| |||
![]() | |||
Mau égyptien black smoke () | |||
| |||
Espèce | Chat (Felis silvestris catus) | ||
---|---|---|---|
Région d’origine | |||
Région |
![]() | ||
Caractéristiques | |||
Silhouette | Médioligne semi-foreign | ||
Taille | Moyenne | ||
Poids | 2,5 à 5 kg | ||
Poil | Court | ||
Robe | Trois à quatre couleurs sont avec un motif spotted tabby | ||
Tête | Triangle adouci | ||
Yeux | Grands, en amande. De couleur vert groseille à maquereau | ||
Oreilles | Larges | ||
Queue | Longueur moyenne | ||
Standards | |||
| |||
modifier |
Le mau égyptien est une race de chat originaire d'Égypte et développée à partir des années 1953 en Italie puis aux États-Unis par une princesse russe. Rapidement reconnue par les registres d'élevage, la race se heurte dans les années 1980 à un problème de consanguinité : de nombreux chats originaires d'Inde et d'Égypte sont intégrés dans la race afin d'en augmenter le bassin génétique.
Le mau égyptien est la seule race de chat qui possède naturellement un marquage spotted tabby, c'est-à-dire distinctement marqué de taches noires. Les trois couleurs historiques sont le silver (argenté taché de noir), le bronze (beige à roux taché de noir) et smoke (uni noir au reflet d'argent). Le noir uni et les couleurs issues du bleu sont en cours d'enregistrement ou de reconnaissance par les registres d'élevage.
Au cours du IIIe millénaire av. J.-C., avec le stockage du grain accoururent les rats, bientôt suivis des serpents et des chats. Les Égyptiens appréciaient énormément les chats. Les papyrus représentant des chats les montrent bruns et mouchetés de noir.
Le chat de l'ancienne Égypte est déifié sous les traits de la déesse Bastet. Le chat était considéré comme un membre de la famille et lors de sa mort toute la famille en portait le deuil en se rasant les sourcils. Les Britanniques ont importé beaucoup de momies de chats au point de les broyer et d'en faire de l'engrais. Le chat domestique se répandra peu à peu dans le monde entier en suivant les échanges entre les différents peuples humains.
Au début du XXe siècle, l’Italie était peuplée des descendants des chats d’Égypte. Selon les descriptions, grand nombre d’entre eux étaient des chats à robe mouchetée ressemblant aux chats des pharaons. Avec la Seconde Guerre mondiale, beaucoup de chats périrent en Italie, et les descendants directs des chats pharaoniques en ont pratiquement disparu. Cependant, on peut parfois trouver des chats de maison mouchetés en Italie, et même, dit-on, en Provence.
Le mau égyptien est considéré comme l’ancêtre de toutes les races de chat par les promoteurs de la race, puisqu'il descendrait de Felis lybica ocreata, une sous-espèce africaine de Chat sauvage ayant disséminé le chat domestique partout dans le monde. Cependant, l'ascendance du mau égyptien reste hypothétique et doit être considérée comme une légende.
Nathalie Troubetzkoï est une princesse russe exilée dans le palais de l’ambassadeur d'Égypte en Italie durant la Seconde guerre mondiale. Amoureuse des chats, elle est considérée comme la créatrice de la race. Elle reçoit un premier chat par l'intermédiaire d'un petit garçon qui lui amène un chaton dans une boîte en carton. La beauté inhabituelle de ce chaton la conquiert immédiatement et elle le nomme Ludivine, surnommée Ludol puis Lulu. Lulu était d’une belle couleur argent avec des taches noires. La princesse remarqua que la boîte dans laquelle le chaton lui avait été amené venait d’Égypte. C’est ainsi qu’elle en déduit l’origine de ce merveilleux chat et conclut que le chat était un descendant des chats de pharaon. Elle se servit de ses nombreux amis pour trouver un autre chat de ce type et obtenir une portée toute mouchetée. Des amis lui trouvèrent Gregorio, un mâle noir de 11 ans issu d’une famille mouchetée et elle acquit Geppa, un mâle black smoke du Proche-Orient, par l'intermédiaire de l’ambassadeur de Syrie.
