Loup dans la culture européenne - Définition

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Les Daces

La Dacie romaine

Les Daces se nommaient les loups ou ceux qui sont semblables aux loups.

  • Dacie

Ils se considéraient descendants des loups comme les Etrusques. Le dieu loup est celui qui guide l’âme des morts vers l’autre monde.

Selon Maria Runcanu, ethnologue du Musée ethnographique de Comanesti, dans l’Est de la Roumanie: La stabilité de son comportement reproducteur, la férocité avec laquelle il procure sa nourriture, sa dignité [...] tous ces traits ont fait du loup, pendant l’Antiquité, une vraie divinité.

Chez les Romains

Statue de la louve allaitant Rémus et Romulus

Faunus Lupercus était le dieu des troupeaux, on le vénérait et invoquait sa protection contre les attaques de loups, il était particulièrement célébré pendant les Lupercales.

Dans la mythologie romaine il était également le symbole de Mars, dieu de la guerre. Chez les Sabins, peuple qui a fortement influencé la culture romaines, Mars (ou plus exactement Quirinus) était un dieu-loup ce qui a sans doute joué un rôle l'adoption du loup comme animal emblématique de Rome.

La Louve était et est toujours l'emblème de Rome, symbole de fécondité et de protection. Les jumeaux Romulus et Remus abandonnés au bord du Tibre furent recueillis, nourris et élevés par une louve, celle-ci devient donc l'emblème de la ville et sera par la suite vénérée par tous les citoyens de l'Empire. Le loup est à la fois le symbole du père Mars et de la mère nouricière du premier roi de Rome.

A Rome toujours, de la graisse de loup frottée sur la porte de la maison des nouveaux époux leur portait bonheur.

Il est également à noter que les prostituées romaines était appelées lupa : « les louves », terme qui donnera le mot lupanar désignant une « maison close ».

Croyances judéo-chrétiennes

Neuw Jag vnnd Weyderwerck Buch, Francfort 1582

Chez les Hébreux, les loups étaient une manifestation concrète de la toute puissance divine. Selon les textes bibliques, Dieu aurait créé les fauves qui peuplent la terre dans le but de punir les hommes qui seraient coupables d'impiété : aux habitants de Jérusalem qui avaient refusé de se convertir, il aurait envoyé "le loup du désert" pour les ravager.

Plus tard, l'église chrétienne tenta de reprendre cette explication. Cependant pour les habitants des campagnes dans une Europe en pleine expansion démographique et en phase de défrichement massif, le loup passait plutôt pour un envoyé du Diable, et comme il était un des symboles du paganisme, les autorité religieuses de l'époque se mirent donc à le diaboliser et à prôner son extermination.

Cependant St François d'Assise considère Frère Loup comme un semblable tandis qu'à l'époque contemporaine le scoutisme européen qu'il soit ou non de spiritualité chrétienne est très favorable au loup et au louveteau.

Contexte

Grâce aux progrès de l'agriculture, l'homme étendait toujours ses terre cultivables et ses cheptels au détriment des espaces forestiers. La féodalité et la chasse de loisir diminua le gibier, les loups commencèrent donc à s'attaquer davantage aux troupeaux de moutons qui constituent un proie facile en période de manque de nourriture.

Le loup en temps normal n'attaque pas l'homme, en effet, même affamé, il craint l'humain, surtout s'il est face à lui en position débout. Face à l'homme le loup s'éloigne ou s'enfuit.

Toutefois, le loup du Moyen-âge suivait les hommes lorsqu'ils se promenaient la nuit hors des village mais ils restaient toujours à distance. Sans doute faisaient-il cela pour se nourrir, pensant l'homme en train de chasser et qu'il pourront récupérer des restes de gibier. Ces récits de loups qui suivent au loin les hommes parfois seuls sur des dizaines de kilomètres accentua le phénomène de peur du loup.

Cependant des attaques de loups envers l'homme sont pour la première fois relatées vers la fin du Moyen-age à partir de la guerre de Cent ans, ces attaques sont également corrélées avec les épidémies de rage qui explique un changement comportemental. À cette époque de famine, le loup se serait mis à dévorer les cadavres laissés derrière elles par les armées. Des loups non enragés mais habitués à la viande humaine auraient ainsi commis des actes de prédation envers des hommes affaiblis. Ces cas de prédation disparaissent vers 1820 en raison de l'absence de charniers à ciel ouvert à partir de cette époque. Il subsistera néanmoins quelques attaques isolés liées aux épidémies de rage, mais dans ce cas la cause (la maladie) est identifiée.

Au XVIIIe siècle, les prêtres catholiques affirmaient que la bête qui ensanglantait le Gévaudan avait été envoyée par le seigneur pour châtier les hommes impurs.

Le loup fut de plus en plus exterminé.

Toutefois, même après la raréfaction et disparition de l'espèce dans de nombreux pays qu'il occupait jadis, l'animal continua à alimenter l'imaginaire des peuples à travers les expressions linguistiques et les contes.

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