Langue (anatomie) - Définition

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L'innervation

La langue possède une triple innervation :

  • Motrice : la langue possède des muscles intrinsèques (forme de la langue) et extrinsèques (position de la langue).
  • Sensitive : comme toute muqueuse, la surface de la langue est sensible aux stimuli mécaniques, au chaud, au froid, à la douleur.
  • Sensorielle : la langue est l'organe du goût.

Nerfs moteurs de la langue

  • le nerf glosso-pharyngien ou nerf crânien IX
  • le nerf hypoglosse, ou nerf crânien XII.

Le nerf glosso-pharyngien innerve le muscle stylo-glosse et le nerf hypoglosse innerve tous les autres muscles de la langue.

Nerfs sensitifs

  • Le nerf laryngé supérieur (provient du nerf vague X) innerve l'extrémité postérieure de la langue et l'épiglotte.
  • La base de la langue (tiers postérieur) est innervée par le nerf glosso-pharyngien.
  • Le nerf lingual (provient du nerf mandibulaire V3) innerve les 2/3 antérieurs de la langue.

Nerfs sensoriels

  • Le nerf glosso-pharyngien (nerf crânien IX) innerve le tiers postérieur de la langue.
  • La corde du tympan (provient du nerf facial VII) innerve toute la portion moyenne et antérieure et ses fibres sont véhiculées par le nerf lingual.

Les papilles gustatives

Chez l'humain, elles permettent de reconnaître les différentes saveurs : sucré, salé, amer, l'umami et l'acide. Des papilles gustatives recouvrent la langue et sont responsables de la perception des goûts. Les papilles se classent en quatre sortes :

  • les papilles circumvallées (ou caliciformes), au nombre de 12, situées à l'arrière de la langue et formant le V lingual ;
  • les papilles fongiformes, disséminées sur la majeure partie de la langue ;
  • les papilles filiformes, celles qui sont présentes en plus grand nombre et donnent à la langue sa texture particulière ;
  • Les papilles foliées (ou corolliformes), situées sur les côtés de la langue.

Des bourgeons gustatifs sont des structures composées de cellules gustatives reliées à des nerfs sensitifs. La perception d'un type de goût n'est pas due à une sorte de papille particulière mais à une région de la langue (information fausse source recherche de l'IRA A.Furion). On peut aussi retrouver des bourgeons gustatifs à d'autres endroits que sur les papilles gustatives, comme sur la muqueuse des joues, des gencives, du palais et de la luette.

Seuls les 5 goûts précités (sucré, salé, acide, amer, umami) sont susceptibles d'être perçus par les bourgeons du goût. Pour le reste des goûts (goût de réglisse, d'anis, de riz, etc.), c'est du côté du nez et de l'odorat que ça se passe.

Enrouler sa langue

Langue enroulée

Il a longtemps été cru que pouvoir rouler sa langue en forme de U était un caractère génétique. Cette erreur est d'ailleurs présente dans certains manuels scolaires. N.G. Martin a prouvé le contraire dans une étude parue en 1975, notamment en étudiant cette capacité chez des jumeaux. Il s'est avéré que chez certains jumeaux monozygotes (ou vrais jumeaux), l'un pouvait rouler sa langue en U et pas l'autre.

Rôles de la langue

  • Gustation
  • Phonation et expression (mimique)
  • Croissance des mâchoires

La langue est le principal moteur de la croissance des mâchoires. Son rôle est comparable à celui d'un appareil orthodontique naturel. Ses contacts avec le palais, 1500 à 2000 fois par jour (lors de chaque déglutition réflexe de la salive), produisent des microstimulations responsables du développement en largeur de la base osseuse. La dysfonction de la langue, caractéristique d'une déglutition infantile ou déglutition primaire et présente en cas de respiration buccale, est responsable de l'étroitesse des mâchoires et des malocclusions, observées chez un nombre croissant d'enfants.

L'os hyoïde sur lequel la langue s'insère est un centre névralgique connecté à l'ensemble des chaînes musculaires du corps. La position de la langue influence directement le tonus postural et la position du diaphragme. Une langue ptôsée ou basse est responsable de l'avachissement de la posture et d'une respiration claviculaire superficielle par blocage du diaphragme.

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