Liane est un nom générique donné à tous les types de plante grimpante terrestres à tiges ligneuses, épiphyte ou capable de s'accrocher à la roche ou à des objets construits.
Le mot liane ne désigne pas une catégorie taxonomique, mais plutôt une description de la façon dont la plante croît, l'architecture de la liane et son évolution au cours de sa vie en fonction des étages forestiers qu'elle occupe et de la nature et des formes des supports qu'elle trouve différent de celles d'un arbre.
On trouve des lianes dans plusieurs familles de la classification scientifique.
Leur caractéristique commune et principale, probablement une adaptation évolutive acquise dans la course à la lumière au cours de l'évolution, est qu'elles grandissent en s'accrochant aux arbres, mais il ne s'agit pas toujours de plantes-parasite ni de compétition, certaines pouvant même apporter des bénéfices à leur « hôte » qui n'est en général ni endommagé, ni étouffé par elle et à l'habitat qu'elles enrichissent.
Les lianes sont surtout répandues dans les forêts tropicales humides. Il est commun d'y trouver plusieurs dizaines, voire jusqu'à plus d'une centaines de lianes (de plusieurs espèces différentes) sur un seul arbre.
Quelques lianes s'épanouissent cependant en climat tempéré, par exemple la salsepareille, la glycine, le lierre grimpant ou la clématite, dont Clematis vitalba L. qui est une plante pionnière capable de rapidement s'épanouir sur les lisières et dans les grandes trouées. Si elle présente l'intérêt de rapidement opacifier les lisières en protégeant la forêt de la déshydratation et d'un soleil bas, elle peut localement gêner les opérations sylvicoles dans les coupes rases. Elle peut rapidement envahir un milieu ouvert (94 % des graines disséminées au printemps sont viables jusqu'à l'année suivante), mais les graines qui n'ont pas germé meurent sans laisser de stock durable de graines dans le sol, ce qui rend la maîtrise de cette plante plus aisée qu'il n'y paraît).
Certaines sont cultivées comme plantes alimentaires, tels la vigne ou le houblon, ou comme plantes décoratives (chèvrefeuilles, clématites..).
Certaines poussent à partir du sol vers le ciel. D'autres germent dans les arbres comme épiphytes, à partir de graines apportées par les animaux, puis laissent descendre une longue tige dont le bourgeon apical s'enracinera dans le sol, la sève pouvant alors remonter vers le haut.
Dans la bande dessinée et au cinéma, la liane a été popularisée en tant que véhicule le plus apprécié de Tarzan. Les grands singes tels le chimpanzé ou l'orang outan s'en servent comme d'échelle pour accéder aux cimes des arbres, ou en consomment certaines parties. Mais elles ont de multiples usages.
Certaines lianes sont utilisées dans les parcs et jardins et jusque sur les habitations (glycine, lierre, vigne vierge).
Certaines lianes servent à la fabrication de cordes, pouvant servir à la construction de ponts suspendus.
Le rotin est une sorte de palmier à port lianescent servant au peuple Hoti à fabriquer des meubles.
Il existe une activité traditionnelle du Vanuatu, où un rite initiatique consiste à sauter de 25 mètres en se freinant à l'aide d'une simple liane. Ce sont en particulier les Saa qui pratiquent ce rituel qui évoque le "saut à l'élastique".
Le masque Bodi est fabriqué avec du raphia et du "musètè", une liane qui pousse dans la forêt primaire.
Certaines Plantes lianescentes à tubercules (en Afrique) sont consommables par l'homme et d'autres primates (qui contribuent à diffuser leurs graines).
Diverses lianes contiennent de l'eau que l'on peut boire en forêt, ou des substances servant de médicament, ou de toxines utilisées pour la pêche en Amazonie.
Le houblon est une liane bien connue des amateurs de bière, mais qui a aussi des vertus médicinales. La vanille qui parfume les patisseries provient d'une liane, notamment cultivée à Madagascar. Enfin le poivrier long est une autre espèce lianescente produisant un poivre poussant sur les contreforts himalayens indiens.
Le curare est une substance extraite de certaines lianes d'Amazonie, notamment Chondodendron tomentosum qui provoque une paralysie des muscles.
Une autre espèce étudiée est Banisteriopsis caapi dont un composant principal entre dans la composition de l'ayahuasca. Les principes actifs hallucinogènes sont des alcaloïdes présents dans l'écorce. On en a isolé près d'une dizaine et les trois principaux sont l'harmine, l'harmaline, et la d-tétrahydroharmine.
Uncaria tomentosa, dite « liane du Pérou », jouit d'un renouveau d'attention pour ses propriétés médicinales.
La liane hali hali sert à la pêche à la nivrée en Amazonie.