La Loire prend sa source dans l’est du Massif central, au pied sud du mont Gerbier de Jonc, dans la commune ardèchoise de Sainte-Eulalie, à 1 408 m d’altitude. Elle n’est à l’origine qu’un simple filet d’eau, et il serait plus juste de parler des sources de la Loire car le fleuve n'est au départ qu'une multitude de petits ruisseaux qui se rejoignent progressivement.
La présence d'une nappe phréatique sous le Mont Gerbier de Jonc donne naissance à de multiples sources, trois d'entre elles situées au pied du mont étant mises en avant comme sources du fleuve. Les trois ruisseaux qui en sont issus se rejoignent pour former la Loire, qui descend ensuite la vallée située au sud du mont en traversant le village de Sainte-Eulalie.
![]() La « source géographique » |
Très rapidement, la Loire rencontre son premier affluent, l'Aigue Nègre. Le fleuve coule ensuite vers l’ouest, puis rapidement vers le nord en traversant le Massif central à travers plusieurs gorges. Parvenue à Saint-Victor-sur-Loire, elle débouche dans la plaine du Forez où elle peut faire une première pause avant de s'attaquer au seuil de Neulise, essentiellement de porphyre. Après la traversée des gorges de Villerest, elle arrive à Roanne et ne rencontrera dès lors plus aucun obstacle minéral. Son cours s'assagit et ralentit, et elle creuse son lit dans les sables et argiles. Son confluent avec l’Allier à Nevers double sa taille (l'Allier pourrait même être le cours principal, et la Loire son affluent, selon les fluctuations de leurs débits respectifs). Elle s’oriente ensuite vers le nord-ouest pour bifurquer finalement vers le sud-ouest après Orléans. À Pouilly-sur-Loire, le pont qui permet de relier Pouilly au département du Cher se situe à mi-distance entre la source et l'embouchure.
Dans cette zone traversée par la Loire, le débit d'étiage est essentiellement souterrain (le Loiret n'étant en fait qu'une résurgence du fleuve). Cette configuration est responsable de certains effondrements dans le lit lui-même (« sables mouvants » responsables de beaucoup de noyades) ou au niveau de ses berges (bîmes). Le cours est divisé à certains niveaux en lit majeur ou grande Loire (côté nord) et lit mineur ou petite Loire (côté sud). Cette division est maintenue artificiellement par des digues submersibles parallèles à l'écoulement : les duits (ou les dhuis).
Le Val de Loire, tel qu'il a été inscrit en 2000 sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO, désigne la partie de la vallée de la Loire située entre Sully-sur-Loire (dans le Loiret) et Saint-Florent-le-Vieil (en Maine-et-Loire). Il constitue un site exceptionnel pour sa diversité biologique ainsi que pour sa richesse historique et culturelle (parcs, châteaux et villes).
Entre Orléans et Angers, la vallée est souvent bordée de petites falaises de tuffeau et de calcaire. De nombreux îlots et bancs de sable ou de gravier parsèment le cours du fleuve, dont la profondeur et la largeur varient considérablement d’une saison à l’autre et d’une année à l’autre. Les crues de la Loire ont généralement lieu en hiver et, grâce à la présence de digues (levées) sur la plus grande partie de son cours, sont le plus souvent sans conséquences graves.
La Loire se jette dans l’Océan Atlantique par un estuaire situé au niveau de Saint-Nazaire (Loire-Atlantique). Dans cet estuaire, la présence d'un îlot émergé, le « Banc du Billot » situé en face du port de Montoir-de-Bretagne rend la remontée des navires en Loire maritime (section Saint-Nazaire–Nantes) très délicate. Un chenal, d'une profondeur de 13 m, est entretenu en permanence.
L'estuaire abrite les chantiers de l'Atlantique réputés notamment pour la construction de paquebots transatlantiques (Normandie, France, etc...) ou de croisière (Sovereign of the Seas, Queen Mary 2, etc...). Un pont à haubans multicâble en éventail dénommé pont de Saint-Nazaire enjambe l'estuaire de la Loire.
Les principaux affluents de la Loire sont, à partir de sa source (note : D = affluent en rive droite, G = affluent en rive gauche), avec leurs longueurs respectives :
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