Macintosh - Définition

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Matériel et logiciel

Contrairement à IBM, qui a autorisé Microsoft à proposer MS-DOS à des tiers permettant l'apparition des Compatibles PC, Apple contrôle le matériel et les logiciels.

Matériel

Bien que la conception des Macintosh relève directement d'Apple, leur montage est sous-traité auprès d'OEM asiatiques tels que Asus, Foxconn ou Quanta Computer.

Le processeur utilisé par les Macintosh était, pendant plus de 20 ans, un élément qui les distinguait des compatibles PC. Ces derniers ont toujours utilisé des processeurs Intel de la famille x86, du nom du jeu d'instructions introduit sur l'Intel 8086. Pour leur part, les Macintosh ont utilisé successivement des processeurs Motorola 68000, puis des PowerPC, et depuis 2006 des processeurs Intel x86 identiques à ceux utilisés par les PC. Autre particularité qui distinguait les Macintosh des PC, les souris qui les équipaient ont toujours eu un seul bouton, alors que les souris destinées aux autres plate-formes étaient dotées de deux boutons, voire plus. Il a fallu attendre la sortie de Mac OS X pour que les Mac supportent les souris à plus d'un bouton et la sortie, en 2005, de la Mighty Mouse pour voir apparaître une molette et le « clic droit », rendu possible, malgré la présence d'un seul bouton physique, par une détection tactile.

Au fil des années, les Macintosh ont intégré les évolutions technologiques traduites, par exemple, par l'apparition ou la disparition d'interfaces. Ainsi, du côté des cartes d'extension les Macintosh ont connu les NuBus ou les PDS dans la fin des années 1980 et le début des années 1990, puis le PCI, remplacé ensuite par le PCI Express. Les claviers et souris ont connu d'abord la solution maison ADB, avant d'utiliser l'USB dès son apparition sur l'iMac G3.

Malgré l'évolution des technologies utilisées, certaines sont adoptées bien après être devenues des standards sur PC, tel le lecteur de carte SD. D'autres technologies, comme le disque Blu-ray ou les interfaces eSATA et HDMI, bien que présentes sur de nombreux PC, restent absentes des Macintosh. Comparés aux PC, à puissance similaire et composants similaires, les Macintosh sont considérés comme plus chers. Ce phénomène est parfois appelé « taxe Apple », en particulier par Microsoft dans ses publicités I'm a PC (« je suis un PC »). Bien qu'elle ne soit pas une taxe en tant que telle, la différence de prix peut atteindre plusieurs centaines d'euros. Parmi les arguments mis en avant pour expliquer cette différence se trouvent la qualité du système d'exploitation et du service après vente et le design des machines.

Le remplacement des certains composants par d'autres plus véloces, souvent appelé upgrade, est considéré comme plus difficile sur les Macintosh car les pièces en question y sont souvent moins accessibles. À titre d'exemple, seule la mémoire vive et la carte AirPort peuvent être remplacées sur les iMac (à l'exception de la première génération d'iMac G3). Des machines comme les Power Macintosh ou les Mac Pro, dont l'unité centrale est une tour, possèdent des composants accessibles une fois les baies ouvertes, et il est ainsi possible de remplacer facilement des composants comme le disque dur, les cartes graphiques et d'extension et la mémoire vive.

Logiciel

Mac OS : le système d'exploitation

Logo du Mac OS X v10.5 « Leopard »

Le Macintosh 128K est le premier ordinateur personnel utilisant une interface graphique abordable à rencontrer un succès. L'utilisation de la métaphore du bureau tend à copier le monde réel. Des dossiers, des fichiers et une corbeille sont présents sur l'écran sous forme d'icônes affichées sur un bureau. En 1997, avec la version 7.6, le système est renommé Mac OS. Il continue son évolution jusqu'à sa dernière mise en jour en 2001 avec la version 9.2.2. Cette même année, Apple le remplace en lançant Mac OS X, basé sur NeXTSTEP et Darwin. Parmi les nouveautés apportées se trouvent l'interface Aqua et le dock.

