La langue possède une triple innervation :
Le nerf glosso-pharyngien innerve le muscle stylo-glosse et le nerf hypoglosse innerve tous les autres muscles de la langue.
Chez l'humain, elles permettent de reconnaître les différentes saveurs : sucré, salé, amer, l'umami et l'acide. Des papilles gustatives recouvrent la langue et sont responsables de la perception des goûts. Les papilles se classent en quatre sortes :
Des bourgeons gustatifs sont des structures composées de cellules gustatives reliées à des nerfs sensitifs. La perception d'un type de goût n'est pas due à une sorte de papille particulière mais à une région de la langue (information fausse source recherche de l'IRA A.Furion). On peut aussi retrouver des bourgeons gustatifs à d'autres endroits que sur les papilles gustatives, comme sur la muqueuse des joues, des gencives, du palais et de la luette.
Seuls les 5 goûts précités (sucré, salé, acide, amer, umami) sont susceptibles d'être perçus par les bourgeons du goût. Pour le reste des goûts (goût de réglisse, d'anis, de riz, etc.), c'est du côté du nez et de l'odorat que ça se passe.
Il a longtemps été cru que pouvoir rouler sa langue en forme de U était un caractère génétique. Cette erreur est d'ailleurs présente dans certains manuels scolaires. N.G. Martin a prouvé le contraire dans une étude parue en 1975, notamment en étudiant cette capacité chez des jumeaux. Il s'est avéré que chez certains jumeaux monozygotes (ou vrais jumeaux), l'un pouvait rouler sa langue en U et pas l'autre.
La langue est le principal moteur de la croissance des mâchoires. Son rôle est comparable à celui d'un appareil orthodontique naturel. Ses contacts avec le palais, 1500 à 2000 fois par jour (lors de chaque déglutition réflexe de la salive), produisent des microstimulations responsables du développement en largeur de la base osseuse. La dysfonction de la langue, caractéristique d'une déglutition infantile ou déglutition primaire et présente en cas de respiration buccale, est responsable de l'étroitesse des mâchoires et des malocclusions, observées chez un nombre croissant d'enfants.
L'os hyoïde sur lequel la langue s'insère est un centre névralgique connecté à l'ensemble des chaînes musculaires du corps. La position de la langue influence directement le tonus postural et la position du diaphragme. Une langue ptôsée ou basse est responsable de l'avachissement de la posture et d'une respiration claviculaire superficielle par blocage du diaphragme.