Ligne 13 du métro de Paris - Définition

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Tracé et stations

Tracé

Vidéo d'une rame MF 77, station Malakoff — Rue Étienne Dolet.

Le tracé de la ligne 13 débute à la station extérieure Châtillon — Montrouge, au sud de Paris, dans le département des Hauts-de-Seine. Les installations terminales se situent le long des voies du TGV Atlantique et comprennent trois voies à quai se prolongeant par trois longs tiroirs de manœuvre en arrière-gare dont un équipé d'un trottoir, donnant accès à un atelier terminal.

Le tracé se dirige vers le nord-ouest en aérien le long de la plate-forme ferroviaire, dessert la station aérienne Malakoff — Rue Étienne Dolet avant de plonger en sous-sol par une pente de 41 ‰ (4,1 m pour 100 m) et desservir la station Malakoff — Plateau de Vanves. Le tracé se poursuit en pente de 40 ‰ afin de franchir en souterrain la tranchée du boulevard périphérique, puis remonte jusqu'à l'ancienne station terminus Porte de Vanves, à trois voies dont une de garage en impasse. Remontant vers le nord, la ligne franchit la ligne 6 par un passage inférieur et dessert la station de correspondance Montparnasse — Bienvenüe.

Après être passée sous la ligne 12, puis au dessus de la ligne 10 à laquelle elle donne correspondance à la station Duroc, la ligne 13 se poursuit sous le boulevard des Invalides et atteint la station Varenne, à trois voies à quai dont une qui se raccorde à une vaste boucle sous l'esplanade des Invalides, ancienne boucle du terminus nord de l'ancienne ligne 14. La station Invalides proprement dite est composée de trois voies, dont une de garage appartenant à la boucle. Le raccordement de l'ancienne ligne 14 (au sud) à la ligne 13 (au nord) a nécessité une traversée sous-fluviale : celle-ci s'effectue par une pente de 40 ‰ puis une fois franchie la Seine, par une rampe sur la rive droite de 31 ‰. La ligne 13 dessert alors les deux nouvelles stations de la jonction datant des années 1970 : Champs-Élysées — Clemenceau qui donne correspondance à la ligne 1, puis Miromesnil qui permet de rejoindre la ligne 9.

Quais de la station Montparnasse - Bienvenüe.

Une courbe de faible rayon permet à la ligne d'obliquer plein est sous la rue de la Pépinière jusqu'à la station Saint-Lazare, ancien terminus sud de la ligne 13 originelle, après être passée sous la ligne 3. Après un passage sous la rue Saint-Lazare, la ligne oblique vers le nord par une courbe de 75 mètres de rayon puis en rampe de 40 ‰ sous la rue d'Amsterdam dont l'étroitesse a imposé une station à quais décalés à Liège. Une nouvelle rampe de 33 ‰ permet d'atteindre la station de correspondance Place de Clichy.

Après une courte interstation de seulement 290 mètres, la ligne 13 dessert la station La Fourche, de configuration particulière à deux niveaux. Ici se séparent les deux branches de la ligne, l'une vers le nord-ouest en direction d'Asnières — Gennevilliers, l'autre vers le nord-est en direction de Saint-Denis — Université. La voie en direction de Saint-Denis se débranche au nord de la station supérieure à deux voies et deux quais latéraux, tandis que la voie en provenance de Saint-Denis en direction du sud dessert un quai bordant une voie unique située au niveau inférieur.

La branche Saint-Denis se poursuit en descente sous l'avenue de Saint-Ouen et dessert les stations Guy Môquet puis Porte de Saint-Ouen après avoir franchi la Petite Ceinture par un passage inférieur. Cet ancien terminus dispose en arrière gare de deux voies de garage. La ligne se situe alors à Saint-Ouen et dessert les stations Garibaldi et Mairie de Saint-Ouen. La ligne entre alors sur le territoire de Saint-Denis et atteint l'ancien terminus Carrefour Pleyel possédant trois voies à quai se prolongeant par une voie de garage avec trottoir.

