Maratea - Définition

Source: Wikipédia sous licence CC-BY-SA 3.0.
La liste des auteurs de cet article est disponible ici.

Introduction

Maratea
Maratea
Administration
Pays Italie Italie
Région Flag of Basilicata.svg Basilicate 
Province Potenza 
Code ISTAT 076044
Code postal 85046
Préfixe tel. 0973
Site internet www.comune.maratea.pz.it/
Culture et démographie
Population 5 214 hab.
Densité 78 hab./km2
Gentilé marateoti
Saint patron Saint Blaise
Fête patronale deuxième dimanche de mai
Géographie
Coordonnées 40° 00′ 00″ Nord
       15° 43′ 00″ Est
/ 40.00000, 15.71667
  
Altitude 300 m
Superficie 67 km²
Code cadastral E919
Voir la carte physique
...
Voir la carte administrative
...

Maratea est une commune italienne d'environ 5 200 habitants, située dans la province de Potenza, dans la région Basilicate, en Italie méridionale.

Étymologie

Selon l'explication la plus accréditée, formulée par Giacomo Racioppi, le nom de Maratea descend du grec marathus, c'est-à-dire fenouil sauvage. Le nom de la ville signifierait « terre du fenouil sauvage ».

Suivant une autre hypothèse, Maratea dériverait du maris latin et du grec theia, c'est-à-dire « déesse de la mer ».

Histoire

Le territoire de Maratea est habité depuis le Paléolithique, comme le montrent les objets trouvées dans les grottes sur la côte près de Fiumicello, Acquafredda et Marina.

Aux XVe ‑ XIVe siècles av. J.-C., le premier village apparait, fait de cabanes, sur le promontoire Capo la Timpa, au nord de l’actuel Porte. Le village vit du commerce maritime avec les îles Éoliennes et les autres zones environnantes. Au VIe siècle av. J.-C. le village produit des briques et importe de la vaisselle. D’autres installations étaient présentes à Massa et Castrocucco, où une nécropole a été trouvée.

Après la conquête romaine, arrivée au IIIe siècle av. J.-C., le village sur Capo la Timpa est abandonné. Nous ne connaissons pas le modèle d’habitation qui suivit, mais les archéologues présument que se formèrent beaucoup de petits villages, gouvernés par un vicus situé au Fiumicello-Santavenere et une zone politique-religieuse sur la cime du mont Saint Blaise, où la légende veut que s'éleva un temple dédié à la déesse Minerve. Le commerce continua jusqu'à la l'Espagne et à l'Afrique.

Au Moyen Âge toute la zone côtière fut abandonnée, à cause des attaques des pirates arabes, et la population se réfugia sur la cime du mont Saint Blaise, où naquit Marathia, petite ville fortifiée.

En le 1284 Maratea fut impliquée dans les Vêpres siciliennes, lors de combats des Français et Espagnols pour la conquête du Royaume de Naples. Maratea subit des attaques pendant beaucoup de mois, sans jamais être conquise.

Maratea n'eut jamais de seigneur féodal, et elle fut toujours libre de s'administrer seule. À partir de le 1404 elle reçut beaucoup de privilèges des rois de Naples.

En le 1440 Maratea fut attaquée par Lauria, une autre ville de la Basilicate, mais les ennemis furent battus durement. En le 1495 la ville subit une autre attaque, de la part des soldats du roi Charles VIII de France, mais se sauva du pillage grâce à un miracle de Saint Blaise, qui réveilla les sentinelles endormies à coups de gifles.

La liberté de la ville fut toujours défendue vaillamment par les habitants, comme quand, en le 1530, le comte Ettore Carafa de Policastro acheta Maratea du demanio royal, et les citoyens rachetèrent les privilèges en payant au roi le double de l'argent versé par le comte.

Les habitants du Maratea sur la montagne qui cultivaient les terres dans la vallée sous-jacent avaient fait naître une nouvelle petite ville, située sur une hanche de la montagne invisible de la mer. La nouvelle ville était devenue plus grande et plus peuplée que l'autre et au XVIe siècle on émit une nouvelle loi municipale, qu'il établissait l'égalité juridique des deux villes. Dans les documents officiels elles portent les noms de Maratea Supérieur, surnommée par le peuple le Château parce que fortifiée, et Maratea Inférieur, appel par contre le Bourg; chacune avait son maire qui devait administrer le territoire en commun. Pour se protéger des attaques des pirates Sarrasins, entre 1566 et le 1595 six beffrois furent construits sur la côte.

