Leishmaniose - Définition

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Parasite

La plupart des formes de la maladie sont transmissibles seulement aux animaux , mais certaines peuvent être transmises aux humains (zoonose). L'infection humaine est provoquée par environ 21 des 30 espèces qui infectent les mammifères. Parmi celles-ci on regroupe le complexe de L. donovani avec trois espèces (L. donovani, L. infantum et L. chagasi) ; le complexe de L. mexicana avec 3 espèces principales (L. mexicana, L. amazonensis et L. venezuelensis) ; L. Tropica ; L. major ; L. aethiopica ; et le sous-genre Viannia avec quatre espèces principales (L. (V.) braziliensis, L. (V.) guyanensis, L. (V.) panamensis, L. (V.) peruviana. Les différentes espèces sont morphologiquement impossibles à distinguer, mais elles peuvent être différenciées par analyse des isoenzymes, analyse des séquences ADN, ou anticorps monoclonaux.

La leishmaniose viscérale est une forme sévère dans laquelle les parasites ont migré dans les organes vitaux.

Signes cliniques

La leishmaniose est une maladie à évolution habituellement lente qui peut revêtir plusieurs aspects. c'est pourquoi on en parle au pluriel. il existe deux grandes variétés de leshmaniose : la leishmaniose cutanéo-muqueuse et la leishmaniose viscérale le plus souvent secondaire à la première (mais elle peut être primitive d'emblée).

Leishmaniose cutanée

C'est la forme la plus répandue.

Elle provoque des lésions ulcératives sur le corps qui apparaissent des semaines ou des mois après l'infestation. Elles guérissent habituellement en quelques mois laissant les cicatrices particulièrement inesthétiques. La maladie peut passer à la chronicité sous la forme d'une leishmaniose viscérale avec atteinte splénique entraînant une anémie et/ou hépatique. La leishmaniose est l'une des causes connue de splénomégalie (augmentation de volume de la rate), qui peut devenir plus grosse même que le foie.

Lorsqu'elle est diffuse, la leishmaniose produit des lésions cutanées étendues qui ressemblent à celles de la lèpre et sont particulièrement difficiles à traiter.

Dans l'ancien monde, la leishmaniose cutanée est l'apanage de Leishmania major, L. tropica ou L. aethiopica et porte des noms divers selon les régions :

  • Bouton d'Orient ou Clou de Biskra sur le pourtour méditerranéen
  • Bouton d'Alep au Proche-Orient

Dans le nouveau monde, elles sont dues à Leishmania mexicana, L. panamensis, L. amazonensis, L. peruviana, L. braziliensis ou L. guyanensis :

  • uta au Pérou
  • espundia au Brésil (réservoir : paresseux)
  • pian-bois (zones forestières humides de l'Amérique du Sud)

Elles sont toutes transmises par la piqûre de phlébotomes infectés, et les réservoirs sont divers et pas toujours bien connus: certaines espèces de rongeurs, chiens, etc.

Le Bouton d'Orient est une lésion d'inoculation du parasite par le phlébotome vecteur (Afrique du nord, Asie mineure, Amérique du Sud). Après 2 semaines d'incubation, apparait une papule prurigineuse qui s'ulcère puis prend l'aspect d'une furonculose localisée. Cette lésion est indolore et siège sur les parties découvertes du corps (le front par exemple). Le parasite est retrouvé dans le fond des ulcérations, il doit faire l'objet d'une recherche au microscope. Le traitement est local, il consiste en l'injection d'antimoniate de méglumine (en France : Glucantime®) tout autour de la lésion. Ces injections sont parfois renouvelées une deuxième fois si la lésion est profonde. Elles n'empêchent cependant pas la constitution, plusieurs semaines, mois ou années après, d'une leishmaniose viscérale.


La leishmaniose cutanéo-muqueuse est une forme particulière de leishmaniose cutanée étendue dans la quelle les lésions atteignent les téguments avant de s'étendre aux muqueuses comme la bouche ou les narines

Leishmaniose viscérale

C'est la forme la plus grave de la maladie.

Elle est habituellement secondaire à une leishmaniose cutanée ou être primitive d'emblée. Elle est alors due à deux sous-espèces de Leishmania donovani : L. d. infantum et L. d. donovani, et décrite sous le nom de kala-azar.

L'incidence mondiale est de l'ordre de 500 000 nouveaux cas annuels. Elles sont plus fréquentes dans les pays du pourtour méditerranéen, au Brésil, au Soudan et dans la péninsule indienne.

Les réservoirs de L. infantum sont le chien, le renard et des autres membres de la famille des canidae; l'homme est le réservoir unique de L. d. donovani. La transmission est essentiellement effectuée par la piqûre de phlébotomes infectés.

Le tableau clinique caractéristique de la maladie est celui d'une splénomégalie majeure anémiante avec teint cireux et fièvre, qui se constitue en quelques mois d'évolution.

Le diagnostic de certitude est affirmé par l'identification du parasite dans les tissus. Plusieurs méthodes sérologiques sont disponibles avec une bonne fiabilité.

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