Une longue interstation de 1 580 mètres amène la ligne à la station Saint-Denis — Porte de Paris après être passée sous les voies ferrées entre la gare du Nord et celle de Saint-Denis. À cet emplacement, appelé Pont de la Révolte a été réservé la possibilité de réaliser une station de correspondance avec les lignes SNCF. La ligne se poursuit en tréfonds d'immeuble pour franchir le Canal Saint-Denis sous le bassin de la Maltournée et atteint la station Basilique de Saint-Denis et enfin le terminus Saint-Denis — Université.

La branche Asnières se dirige elle vers le nord-ouest sous l'avenue de Clichy en pente de 40 ‰. Après avoir desservi Brochant, la ligne atteint l'ancien terminus Porte de Clichy. Le tracé se poursuit par deux tunnels à voie unique de 600 mètres de long, reliant l'ancienne boucle terminale de Porte de Clichy au prolongement. Le tunnel redevient à double voie sous la rue Calmette à Clichy, sur 450 mètres, pour atteindre l'unique station dans cette commune, Mairie de Clichy. Ce choix a été fait parce que, à l'époque des études, près de 90 % de la population de la ville habitait à moins de 800 mètres de la station, et parce qu'il était particulièrement difficile de créer une station au débouché du pont de Clichy, dans un échangeur particulièrement complexe et à l'endroit où la ligne passe en viaduc.

Par un tracé particulièrement difficile, une très forte rampe de 50 ‰ – la plus forte du réseau pour le roulement sur fer – et une suite de courbes et contre-courbes, la ligne retrouve l'air libre et traverse de nouveau la Seine par un viaduc de 412 mètres de longueur, placé en position surélevée parallèlement au pont routier, avant de replonger en sous-sol sur la rive gauche en pente de 41 ‰, dans une trémie couverte. Elle atteint alors la station Gabriel Péri après une longue interstation de 1 756 mètres.

Elle se poursuit en direction du nord-ouest, puis du nord, sous la rue des Bas puis le boulevard Pierre de Coubertin, desservant deux nouvelles stations, Les Agnettes et l'actuel terminus de la branche, Asnières — Gennevilliers — Les Courtilles. Cette partie de la ligne n'est pas équipée du pilotage automatique : en effet d'après le planning prévisionnel, le système OURAGAN aurait dû être mis en service avant le prolongement. Son retard impose par conséquent la conduite manuelle des rames sur cette portion de ligne.

Liste des stations

Au nord, la ligne 13 comporte deux branches, l'une vers Asnières-sur-Seine et Gennevilliers au nord-ouest, l'autre vers Saint-Denis au nord. La ligne est équipée du système d'information en ligne, couramment désigné par le sigle SIEL, système permettant l'affichage du temps d'attente des prochaines rames vers chaque destination dans le cas particulier de cette ligne à deux branches.

Temps d'attente, indiqué par le SIEL. La flèche allumée indique vers quelle branche se dirige la prochaine rame.
          Station Communes desservies Correspondances
       
Les Courtilles
Accessible
Asnières-sur-Seine, Gennevilliers
        Les Agnettes Accessible Asnières-sur-Seine, Gennevilliers
        Gabriel Péri Asnières-sur-Seine, Gennevilliers
        Mairie de Clichy Clichy
  o       Porte de Clichy 17e (RER)
        Brochant 17e
        Saint-Denis — Université Accessible Saint-Denis
      o   Basilique de Saint-Denis
Saint-Denis (T)
        Saint-Denis — Porte de Paris
Accessible
Saint-Denis
        Carrefour Pleyel Saint-Denis
        Mairie de Saint-Ouen Saint-Ouen
        Garibaldi Saint-Ouen
        Porte de Saint-Ouen 17e, 18e
        Guy Môquet 17e, 18e
    o     La Fourche 17e, 18e
    o     Place de Clichy 8e, 9e, 17e, 18e (M)
        Liège 8e
    o     Saint-Lazare 8e, 9e (M)
(RER)