La compatibilité des logiciels avec les Macintosh lors des phases de transition d'architecture matérielle est gérée par le système d'exploitation par le biais de l'émulation. Ainsi, lors du passage de l'architecture 68000 vers les PowerPC, Mac 68k, inclus dans les versions PowerPC de Mac OS, permettait d'utiliser des programmes 68k. Il en est de même lors du passage des processeurs PowerPC vers les processeurs x86 d'Intel avec Rosetta, inclus depuis Tiger dans le système d'exploitation, qui permet d'utiliser les applications PowerPC sur un Macintel. De même, l'architecture de Mac OS X étant différente de celle des Mac OS « classic », il a fallu faire appel à l'émulateur Classic inclus dans Mac OS X, des versions 10.0 à 10.4, afin de faire fonctionner d'anciennes applications sur ce nouveau système. Présenté par Apple comme plus sûr que Windows, Mac OS X n'est pas pour autant exempt de problème de sécurité. Il est la cible de virus, chevaux de Troie et autres logiciels malveillants. Des vulnérabilités lui sont connues, souvent montrées par des preuves de concept. Elles sont de manière générale corrigées à travers des mises à jour proposés soit par Apple, soit par des éditeurs tiers lorsqu'ils sont responsables des failles introduites par leurs logiciels. Bien qu'Apple conseille d'utiliser un logiciel antivirus, la rareté des virus et autres logiciels malveillants sur la plate-forme peut permettre de s'en dispenser, chose peu indiquée sous Windows. Une piste avancée pour expliquer cette rareté est la faible part de marché occupée par les Mac, rendant moins intéressant le développement d'un virus pour Mac plutôt que pour Windows car ce dernier touche un parc de machine plus large.

Autres logiciels

Un MacBook avec le chargeur d'amorçage rEFIt pour démarrer Mac OS X, Windows ou Linux

En plus du système d'exploitation, les Macintosh sont livrés avec une série de logiciels maison préinstallés tels que la suite multimédia iLife, le lecteur de messagerie Mail et le navigateur web Safari.

Initialement, Mac OS était le seul système utilisable sur un Macintosh. Le Macintosh démarrait la boîte à outils Macintosh, soit directement, soit grâce à l'Old World ROM, puis démarrait directement Mac OS, rendant impossible le démarrage d'un autre système. La solution principale de contournement, qui fut utilisé même par Apple pour A/UX, consistait à démarrer sur Mac OS puis, grâce à un chargeur d'amorçage, de démarrer le système souhaité. Cela fut nécessaire jusqu'à l'arrivée de l'Open Firmware. Aujourd'hui, les Macintosh sont capables de démarrer directement à partir de l'Open Firmware ou de l'Extensible Firmware Interface, s'ouvrant ainsi aux alternatives à Mac OS X sur Macintosh.

Avec le passage à l'architecture Intel x86, le Macintosh a vu l'émergence de nouveaux logiciels de virtualisation, tels que VMware Fusion, Parallels Desktop ou VirtualBox. Ceux-ci permettent de faire tourner Microsoft Windows ou d'autres systèmes d'exploitation tout en restant sous Mac OS X et ce, presque à la vitesse maximale, en évitant une émulation matérielle coûteuse en ressources. De son côté, Apple fournit le logiciel Boot camp avec Mac OS X. Ce dernier permet d'installer facilement Windows XP, Windows Vista ou Windows 7 sur un Macintosh en fournissant les pilotes nécessaires au bon fonctionnement de la machine. Il est aussi possible d'installer une distribution Linux avec Boot Camp ; les pilotes ne sont cependant pas inclus : c'est donc à l'utilisateur de trouver ceux dont il a besoin pour sa machine. L'inverse, installer Mac OS X sur un ordinateur non-Macintosh, n'est normalement pas possible et, de surcroît, est interdit par le Contrat de Licence Utilisateur Final du logiciel. Des initiatives, tel que OSx86, rendent cette installation partiellement possible. Ces ordinateurs sont souvent dénommés « Hackintosh », mot-valise issu des mots Hack et Macintosh.

En raison de l'incompatibilité des logiciels destinés à Windows avec Mac OS X, le catalogue de logiciels disponibles est plus restreint. Néanmoins, les principaux logiciels sont multiplate-forme ; ainsi, il existe des versions pour Mac OS X de Microsoft Office, Mozilla Firefox, des logiciels d'Adobe, etc. Du fait que le système soit de type Unix et de son héritage de FreeBSD, de nombreuses applications destinées à Linux ou Unix peuvent fonctionner sous Mac OS X, souvent par l'intermédiaire de X11.

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