Le programme MiDAS fut lancé fin 1957 à la suite d'une suggestion de Lockheed Martin qui avait été chargé à l'époque de construire les premiers satellites de reconnaissance Corona et Samos. Le satellite utilisait un télescope sensible à l'infrarouge. Comme les données sur les départs de missile détectés devaient être disponibles immédiatement, elle étaient transmises par signal radio. Les éléments fournis par le satellite comprenaient les coordonnées et l'heure précise du départ de missile. Aucune photo n'était envoyée du fait de la faible capacité des liaisons radio.
A cette époque les États-Unis ne disposaient pas de lanceur capable d'atteindre l'orbite géostationnaire qui aurait été plus adaptée pour ce type de mission. Les satellites étaient donc placés sur une orbite polaire à 2 000 km d'altitude et survolaient brièvement le territoire soviétique. Il fallait 12 satellites pour assurer une couverture permanente
Le programme MIDAS a connu beaucoup de problèmes et son principal mérite est d'avoir permis de mettre au point ce type de satellite. La réflection du soleil sur les nuages engendrait de fausses alertes. Le premier capteur infrarouge W-17 était incapable de détecteur le panache du lancement de missile à travers l'atmosphère terrestre. Le problème fut réglé avec le capteur W-37 mais le programme fut alors marqué par un grand nombre de lancements infructueux qui ne permirent jamais de disposer en continu d'un système d'alerte avancée. La durée de vie des satellites se comptait en semaines car l'énergie était fournie, en l'absence de source nucléaire ou de panneau solaire, par des batteries qui s'épuisaient rapidement. Bien que le programme n'ait pas pu répondre aux attentes il a ouvert la voie aux satellites DSP dont le premier lancement fut réalisé en 1970 et qui sont encore aujourd'hui en opération