Le 21 mai 1626 le " Bourg" fut attaché par 160 bandits, qui tentèrent de piller la ville. L'assaut fut éventé par les soldats du " Château", qui mirent en fuite les bandits par des coups de canon.

En 1656 la Basilicate fut atteinte par une épidémie de peste, et les habitants de Castrocucco furent exterminés.

En le 1734 le bienfaiteur Giovanni De Lieto fit ouvrir un hôpital et l'an suivant Maratea était un des quatre chef-lieu de la Basilicate. Dans le cours du XVIIIe siècle Maratea devint riche, grâce au commerce maritime, à l'importation de grain et à l'exportation de vin, de figues de l'Inde,de carrube et d'huile. Grâce à la fin des attaques des pirates naquirent de nouveaux villages sur la côte, Acquafredda et Cersuta à nord et le Port au sud.

En le 1799, à la suite de la naissance de la République Partenopea, Maratea Inférieur fit une brève expérience de municipalité républicaine, puis fut occupée par le capitaine Oronzo Marioncello le 3 mars.

Après la conquête française du Royaume de Naples, en décembre 1806 Maratea subit le siège d’un contingent de l'armée napoléonienne, commandé par le général Jean Maximilien Lamarque, qui attaqua avec 4 000 hommes le " Château." Le capitaine des soldats de Maratea, le colonel Alessandro Mandarines réussit à résister pendant de nombreux jours au siège, mais il dut signer une trêve avec l'ennemi le 10 décembre. Mandarines obtint le salut de la ville et des habitants, mais les Français détruisirent en punition les murailles de l'ancienne Maratea Supérieur , qui se dépeupla rapidement et en 1808 elle devint la banlieue de Maratea Inférieur , avec le nom populaire de " Château." La nouvelle administration unifiée de Maratea acquit aussi le territoire inhabité de Castrocucco.

Dans la première moitié du XIXe siècle, Maratea continue d’être une importante escale maritime, et produit de l’huile et de la laine. En 1820, les habitants participent aux tentatives révolutionnaires italiennes, et nombre d’entre eux furent persécutés par les souverains de Naples comme "ennemis" de l’État.

Le 4 juillet 1848 le révolutionnaire Costabile Carducci débarque sur une plage d'Acquafredda, bloqué par une tempête l’empêchant de repartir, et il fut attaqué là et tué par quelques sicaires des souverains de Naples venus de la ville de Sapri.

En 1860 se constitua à Maratea un comité insurrectionnel pour l'unification de l'Italie, guidé par le citoyen Raffaele Ginnari. La ville était alors un des pays les plus aisés de la Basilicate, région pauvre, grâce au commerce maritime et à l'inauguration du chemin de fer en 1894. Maratea s'agrandit avec la formation de nouveaux villages, nommée Marine, Brefaro et Castrocucco.

Au début du XXe siècle, l'économie de Maratea ne fut pas plus apte à soutenir tous ses habitants, et nombreux furent contraints à émigrer en Amérique. Soutenue par les rentes des exilés, la ville eut le premier aqueduc en le 1902, l'éclairage électrique des rues en 1921 et la rue carrabile en 1929. Pendant la second guerre mondiale, le 15 août 1943 Maratea subit un bombardement aérien d'un Américain qui décrocha 17 bombes sur la ville, mais il n'y eut pas de blessés. Le 8 septembre 1943 Maratea fut occupée par les Alliés.

Après la guerre il y eut les premières tentatives de faire connaitre la ville comme gare balnéaire. Lindustriel Stefano Rivetti installa une usine textile et une exploitation agricole, ce qui freina le flux migratoire de la population. Un hôtel de luxe fit démarrer l'activité touristique. En le 1962 le port fut construit.

En le 1965, Rivetti donna à la population de Maratea une statue colossale de Christ Rédempteur, gravée par le sculpteur Bruno Innocenti. Entre le 1967 et le 1973 les industries de Rivetti allèrent vers la banqueroute, et depuis lors l'économie de Maratea est fondée principalement sur le tourisme .

Le 21 mars 1982 la ville fut frappée par un tremblement de terre, qui endommagea beaucoup d'habitations et quelques églises, restaurées depuis, et le 12 janvier 1987 le port fut détruit par un raz-de-marée avant d’être reconstruit.

Page générée en 0.008 seconde(s) - site hébergé chez Contabo
Ce site fait l'objet d'une déclaration à la CNIL sous le numéro de dossier 1037632
A propos - Informations légales | Partenaire: HD-Numérique
Version anglaise | Version allemande | Version espagnole | Version portugaise