Lycée César-Baggio - Définition

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Pourquoi Denis Diderot ?

Denis Diderot est né à Langres dans une famille aisée. Il est un élève brillant mais indiscipliné des jésuites. Il abandonne ses études de droit pour mener une vie de bohème à Paris à partir de 1735.

Il écrit différents ouvrages philosophiques : La lettre aveugle, Le Rêve de d'Alembert et Le supplément au voyage de Bougainville. Dramaturge, il compose Le Fils naturel et Le Le Père de famille. Mais ce sont ces romans qui demeurent aujourd'hui ses œuvres les plus accomplies : Les Bijoux indiscrets, La Religieuse, Jacques le fataliste et Le Neveu de Rameau.

De 1745 à 1772, il déploie toute son énergie à la réalisation de l'Encyclopédie, qui comporte 17 volumes de texte et 11 volumes de planche. Pour réaliser une œuvre aussi gigantesque, Diderot mobilise les meilleurs spécialistes de chaque discipline et les plus grands écrivains de son temps. « Il faut fouler aux pieds toutes ces vieilles puérilités, renverser les barrières que la raison n'aura point posées, rendre aux sciences et aux arts une liberté qui leur est si précieuse…». Son audace lui vaut l'hostilité du pouvoir.

Charles-Joseph Panckouke, issu d'une famille d'imprimeurs lillois, est l'un des éditeurs de l'Encyclopédie de Diderot à la fin du XVIIIe siècle.

Lorsqu'il faut donner un nom au nouvel établissement qui réunit, en 1938, l'école pratique Baggio et l'école primaire supérieure Franklin, le nom de Denis Diderot s'impose à la fois comme éditeur de l'un des ouvrages les plus prestigieux qui soit imprimé au XVIIIe siècle et comme l'un des Philosophes des Lumières qui doivent éclairer le monde.

Baggio pendant l’occupation de 1940 à 1944

En août 1939, les prémices de la guerre se font ressentir, le 29, une circulaire du recteur prescrit le rappel immédiat des membres du personnel en vacances. Le 1er septembre, on installe un poste de secours dans la salle de gymnastique et le 2, une lettre de la défense nationale invite l'école à réaliser sa sauvegarde contre les attaques aériennes.

Le 3 septembre, c'est la guerre. La rentrée s'effectue le 12 octobre et dans la première matinée a lieu le premier exercice d'alerte. Le 18 mai 1940, le recteur propose le repli de l'école sur Rennes, c'est alors l'exode du directeur et du personnel suivis de quelques élèves. Pendant les mois de mai et juin 1940, l'institut Diderot sert d'asile à de nombreux réfugiés puis est entièrement occupé par les troupes allemandes. Cette année-là, on ne partit pas en vacances, pour éviter une réquisition totale.

Lors de l'occupation, les Allemands avaient installé une cloison afin de séparer l'école des troupes qui se servirent très largement sur l'espace qui était disponible. D'un côté, l'école de la liberté, de l'autre l'apprentissage de l'esclavage. Les lourdes bottes martèlent les couloirs tandis que montent vers les salles de classe les hymnes allemands entrecoupés par les instructions qui commandent l'exercice aux jeunes recrues hitlériennes.

L'institut était divisé en deux écoles : l'école pratique fonctionne le matin et l'école primaire supérieure l'après-midi. Le 28 décembre 1940, un portrait d'Hitler est lacéré dans une des salles du troisième étage aménagée en salle des fêtes où les Allemands fêtaient leurs victoires temporaires. Cet incident entraîne l'incarcération à la prison de Loos de monsieur Roussel, sous-directeur de l'école pratique, de monsieur Colpin, directeur intérimaire de l'école primaire supérieure et de 10 élèves.

Le 30 septembre 1941, les Allemands quittent provisoirement l'école. Le 29 janvier 1942, l'école est réoccupée et on installe un détachement de trois batteries de DCA dans la cour. Les élèves sont ainsi devenus les protecteurs antiaériens de l'armée allemande. Les alertes se succèdent de plus en plus rapidement et le temps consacré au travail se réduit.

La situation dangereuse de l'établissement près d'une voie ferrée où sont parfois garés des trains de munitions fait décider la fermeture provisoire mais immédiate de l'école. Cependant, grâce à une rapide organisation de cours par correspondance, l'école dispersée demeure toujours vivante. Le 22 juin 1944 à 19 heures, l'établissement paie le tribut de la guerre, quatre bombes écrasent une partie des ateliers et la salle d'éducation physique et trois autres éclatent dans la cour. Désormais les troupes allemandes ne sont plus les seules dans le bâtiment, les Français travaillent en cachette dans l'aile ouest. Le réseau Sussex dispose à l'intérieur de l'établissement d'un poste émetteur. Le 6 août, à 4 heures du matin, monsieur Duhamel, concierge, et son fils sont arrêtés et emmenés à Loos. À 6 heures, les Allemands sonnent à la porte du directeur, qui n'ouvre pas, mais n'insistent pas. Quelques jours après les événements dramatiques, la nouvelle de l'arrestation de Raymond Deken, professeur d'anglais, fut annoncée. Celui-ci avait été nommé à Valenciennes pour y organiser la Résistance. Il fut repéré par la Gestapo car il faisait de nombreux allers et retours entre son poste et Lille.

Raymond Deken

M. Deken

Raymond Deken, professeur d'anglais au collège technique Baggio, marié et père d'un jeune enfant, avait 35 ans quand il fut mobilisé en août 1939 pour la guerre où il était lieutenant interprète près de l'armée anglaise. En septembre 1940, malgré les difficultés de franchissement des lignes de démarcation, il rentre spontanément à Lille et reprend sa tâche de professeur. Toujours au service du pays, il participe bientôt à la grande œuvre secrète qu'est la Résistance. Membre des Francs-tireurs et partisans (FTP) dès la constitution de ce groupement, il reçoit pour mission l'organisation de la Résistance dans la région de Valenciennes. C'est pourquoi il s'installe avec sa famille à Rosult, près de Saint-Amand-les-Eaux. Il mène alors une double vie : l'une officielle de l'éducation de la jeunesse et l'autre secrète d'agent de la Résistance. Malgré les dangers résultant de la présence dans sa zone d'action, d'une police ennemie très vigilante, il n'en conduit pas moins son activité jusqu'en août 1944. Le vendredi 11 août, il est arrêté à Saint-Amand-les-Eaux et emprisonné à la kommandantur de Valenciennes alors qu'il rentrait à Lille où il était allé prévenir ses amis de la Résistance que l'organisation était connue de l'ennemi. Il leur avait conseillé de se cacher. Mais lui, au mépris du danger rejoignait son poste de combat. Au cours de son transfert en Allemagne, Raymond Deken a été fusillé sans jugement le vendredi 1er septembre 1944 à Onnaing par la soldatesque en déroute. Il repose aujourd'hui dans le petit cimetière de Rosult.

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