Luciola | |||||||||
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Classification | |||||||||
Règne | Animalia | ||||||||
Embranchement | Arthropoda | ||||||||
Sous-embr. | Hexapoda | ||||||||
Classe | Insecta | ||||||||
Sous-classe | Pterygota | ||||||||
Infra-classe | Neoptera | ||||||||
Super-ordre | Endopterygota | ||||||||
Ordre | Coleoptera | ||||||||
Sous-ordre | Polyphaga | ||||||||
Super-famille | Elateroidea | ||||||||
Famille | Lampyridae | ||||||||
Sous-famille | Luciolinae | ||||||||
Genre | |||||||||
Luciola Laporte, 1833 | |||||||||
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La famille des lucioles regroupe plus de 2 000 espèces connues de coléoptère produisant presque tous de la lumière (jaune à verdâtre), à l'état de larve et/ou adulte, réparties sur tous les continents. Cet insecte, en tant que petit prédateur de la strate herbacée et buissonnante joue un rôle important dans sa niche écologique, en limitant notamment la pullulation des chenilles et escargots.
Bien que l'espèce fasse partie des coléoptères, la femelle ne peut pas voler, d'où le nom de "ver".
Leurs larves dites "vers luisants" vivent dans les forêts, les bocages, les landes, les ripisylves, souvent cachées le jour sous les tapis de feuilles mortes où elles recherchent des escargots, larves, vers qu'elles consomment après les avoir paralysés.
Dans l'hémisphère nord, les larves cessent de se nourrir en mai ou juin, se transforment en nymphe d'où émergera un coléoptère adulte.
La nuit la femelle émet une lumière de couleur verte laser, relativement puissante.
Les mâles de chaque espèce émettent un signal lumineux plus faible que les femelles, et différent de celui d'autres espèces. Les gros yeux noirs des mâles sont sensibles à la lumière, et permettent ainsi aux couples de se trouver, pour assurer la reproduction.
Les œufs et les larves peuvent aussi émettre de la lumière. On les appelle vers luisants, à ne pas confondre avec les lampyres.
L'espèce est sensible aux insecticides, à la régression de ses proies et de ses habitats, mais semble-t-il aussi au phénomène dit de « pollution lumineuse ». Il faut 5000 lucioles environ pour produire une lumière équivalente à celle d'une bougie. L'éclairage artificiel peut perturber les lucioles comme il perturbe de nombreuses autres espèces nocturnes. On trouve par exemple des larves qui montent sur des poteaux de lampadaire pour se transformer en pupe, en s'exposant à leurs prédateurs diurnes et au soleil qui risque de les déshydrater. Certains individus sont également attirés et "piégés" par des leds émettant dans certaines longueurs d'onde.
Le biologiste Raphaël Dubois a montré en 1887, que la réaction était due à une enzyme, la luciférase, agissant sur un substrat, la luciférine, avec nécessité de présence de dioxygène. En fait les molécules correspondant à la luciférase et luciférine varient selon les espèces. W.D. McElroy a plus tardivement montré que l’émission de « lumière froide » nécessitait aussi deux co-facteurs ; l'ATP (Adénosine triphosphate (ou Acide adénosine triphosphorique) et un minéral (le magnésium). On a d’abord cru que l'ATP était la source de l’énergie, mais pour ensuite démontrer qu’il joue plutôt un rôle de catalyseur en se liant avec le magnésium, la bioluminescence étant alimentée par une suite de réaction d’oxydoréductions.
On a enfin montré (étude de l'Université de Tufts) que ce sont des molécules d'oxyde nitrique émises par l'organisme qui contrôlent l'interruption du signal lumineux à un rythme clignotant propre à chaque espèce.