Leucémie myéloïde chronique - Définition

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Introduction

Classification internationale
des maladies
CIM-10: C92.1 (ICD-O 9863/3)

La leucémie myéloïde chronique (LMC) est une prolifération myéloïde monoclonale sans blocage de maturation prédominant sur la lignée granuleuse au niveau médullaire et splénique. Elle fait partie des 4 grands syndromes myéloprolifératifs :

Cette maladie touche surtout l'adulte entre 30 et 50 ans et est favorisée par l'exposition au benzène et aux rayons ionisants. C'est l'une des leucémies les plus rares avec par ordre de fréquence :

Leucémie lymphoïde chroniqueleucémie aiguëleucémie myéloïde chronique → leucémie à tricholeucocytes.

Anomalies initiales

C’est un 22 raccourci sur son bras long, résultat le plus souvent d’une translocation réciproque (9 ; 22) (q34 ; q11) dite standard. Il est présent, sous cette forme ou d’autres, dans plus de 90% des cas.

  • Points de cassure géniques (fig 1)

– Sur le chromosome 9 (où on note un gain de longueur sur le bras long), dans le grand intron 1 du gène ABL qui, par son produit, nucléaire et cytoplasmique, contrôle, avec Atm, Rb et p53, la multiplication cellulaire, notamment si des lésions de l’ADN requièrent réparation. – Sur le chromosome 22, entre les exons b2 et b3 ou b3 et b4, dans les quelques kb de la zone M-bcr du gène BCR, où les points d’impact de tous les malades sont groupés.

  • Le néogène BCR/ABL (fig 2)

Un néogène chimérique se forme : BCR/ABL. La partie initiale de BCR, avec son promoteur, restée sur le chromosome 22, est mise en continuité avec le fragment d’ABL, représentant la presque totalité du gène, venu du chromosome 9. Le messager est traduit en une protéine hybride, p210 Bcr-Abl (de 210 kDa). Elle domine largement, associée à une faible quantité d’une forme plus courte, p190, provenant ici d’un épissage alternatif du messager (isolée, elle caractérise les LA lymphoblastiques).

  • Variantes

– Les translocations complexes (un peu moins de 10 % des cas) impliquent un ou plusieurs chromosomes en plus du chromosome 9 et du chromosome 22, mais ont toujours pour résultat la production de protéines b2/a2 ou b3/a2. – Chez 5% des patients, BCR/ABL peut être mis en évidence alors que le caryotype est normal. Dans ces LMC Ph- BCR/ABL+, d’aspect et d’évolution habituels, c’est le seul marqueur de la population maligne et on doit recourir à la biologie moléculaire (et/ou l’hybridation in situ) pour identifier ces cas et les suivre. – L’influence respective de ces diverses espèces protéiques reste controversée. Il existe de rares formes, à p230, dites à polynucléaires, avec souvent aussi une hyperplaquettose d’évolution plus lente et une entité myélomonocytaire, rare, agressive, à p190.

  • LMC dites atypiques

– Environ 5% des cas évoquant avant tout au départ des LMC n’ont ni Ph ni fusion BCR/ABL. Des nuances hématologiques distinguent ces hémopathies, d’évolution plus défavorable. Anomalies secondaires Des anomalies additionnelles chromosomiques (chromosomes surnuméraires + 8, + Ph, + 19, présence d’un iso 17q) et/ou géniques (frappant p53, p16, Rb) sont quasi constantes au moment de la TA. Elles résultent d’une instabilité génomique, qui dépend de Bcr-Abl et est partie intégrante de la LMC. Elle pourrait être liée, au moins en partie, à une méthylation anormale de divers sites de l’acide désoxyribonucléique (ADN).

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