Le Meilleur des mondes - Définition

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Introduction

Le Meilleur des mondes
Auteur Aldous Huxley
Genre Roman
Version originale
Titre original Brave New World
Éditeur original Chatto and Windus
Langue originale Anglais
Pays d'origine Royaume-Uni Royaume-Uni
Lieu de parution original Londres
Date de parution originale 1932
Version française
Traducteur Jules Castier
Lieu de parution Paris
Éditeur Plon
Date de parution 1933
ISBN 2-266-02310-1

Le Meilleur des mondes (en anglais, Brave New World) est un roman d'anticipation dystopique, écrit en 1931 par Aldous Huxley. Il parut en 1932. Huxley le composa en quatre mois seulement.

Vingt-cinq ans plus tard, Huxley publie un essai dédié à ce livre, Retour au meilleur des mondes.

Le titre original du roman, Brave New World, provient de La Tempête de William Shakespeare, acte 5 scène 1. Le titre français, Le Meilleur des mondes, est tiré d'une phrase en français présente au début de la version originale anglaise du livre de Huxley, empruntée à Candide de Voltaire.

Le roman a été adapté au cinéma en 1998. Même s'il reprend beaucoup d'éléments, le film présente une histoire assez différente.

Résumé de l'intrigue

Présentation du Meilleur des Mondes (chapitres 1 à 6)

L'histoire débute à Londres , en l'an 632 de Notre Ford . Dans le monde décrit par l'auteur, l'immense majorité des êtres humains vivent au sein de l'État Mondial – seul un nombre limité de sauvages sont regroupés dans des réserves. Bien que l'enseignement de l'Histoire soit jugée parfaitement inutile dans ce monde, on apprend néanmoins que les sociétés anciennes ont été détruites par un conflit généralisé connu sous le nom de « Guerre de Neuf Ans ».

Dans cette société, la reproduction sexuée telle qu'on la conçoit a totalement disparu ; les êtres humains sont tous créés en laboratoire, les fœtus y évoluent dans des flacons, et sont conditionnés durant leur enfance. Les traitements que subissent les embryons au cours de leur développement déterminent leur future position dans la hiérarchie sociale (par exemple : les embryons des castes inférieures reçoivent une dose d'alcool qui entrave leur développement, les réduisant à la taille d'avortons). Cette technique permet de résoudre les problèmes liés aux marchés du travail en produisant un nombre précis de personnes pour chaque fonction de la société. Ces nombres sont déterminés par le service de prédestination.

Une fois enfants, les jeunes humains reçoivent un enseignement hypnopédique qui les conditionne parfaitement durant leur sommeil. Les castes supérieures apprennent ainsi à mépriser sans remords les castes inférieures, et ces dernières apprennent à admirer l'élite de la société.

La société est rigoureusement séparée en cinq castes :

  • les castes supérieures :
    • Les Alpha en constituent l'élite dirigeante. Ils sont programmés pour être grands, beaux et intelligents.
    • Les Bêta forment une caste de travailleurs intelligents, conçus pour occuper des fonctions assez importantes.
  • les castes inférieures :
    • Les Gamma constituent la classe moyenne voire populaire.
    • Les Delta et les Epsilon forment enfin les castes les plus basses ; ils sont faits pour occuper les fonctions manuelles assez simples. Ils sont programmés pour être petits, laids (les Epsilon sont presque simiesques).

Chacune de ces castes est divisée en deux sous-castes : Plus et Moins. Chacun, en raison de son conditionnement, estime être dans une position idéale dans la société, de sorte que nul n'envie une caste autre que la sienne.

Cette société rend tabou le sujet de la viviparité : l'allusion à la maternité, à la famille ou encore au mariage font rougir de honte aussi bien les jeunes que les adultes. La sexualité y apparaît comme un simple loisir : chaque individu possède simultanément plusieurs partenaires sexuels (entre deux et six par semaine), et la durée de chaque relation est extrêmement limitée (quelques semaines seulement). Les femmes utilisent de nombreux moyens de contraception, appelés « exercices malthusiens », afin de contourner tout risque de reproduction qui échapperait au conditionnement réglementaire.

Chacun des membres de la société est conditionné pour être un bon consommateur et est obligé de participer à la vie sociale. La solitude est une attitude suspecte.

Tout le monde dans l'État mondial utilise du « Soma ». Le Soma est une substance apparemment sans danger qui peut, à forte dose, plonger celui qui en prend dans un sommeil paradisiaque. Le Soma n'a aucun des inconvénients des drogues que nous connaissons aujourd'hui. Il se consomme sous forme de comprimés distribués au travail en fin de journée. Cette substance est le secret de la cohésion de cette société : grâce à elle, chaque élément de la société est heureux et ne revendique rien. Les individus de toutes les castes se satisfont de leur statut par le double usage du conditionnement hypnopédique et du Soma.

Les humains qui ne vivent pas dans l'État Mondial sont parqués dans des « Réserves à Sauvages » délimitées par de hautes barrières électrifiées. Elles ont été créées par l'État Mondial à cause des conditions climatiques et géologiques peu favorables : « il n'a pas valu la peine ni la dépense de civiliser ». Ces sauvages perpétuent la reproduction vivipare et ont un mode de vie primitif.