TER Haute-Normandie
grandes lignes
    o     Miromesnil 8e (M)
    o     Champs-Élysées — Clemenceau
8e (M)
    o     Invalides 7e (M)
(RER)
        Varenne 7e
        Saint-François-Xavier 7e
    o     Duroc 6e, 7e, 15e (M)
    o     Montparnasse — Bienvenüe 6e, 14e, 15e (M)

TER Centre
TER Basse-Normandie
grandes lignes
        Gaîté 14e
        Pernety 14e
        Plaisance 14e
    o     Porte de Vanves 14e (T)
        Malakoff — Plateau de Vanves Malakoff, Vanves
        Malakoff — Rue Etienne Dolet Malakoff
        Châtillon — Montrouge Châtillon, Montrouge

(Les stations en gras servent de départ ou de terminus à certaines missions)

Stations ayant changé de nom

Six stations de la ligne 13 ont changé de nom au fil des ans :

  • Berlin est devenue Liège le 2 août 1914 ;
  • Marcadet est devenue Marcadet - Balagny en 1912, puis Guy Môquet le 27 janvier 1946 ;
  • Champs-Élysées est devenue Champs-Élysées - Clemenceau le 20 mai 1931 ;
  • Initialement, Montparnasse (qui desservait la Gare Montparnasse) et Bienvenüe (qui s'appelait auparavant Avenue du Maine) étaient des stations séparées. Les deux stations sont réunies sous le nom de Montparnasse - Bienvenüe le 6 octobre 1942 ;
  • Saint-Denis - Basilique est devenue Basilique de Saint-Denis le 25 mai 1998 ;
  • Gabriel Péri — Asnières — Gennevilliers est devenue Gabriel Péri lors du prolongement vers Asnières — Gennevilliers — Les Courtilles le 14 juin 2008.

Stations à thème ou particulières

Reproduction en céramique d'une carte ancienne de Saint-Denis, qui décore le quai est de la station Basilique de Saint-Denis.
L'exposition consacrée à Guy Môquet, dans la station portant son nom.

L'histoire de la ligne a induit une grande variété architecturale : style « Nord-Sud » sur les plus anciennes stations au nord dans Paris ; architecture plus moderne en caissons pour la liaison entre Saint-Lazare et Invalides. Les branches en banlieue reprennent le style classique de la majorité des stations de métro. Plusieurs stations de la ligne possèdent une décoration culturelle thématique originale.

Basilique de Saint-Denis possède une décoration ornée de vitraux et des vitrines thématiques qui évoquent la basilique Saint-Denis située à proximité immédiate. Les parties hautes de l'édifice sont visibles par un puits aménagé à l'extrémité d'un des quais.

Carrefour Pleyel dispose de trois voies et présente un éclairage bleuté particulièrement soigné, qui rappelle la présence de nombreuses installations d'EDF. Les couloirs d'accès à la station sont décorés sur le thème des rencontres musicales en hommage à la manufacture de pianos fondée à proximité par Ignace Pleyel.

La station Guy Môquet consacre une vitrine à la mémoire de Guy Môquet, jeune militant exécuté comme otage par les nazis au camp de Châteaubriant.

Liège est construite avec des quais décalés à cause de l'étroitesse de la rue d'Amsterdam sous laquelle elle se situe. En effet, à l'époque de sa construction, on ne savait pas construire de stations sous les immeubles. Dans chaque sens de circulation, les trains s'arrêtent dans la première demi-station rencontrée. Liège fut par ailleurs jusqu'en décembre 2006 la dernière station du métro de Paris à être fermée après 20 heures en semaine (les derniers trains s'y arrêtaient vers 19 h 50), et toute la journée les dimanches et jours de fêtes. Les murs faisant face à chaque quai sont ornés de fresques en céramique figurant différents monuments de la ville belge de Liège et la province de Liège (Hôtel de Ville de Verviers, circuit de Spa-Francorchamps, etc.).

