Le loup était appelé "lycos" (rac. Λυκw terminée par une labio-vélaire évoluant en k- en gr. et p- en lat.). Dans la langue grecque primitive, les deux termes utilisés pour désigner la lumière et le loup étaient si proches qu'ils finirent parfois par se confondre : Apollon Lycien, selon les interprétations, désigne soit le dieu de la lumière soit le dieu-loup. Le loup est en également l'emblème du dieu solaire Apollon pour ses actes justiciers.
Zeus marié à Héra eut une aventure avec Léto qui était enceinte de celui-ci. Pour protéger Léto, Zeus la transforma en louve et la mena sur l’île de Délos, où elle mit au monde leurs deux enfants : Apollon et Artémis. Ayant une louve pour mère, ils furent surnommés Artémis Lycaea et Apollon lycien.
Dans Apollo the Wolf-god, Daniel E. Gershenson voit en Apollon un dieu d’origine indo-européenne, dont les attributs principaux seraient rassemblés dans l’expression Apollon dieu-loup. Cet auteur s’inscrit dans la lignée des travaux de Louis Gernet Dolon le loup et de Henri Jeanmaire Couroï et Courètes.
Par là, il faut entendre non pas le culte de l’animal en lui-même, mais de son symbolisme de loup mythique, pouvoir duquel est exercé par le vent considéré tant par ses vertus bénéfiques que destructrices. Les vents, comme Zéphyr le vent-loup, peuvent être favorables aux semences, mais sont aussi tenus pour issus des cavernes et cette origine souterraine les mets en relation avec les Enfers. Le vent est ainsi le passage entre le chaos et le cosmos.
Ceci explique le rôle de la divinité comme tuteur des éphèbes, de jeunes guerriers qui accomplissent leur initiation d’adultes, sa fonction de protecteur du grain semé et enfin sa qualité de dieu de la prophétie qui révèle les mystères et initie les musiciens et les poètes. Le Lycée rendu célèbre par Aristote est placé dans un gymnase jouxtant le temple d’Apollon Lykeios. Apollon Lykeios, le dieu-loup, serait le maître des passages, dieu qui transforme les forces chaotiques des confréries de loups-garous de l’adolescence vers l’âge adulte, qui dévoile par la prophétie ou la Pythie le monde caché vers le découvert.
Gershenson présente de nombreux témoignages dans le monde européen qui pourraient montrer que ce dieu-loup et dieu-vent remonte à une période antérieure à la séparation des peuples européens qui ont pénétré en Europe centrale et méridionale. Ses déductions ont été confirmées plus tard par Bernard Sergent, un auteur qui a notamment souligné le lien d'Apollon avec les loups et son rôle joué dans les initiations, ainsi que son origine indo-européenne. Apollon est particulièrement associé à Borée, le Vent du Nord. Lug, son équivalent celtique, est un « chevaucheur de tempêtes ». Sergent a cependant accusé Gershenson de donner une vision trop réductrice d'Apollon, ce dieu ayant une personnalité beaucoup plus riche que celle décrite dans cette thèse
A Delphes, le temple d'Apollon était gardé par un loup de bronze, en souvenir d'un vrai loup qui aurait protégé les trésors du temple contre un voleur.
Dans la mythologie grecque, le dieu Hadès, maître des Enfers apparait également vêtu d'un peau de loup.
Dolon le Loup décrit par Homère était un guerrier troyen qui s'habillait avec une peau de loup et qui imitait ce dernier. Toutefois dans les récits Dolon ne parviendra jamais à s'accaparer les qualités guerrières de cet animal.