Lycée privé Sainte-Geneviève - Définition

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Histoire

La chapelle du lycée.

C'est en avril 1854 que naît à Paris l'École Sainte Geneviève, dans l’hôtel de Juigne, au 18 de la rue Lhomond, alors appelée rue des Postes (d'où l'ancien nom de l’établissement « École des Postes », qui a donné le nom de la rue, à Versailles), dans une maison où les jésuites avaient auparavant installé leur noviciat.

La loi Falloux permettant, depuis 1850, la création d'un enseignement catholique secondaire, le Père Pierre-Jean Beckx, supérieur général de la Compagnie de Jésus, autorise donc l'ouverture des prépas pour Saint-Cyr, Polytechnique et Centrale, encadrées par 27 jésuites. L'année s’ouvre avec 48 élèves. Jusqu'en 1880, l'enseignement et la direction sont assurés par les seuls jésuites, dont certains, tout en poursuivant leurs propres études, assurent un certain nombre d’heures de cours dans l'École.

Le premier recteur, le Père Philippe Delvaux, ne veut pas d'uniforme pour les élèves, il institue le système des « colles », exemple qui sera suivi par les autres classes préparatoires. D'année en année, le nombre des élèves augmente : 85 en 1855, 110 en 1856, 202 en 1857, et plus de 300 dix ans après la fondation. Jusqu'en 1861, les « Math Elem » sont majoritaires, mais sont bientôt dépassés en nombre par les élèves de classes préparatoires.

L'établissement connaît une phase d'incertitudes : un moment transformé en service ambulancier, puis en caserne (1870-1871), il faillit fermer définitivement en 1879-1880 à cause d'un projet de loi interdisant l'enseignement aux membres de toute « congrégation religieuse non reconnue ». La loi est adoptée sans cette disposition, mais les décrets de Jules Ferry des 29 et 30 mars 1880 la reprennent et imposent aux jésuites de se disperser et d'évacuer leurs communautés et établissements scolaires. Les Pères jésuites sont donc expulsés de l'École en 1880. Ils reviennent à partir de 1887, mais la Loi du 1er Juillet 1901 interdit de nouveau l'enseignement aux membres des « congrégations non autorisées » et les jésuites quittent encore une fois la rue Lhomond. Des mesures furent prises pour assurer, sans les Pères, la continuité de l'École. Le directeur est alors un laïc et de nombreux prêtres diocésains participent à la vie de l'institution.

C'est en 1913 que l'institution déménage rue de la Vieille-Église à Versailles, dans la propriété dite « du Grand Montreuil », emplacement de la maison des Sœurs du Cénacle évincées en 1911. L'emplacement actuel comportait, en 1913, le bâtiment Notre-Dame, la chapelle et le quartier latin (actuellement Saint-François Régis) construits près du pavillon appartenant à Joséphine-Louise de Savoie, épouse du Comte de Provence, frère du roi Louis XVI, futur roi Louis XVIII (Pavillon Madame).

À cette époque, l'École innove sur beaucoup de points. Il y a environ 10 % de demi-pensionnaires, tous les internes sont en chambre particulière ou presque, des douches modernes, tièdes, sont prévues une fois par semaine et le lever est retardé à 6 h 25... On reconnaît l'existence des responsables de classe, les Z dans le vocabulaire des prépas.

La Première Guerre mondiale verra les lieux successivement transformés en caserne improvisée, puis occupés par l'Institut catholique d'arts et métiers. Après la guerre de 1914-1918, la vie de l'École reprend, et à la suite de l'action de la DRAC (Droits des Religieux Anciens Combattants), les lois de 1901 s'assouplissent. À la rentrée 1931, le Père Gabriel de Boissieu devient le premier recteur jésuite à Versailles.

Durant la Seconde Guerre mondiale, la scolarité fut perturbée par les actions de la police allemande, les convocations pour le STO, etc. Une partie des élèves loge en ville. Le pain est rationné, une basse-cour installée, les pelouses transformées en potagers...

Un monument aux morts, restauré en 1995, rappelle que plus de 2 500 anciens élèves sont morts pour la France.

En 1953, la rue de la Vieille-Église de Versailles est rebaptisée rue de l’École des Postes, en souvenir des origines de l’École.

Suite à la loi Debré, l'établissement signe un contrat d'association avec l'État en 1960. Aujourd'hui, les professeurs appartiennent à l’Éducation Nationale.

Diverses réformes dans les années soixante associent davantage les élèves à la vie de l'établissement (voir ci-dessous). La première jeune fille est inscrite en 1970. Il y a aujourd'hui quelque 800 élèves dont environ un tiers de jeunes filles. C'est un établissement accueillant des étudiants de cultures, de religions et d'horizons divers (un gros tiers des élèves viennent de la région parisienne, la moitié de province, plus de 10 % de l'étranger – notamment Maroc, Tunisie et Liban).

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