Dans la vision de l'OMS la maladie mentale serait la cause la plus importante d'invalidité de par le monde. A noter que parler de "la" maladie mentale relève d'une simplification épidémiologique car en pratique, il n'est que peu concevable de regrouper toutes les diversités que ce terme recouvre sous une seule appellation. Suivant l'idée de l'OMS elle serait donc responsable de plus du tiers des pertes d'années de vie active. La mortalité annuelle par suicide atteindrait près de 60 000 personnes par an en Europe, soit plus que la mortalité par accident de la route.
Les chiffres en France:
La prise en charge, qu'elle soit spécialisée ou non, reste non optimale, même si elle semble meilleure dans les pays à hauts revenus.
Les déficiences intellectuelles et les troubles neurologiques comme l'épilepsie ou l'infirmité motrice cérébrale ne sont pas des maladies mentales.
La névrose et la psychose sont deux types de structures radicalement différentes que l'on rencontre dans la maladie mentale (paradigme de l'observable), mais il convient de noter que le champ dit névrotique est concomitant, en paradoxe intrinsèque, au fonctionnement de la personne psychotique. Pour ce qui est d'une classification, le vaste ensemble de troubles mentaux peut se subdiviser suivant ces catégories :
Les psychoses sont des troubles graves altérant la personnalité. Il y a construction structurale dans et par l'imaginaire. Dans la crise de folie particulièrement, les facultés du traitement du perceptible sont déficientes, aussi bien que le jugement de la personne dans son raisonnement logique considérablement amoindri (raisonnement altéré).
Les névroses, ou plutôt les symptômes névrotiques, qui sont des affections nerveuses. On y inclut surtout les phobies, mais également les hystéries et névroses obsessionnelles (principalement les TOC).
Le terme "trouble de la personnalité" est une nouvelle dénomination de ce que l'on appelait auparavant "structure" il est censé s'accorder mieux avec les nouvelles classifications, l'internationale CIM-10 directement inspirée de l'américaine DSM, les deux largement inspirées du behaviorisme. Il s'agit ainsi de mieux rendre compte de l'opposition entre "troubles stables" (structurels) dans la durée et troubles transitoires.
Les troubles de la personnalité, qui touchent 5 à 10 % de la population :
Certaines maladies sont localisées dans une zone géographique ou à une période particulière; on les appelle des syndromes localisés (Culture-Bound Syndrome en anglais) :
À moins d'y voir des syndromes iatrogènes, autrement dit des maladies créées de toutes pièces par le thérapeute, ceci semble impliquer une influence sociale dans la formation des maladies. Cette influence est étudiée par l'ethnopsychiatrie.