Loup - Définition

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Histoire

Origines

Il y a environ 50 millions d'années est apparu un mammifère avec des dents en partie conçues pour découper la viande, les carnassières. Au cours des 10 millions d'années qui suivirent, ces créatures se sont développées en grand nombre et sous des formes différentes. Une de ces espèces, appelée Miacis, ressemblait aux chiens d'aujourd'hui. L'espèce Miacis fait partie de la famille Miacidae, de laquelle sont issues toutes les familles actuelles de carnivores : les chiens, les chats, les ours, les belettes, les ratons laveurs, civettes, et hyènes.

Il y a trente à quarante millions d'années, l'espèce Miacis donna naissance à deux types de mammifères que l'on peut rattacher, grâce à deux séries de fossiles, au chien et à l'ours. L'ancêtre du chien, le Cynodictis, avait le même nombre de dents que le loup. Il était plus petit que ce dernier, mais son corps était long et flexible comme celui d'une belette ; ses pattes étaient d'une taille moyenne. Les 15 millions d'années qui suivirent virent le développement de la famille des ratons laveurs qui se démarqua pour continuer son évolution séparément.

Par la suite, il y a entre 15 et 30 millions d'années, la tendance s'accentua pour donner les caractéristiques du loup contemporain, du Cynodictis en passant par le Cynodesmus et le Tomarctus. La partie supérieure de la patte s'allongea, ainsi que les pattes qui devinrent plus compactes, l'empreinte intérieure devint plus atrophiée sur la patte arrière et plus réduite sur la patte avant ; la queue se raccourcit, et toutes ces proportions commencèrent à se rapprocher de celles des loups et des renards.

Le loup et le renard sont tous deux issus du Tomarctus et commencèrent à se développer séparément il y a environ 15 millions d'années. Bien que la taille du renard n'ait pas beaucoup évolué, le loup quant à lui, continua à grandir. Une autre espèce apparentée Canis dirus se démarqua également. Certains d'entre eux étaient bien plus grands que les loups d'aujourd'hui, mais ils ont disparu. Depuis environ un ou deux millions d'années, le loup est pratiquement resté le même.

La domestication du chien

chien-loups tchécoslovaques

Certaines populations de Canis lupus ont évolué parallèlement aux loups, puis choisi de s'allier avec l'homme pour obtenir des proies plus facilement, jusqu'à devenir peu à peu le chien domestique et toutes les races que nous lui connaissons. Les chiens parias, semi sauvages, de l'Inde donnent une idée de ce qu'a pu être cette évolution progressive vers la domestication.

L'homme cherche aussi à faire des croisements entre le chien et le loup dans le but d'augmenter la résistance des chiens et leurs performances physiques, perdues au fil des sélections. Les chiens-loups sont des hybrides plus ou moins stables. En France par exemple ne sont reconnues que les races appelées chien-loup tchécoslovaque et de chien-loup de Saarloos mais d'autres tentatives sont faites aussi en Amérique du Nord.

L'extermination par l'homme du loup sauvage

Parallèlement à la domestication du chien, il y eut toujours des rapports de concurrence difficiles entre le loup gris et l'homme.

Les loups étaient jadis très répandus dans tout l'hémisphère nord, puis les effectifs ont été régulés, et on peut même parler d'extermination dans la seconde moitié du XIXe siècle en Europe occidentale et en Amérique du Nord : À l’époque, du fait d’une chasse humaine abusive et/ou d’une déforestation massive, les populations de grands herbivores sauvages furent fortement réduites ou même éliminées. Cela eut pour conséquence de priver les loups de leurs sources naturelles de nourriture, les obligeant ainsi à se rabattre sur les animaux d’élevage pour tenter de survivre. Il en résulta des conflits croissants avec les éleveurs qui amenèrent les loups à être pourchassés sans relâche. Les travaux de Pasteur faisant également du loup le principal vecteur sauvage de la rage. Une récompense était attribuée aux personnes abattant un loup.

En France, comme dans de nombreux pays, les loups ont mieux survécu dans les zones reculées et près des frontières. Cependant au XIXe siècle ils avaient presque disparu. C'est l'époque où la courbe de sa population s’infléchit inéluctablement vers le bas. De 5 000 au début du XIXe s., la population lupine en France est réduite à 500 en 1900. Les derniers loups disparaissent du territoire dans les années 1930.

La dépouille d'un loup tué dans le bois de Valloires (Pas-de Calais) en 1830 est conservée par le Museum d'histoire naturelle de Lille. Des loups ont survécu plus tardivement en échappant aux battues en passant de la France à la Belgique (selon le côté duquel on les pourchassait). Le dernier loup officiellement reconnu dans le Pas-de-Calais a été tué dans le bois de Créquy (Ternois, Pas-de-calais) en 1871. Cependant un autre a été abattu un peu plus au sud, dans le nord de la Somme en 1880. En 1937, un loup est abattu dans le Limousin, connu comme la région des derniers loups de souche française.

En Amérique, au parc de Yellowstone, survivent encore aujourd'hui quelques 3 000 loups qui côtoient les bisons et les lynx. Ceux-ci sont remarquables pour leur technique de chasse en groupe unique. Une fois la proie repérée, ils s'élancent et utilisent la technique de l'encerclement dite technique "catapulte" pour ensuite faire la course et gagner l'estime de leurs congénères.

Dans de nombreux pays les loups bénéficient à présent d'un statut d'espèce protégée.

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