La première partie du roman décrit la vie dans l'État Mondial et les personnalités de deux des personnages principaux : Bernard Marx et Lenina Crowne. Lenina est une jeune femme Bêta particulièrement belle, tandis que Bernard est une sorte de paria : même s'il est un Alpha, il est aussi petit qu'un Gamma. En outre, Bernard se trouve être un élément subversif de la société ; il déteste le Soma, il préfère « être lui-même et triste qu'une autre personne qui soit heureuse ». Il aime également la mer, les étoiles, la randonnée alors que les êtres humains ont été conditionnés à détester la nature. Bernard remet encore en cause les mœurs répandues dans l'État Mondial, la façon dont sont considérées les femmes, et en particulier Lénina : « comme de la viande ». Cette conduite étrange a fait naître une légende à son sujet : on aurait versé par erreur de l'alcool dans son « pseudo-sang » alors qu'il était encore un embryon (traitement normalement réservés aux castes inférieures).

On fait également la connaissance d'Helmholtz Watson, maître de conférences au Collège des Ingénieurs en Émotion (Section des Écrits) et meilleur ami de Bernard. Il est assez similaire à Bernard mais n'est pas un paria. Helmholtz lui aussi s'interroge et trouve que quelque chose manque à cette société, aussi formidable soit-elle : une personne héroïque suscitant l'admiration.

La réserve et les sauvages (chapitres 7 à 9)

Dans ces chapitres, Bernard obtient un droit de passage pour lui-même et pour Lénina à destination d'une Réserve à Sauvages, au Nouveau-Mexique. Il présente ce voyage à Lénina comme un rendez-vous galant. Là-bas, ils sont présentés à la société de Malpais qui a été largement oubliée par l'État Mondial. Les habitants de la réserve se reproduisent naturellement et vivent dans un univers non-stérile, ce qui horrifie Lénina et fascine Bernard.

Le couple rencontre Linda, une femme qui vécut autrefois dans l'État Mondial et qui a donné naissance à un enfant, John (plus tard appelé le Sauvage). La plupart des résidents de la réserve sont illettrés et n'ont pas reçu d'éducation. John, cependant, a été éduqué par sa mère pendant qu'ils vivaient parmi les Sauvages qui avaient une religion. De plus, étant donné qu'il n'a pas été élevé dans l'État Mondial, il a pu avoir accès à une littérature censurée comme Shakespeare.

John est fasciné par Bernard et Lénina, et il souhaite voir le monde d'où vient sa mère. Bernard accepte d'emmener Linda et John à Londres avec lui.

Le sauvage visite l'État Mondial (chapitres 10 à 18)

Le choc culturel est énorme lorsque le « sauvage » est propulsé dans la société de ce « nouveau monde merveilleux » (Brave New World en anglais) comme il l'appelle au début.

Pendant ce temps, dans l'histoire, le directeur de Centre d'Incubation et de Conditionnement dénonce verbalement, et devant tous les travailleurs des hautes classes du Centre, les choix de vie de Bernard. Cependant, dès que le Directeur finit sa tirade, Bernard se défend en présentant son fils, John, devant tous les membres du Centre réunis pour la plus totale humiliation du Directeur. Cette extraordinaire annonce force le Directeur à démissionner immédiatement, vu la honte que représente le fait d'avoir un enfant.

Cependant, John est vite épouvanté par l'État Mondial et la promiscuité de Lénina. Malgré cela, John rencontre Helmholtz Watson, et devient vite ami avec lui. Ils se voient souvent pour discuter de littérature, et plus spécialement de Shakespeare, avec lequel Watson est très peu familier.

Lorsque la mère de John, Linda, meurt, il pleure sa disparition, ce qui embarrasse les spectateurs présents, conditionnés dès leur plus jeune âge pour être habitués à la mort. Devant leurs froides réactions à son malheur, John devient énervé et violent. Peu après, il tente de dissuader des Deltas de prendre du Soma et jette des échantillons par la fenêtre, mais ces derniers répondent à ce sacrilège en l'attaquant alors que, contrairement à lui, ils ne savent pas se battre. La Police intervient et utilise du Soma sous forme de gaz pour calmer tout le monde, puis demande à John, Helmholtz et Bernard de les suivre, ces deux derniers étant présents au moment de la bagarre.

Bernard, Helmholtz et John se retrouvent devant Mustapha Menier, l'Administrateur Mondial résidant en Europe occidentale. Une des discussions qui s'engagent entre Mustapha et John mène à la décision que John ne sera pas libéré et renvoyé chez lui, Mustapha le considérant comme un sujet d'expérience. Bernard et Helmholtz sont respectivement envoyés (au plus grand regret de Bernard) en Islande et aux Iles Falklands (les Malouines) pour y vivre. Ce ne sont que deux des nombreuses îles réservées aux citoyens exilés de l'État Mondial, où Helmholtz pourra devenir un écrivain sérieux et où Bernard vivra en paix. Menier révèle que l'exil vers des îles reculées est fréquemment utilisé pour prévenir des pensées hérétiques. Ceux qui sont envoyés là-bas reçoivent cela plus comme une récompense que comme une punition, puisqu'ils y rencontreront d'autres gens comme eux-mêmes.

Dans le chapitre final, John tente de s'isoler de la société en se réfugiant dans la périphérie de Londres – dans un phare ; cependant, il est dans l'impossibilité d'y vivre sans convoiter Lénina et il se punit systématiquement, physiquement et mentalement pour de telles pensées. Sa propre flagellation lui vaut la curiosité des médias et des badauds. Il est véritablement harcelé par de nombreux visiteurs, intrigués par la conduite inhabituelle du Sauvage. À la fin du roman, John attaque Lénina alors que celle-ci se joint aux curieux. Le matin, effrayé par ce qu'il a fait et dégoûté de lui-même, il se pend dans la cage d'escalier du phare.

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