La station Varenne est également particulière, puisqu'elle dispose de trois voies (tout comme la station Carrefour Pleyel au nord de la ligne). Le quai en direction de Châtillon - Montrouge est en effet encadré de deux voies, dont celle située le plus à l'ouest est une voie de raccordement à la boucle du terminus de l'ancienne ligne 14. Sur ce quai se trouvent les reproductions du Penseur et de l’Honoré de Balzac, œuvres majeures de Rodin, afin de présenter le Musée Rodin situé à proximité.

Une station de la ligne est particulièrement atypique en raison de sa situation à la base de deux embranchements : La Fourche est construite sur deux niveaux pour permettre la séparation et l'union des deux branches en direction du nord. La station supérieure, à double voie, voit s'arrêter les trains se dirigeant vers les deux terminus nord, la bifurcation dans ce sens se situant à la sortie de la station. Les rames en provenance d' Asnières — Gennevilliers — Les Courtilles s'y arrêtent dans le sens opposé. La station inférieure, à voie unique, est desservie par les seuls trains venant de Saint-Denis — Université. Les deux voies en direction de Châtillon - Montrouge se rejoignent à l'entrée de la station suivante, Place de Clichy, après s'être rapprochées dans un vaste tunnel à trois voies dénivelées.

Raccordements

De par son origine « Nord-Sud », la ligne ne dispose que de trois raccordements avec le reste du réseau :

  • avec la ligne 12, autre ligne de la Compagnie Nord-Sud, à la sortie de la station Saint-Lazare, en talon sur la voie direction Saint-Denis / Asnières — Gennevilliers ; ce court tunnel de raccordement est au gabarit double voie;
  • avec la ligne 8 dans la boucle d'Invalides  ;
  • à Duroc subsiste le tunnel de raccordement datant de l'époque où la ligne 10 avait pour terminus Invalides ; ce tunnel n'est plus équipé de voies en raison d'une dénivellation trop importante compte tenu des modifications de niveau des deux lignes pour permettre leur croisement;
  • de nouveau avec la ligne 12 entre les stations Montparnasse - Bienvenüe et Duroc, en talon sur la voie direction Saint-Denis / Asnières — Gennevilliers.

Ateliers

Les garages à Châtillon - Montrouge.

Le matériel de la ligne 13 est entretenu par les ateliers de Châtillon, situés à proximité des ateliers SNCF, mais sans raccordement avec le réseau ferré national. Ils sont raccordés sur les voies au terminus Châtillon - Montrouge. Un atelier auxiliaire souterrain se trouve également à Pleyel, aménagé sous le dépôt de bus du même nom en 1968 en vue des prolongements de la ligne 13, mais qui n'a été mis en service qu'en septembre 1974.

Avant la création des ateliers de Châtillon, pour les opérations importantes d'entretien, ni la ligne 13, ni l'ancienne ligne 14 ne disposaient d'ateliers : les trains de la ligne 13 rejoignaient les ateliers de Vaugirard sur la ligne 12 via le raccordement de Saint-Lazare (en utilisant au retour le tiroir de Trinité pour rejoindre la voie raccordée à Saint-Lazare) ; ceux de l'ancienne ligne 14 rejoignaient l'atelier de Javel sur la ligne 8 via les raccordements des Invalides.

La maintenance lourde et la révision régulière (batteries, bobinages, peintures) du matériel de la ligne 13, comme tous les matériels de type MF 77 du réseau, se déroule aux ateliers de Saint-Ouen. Ouverts en 1908, ils sont situés dans la commune de Saint-Ouen en Seine-Saint-Denis, à proximité du boulevard périphérique, et accessibles via un embranchement de la ligne 4. Ils se décomposent en trois entités distinctes : un atelier de maintenance pour les rames de la ligne 4 (AMT), un atelier de révision de l'ensemble des rames MF 77 et des véhicules auxiliaires du métro, et la révision des équipements électroniques de tous les matériels. L'ensemble occupe une surface totale d'environ 34 000 m2. Deux cents agents étaient affectés à cet atelier en 2007, hors AMT ligne 4.

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