Lulu et Geppa donnèrent bientôt naissance à leur première portée qui était également mouchetée comme ses parents. Parmi ceux-ci, Nathalie Troubetzkoï conserva une petite femelle silver, Baba. Cependant, l'origine de Baba varie selon les sources : elle est peut-être directement importée d'Égypte ou est le chaton d'origine de la boîte en carton. De Lulu et Grégorio naquit, entre autres chatons, Jojo, le premier mau de couleur bronze. Liza, fille de Baba et Jo-Jo, fut présentée en concours à Rome en 1955.
Lorsqu'elle obtint l'autorisation d'immigrer aux États-Unis en 1953, elle fit enregistrer seulement trois chats en 1956. C’est ainsi que Baba, femelle silver de 4 ans, Jojo (ou Jo-jo, de son vrai nom Georgio), mâle bronze de trois ans, fils de la première, et Liza, femelle silver de onze mois malheureusement stérile, partirent à la conquête des États-Unis.
Une fois installée, Nathalie Troubetzkoï continua à œuvrer pour faire connaître les chats d’Égypte, les exposer et les faire reconnaître en tant que race sous le nom de mau égyptien. Elle créa son élevage sous le nom de « Chatterie de Fatima ». En 1957, Baba fut la première de la race à être couronnée championne. Tous les maus égyptiens d’élevage descendent de ces premiers sujets.
Les sujets amenés aux États-Unis connurent rapidement le succès, et le terme « mau » est utilisé pour désigner la race : mau est un terme venant de l'égyptien qui désigne tout autant le chat que le miaulement. Le mau égyptien est enregistré par la Cat Fancier Association (CFA) dès 1968 et reconnu comme race en 1977. En 1979, le premier mau égyptien reconnu Grand Champion en exposition est Sangpur Jonathan Dot Dot, un mâle silver. The International Cat Association (TICA) enregistre les premiers sujets dès 1979et rédige un standard en 1988, et la Fédération internationale féline (FIFé) le reconnaît en 1992. La Governing Council of the Cat Fancy (GCCF) reconnaît la race qu'en 2007.
Le bassin génétique de la race étant basé sur seulement trois individus, les éleveurs s'attachèrent au cours des années 1980 à 2000 à introduire de nouveaux sujets afin de diminuer la consanguinité de la race. En 1980, aux États-Unis, du sang neuf est apporté par Jean Mill depuis le zoo de Delhi et treize sujets sont inclus dans le registre d'élevage, dont Toby, un mâle bronze porteur du glitter. C'est ensuite au tour de Cathy Rowan, J. Len Davidson et Marie-Christine et Didier Hallépée d'introduire des sujets originaires d'Égypte. Le registre d'élevage est toujours ouvert à de nouveaux sujets qui ne sont acceptés dans le livre des origines qu'à partir de la quatrième génération.
Les éleveurs divisent la descendance en trois lignées différentes et tentent d'uniformiser le type du mau égyptien en s'y appuyant :
Les premiers maus égyptiens sont introduits en France en 1997 par Marie-Christine et Didier Hallépée (chatterie de Fondcombe), au Royaume-Uni en 1998 et en Finlande au cours des années 1990, bien que la première portée date de 2006. Il est également présent au Japon, où quelques chatteries ont produit d'excellents sujets, en Allemagne, aux Pays-Bas, en Italie et en Suisse. Le développement de la race se poursuit avec l'introduction de nouvelles couleurs, comme le mau égyptien entièrement noir, et des versions diluées : le bleu smoke, le bleu et le bleu silver.
Le mau égyptien représente en 2009 la 24e race la plus populaire en nombre de pedigrees édités par le LOOF de 2003 à 2008. En 2008, le mau égyptien est à la 25e place du LOOF et à la 21e place de la CFA en nombre d'enregistrements.
Année | LOOF | CFA | GCCF | |||
---|---|---|---|---|---|---|
Inscriptions | Rang | Inscriptions | Rang | Inscriptions | Rang | |
2003 | 30 | 27e | 363 | 22e | 163 | 18e |
2008 | 52 | 25e | 288 | 21e | 230 | 19e |