Marbre de Kosseir - Définition

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Introduction

Qift, ancienne Coptos, était le début d'une route allant de Quseir jusqu'à la côte de la mer Rouge

La géologie de la vallée de Kosseir (Quseir) est connue à travers les descriptions des voyageurs. Les minéralogistes de la campagne d'Égypte de Napoléon Bonaparte découvrirent, non loin de la vallée de Kosseir, à Qené, cette brèche utilisée autrefois par les anciens Égyptiens, une ophicalce appelée alors au XIXe siècle, brèche universelle. Le marbre de Kosseir ou brèche de marbre verte de Kosseir était exploité par les anciens Égyptiens et les Romains dans l'Antiquité. En plus du marbre blanc, rouge ou vert, et le granit, on trouve dans cette vallée beaucoup d'autres minéraux, comme la « pierre de bâram » ou pierre ollaire. On la retrouve dans de petites sculptures ainsi que dans les assiettes et les vases qui ont été travaillés sur le tour.

Un axe commercial

Qift, l'ancienne Coptos, était le début d'une route allant jusqu'à Al-Qusair sur la côte de la mer Rouge. À Quseir al-Qadim (vieux Quseir), à 8 km au nord de Quseir, se trouvait le port de Myos Hormos, attesté par Pline l'Ancien, Strabon et d'autres auteurs anciens.

Quatre routes principales commençant par Qena (Coptos) sur le Nil et allant à travers désert, collines et montagnes aboutissaient à quatre ports de la mer Rouge : Myos Hormos, Philoteras, Leukos Quşayr et Bérénice : sur ce territoire s'étendait tout un réseau de routes et de voies, et il y avait dans cette région une activité minière et commerciale importante. À Ouadi Hammamat, situé sur cette route allant de Qena (Keneh) à Quseir (Kosseir) les montagnes sont de granit et de porphyre, blanc tacheté de vert et de rouge avec des veines vertes et des taches noires puis de marbre rouge (à droite et du côté de la mer Rouge), de marbre vert serpentin (à gauche) de couleur verte vive , et traversée par des veines blanches, la pierre de Barâm... On extrayait à Ouadi Hammamat, la pierre de Bekhen. On extrayait un conglomérat de cailloux de couleur verdâtre formée d'épidote et de chlorite) nommée hexacontalithos (soixante pierres), brèche verte antica, pierre très décorative appelée aussi vert antique, ou vert d'Égypte et utilisée comme du marbre par les Égyptiens et les Romains. À Gebel Rocka (Wadi Mia) se trouve une carrière de marbre blanc. À Kosseir, on trouvait surtout, des émeraudes et au nord de Kosseir, de l'or.

Les marbres étaient charriés en grande quantité vers le Nil depuis les montagnes de Cosseir. Ce marbre de couleur rouge ou verte est d'une très bonne qualité.

La pierre de Barâm

Les anciens Égyptiens et Romains ont exploité la serpentine qui se trouve près de la route de Keneh à Kosseir, et lui donnaient de nom de pierre de Baram (pierre ollaire = stéatite). On en faisait des vases et des pots venus par les arabes de la tribu d'A'babdey de Redesyeh, ou on la réduisait en poudre pour en faire des vases plus fin, en la mélangeant à de l'argile de Syène. On rencontre dans les ruines de l'Égypte de petites sculptures en serpentine, ainsi que des assiettes et des vases qui ont été travaillés sur le tour. Il y a plusieurs de ces objets dans le département égyptien du musée du Louvre ; ceux qui ont été tournés sont formés par une serpentine passant à la pierre ollaire.

Pierre de Barâm signifierait en arabe serpentine ollaire : ce ne serait pas un nom de lieu (montagnes de Baram).

Jean-Baptiste de Montmignon en voit précisément à Quous :

« Quous, à une lieue de Nequadé ... C'est en cette ville que je vis une grande quantité de vaisseaux et d'ustensiles de cuisine de toutes façons, faits de pierre de baram : chaudrons, marmites, casseroles, plats. Cette pierre, que les Coptes appellent baram, est en effet, une espèce de pierre tendre, qui se durcit au feu et qui lui résiste. Les riches, comme les pauvres, s'en servent dans leurs ménages; car l'usage en est très commode, et le service très propre » Enfin, la pierre de Baram des Égyptiens est une serpentine ollaire très employée pour fabriquer des ustensiles de cuisine et autres objets d'utilité. On s'en sert aussi pour frotter les vases d'argile qu'on veut rendre moins perméables à l'eau, en établissant, par ce moyen, un enduit onctueux à leur surface. »

Les anciens Égyptiens ont beaucoup travaillé cette pierre et la serpentine commune ; il nous reste beaucoup de leurs tots, pierres couvertes d'hiéroglyphes et de signes disposés par colonnes sur un côté, et de l'autre avec des figures en relief, représentant les divinités égyptiennes et des attributs du Nil (de Sève).

De Sève : « La serpentine ollaire tient le milieu entre le talc compact, la stéatite et la chlorite. M. Hauy les réunit toutes dans son espèce talc. Linné les réunissait aussi à ses talcs, qui constituaient une espèce artificielle où toutes les serpentines se trouvoient placées ». Mais de Sève ne peut classer cette roche : on la classait avec les stéatites. Il s'agit en fait d'une ophicalcite, classée ainsi par Brongniart.

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