparaissent tous les jours. Pour bien faire sa veille technique on peut suivre les flux d'information spécialisés.[1][2]