Le Léman apparaît dans la littérature aux environs de 50 av. J.-C. sous le nom, écrit en grec, Lemánē límnē ou Lemános límnē (Λεμάνη λίμνη / Λεμάνος λίμνη). Ce nom est même utilisé et popularisé par Jules César qui, en 58 av. J.-C., part de Genava et du lacus lemanus pour combattre les Helvètes. Avec le développement de la cartographie, les noms se multiplient entre le IIe et le IVe siècle : lacu lausonio, lacus losanetes ou encore lac de Lozanne.
Au XVIe siècle, la renommée internationale de Genève convertie au calvinisme laisse apparaître la dénomination lac de Genève. À cette époque, le lac de Genève désigne le Petit-Lac (79 km²) et le lac de Lausanne (503 km²) le Grand-Lac. Au fil du temps, le lac de Lausanne disparaît et le nom de lac Léman est adopté par les Savoyards, les Vaudois et les Valaisans. Cette appellation est généralisée dans les cartes géographiques et complète plusieurs noms de lieux situés le long de la rive savoyarde du lac (Maxilly-sur-Léman, Chens-sur-Léman, etc.). Le nom du Léman, particulièrement à la mode durant le siècle des Lumières, la Révolution française et le Premier Empire, est utilisé par des auteurs comme Jean-Jacques Rousseau ou Voltaire et sert de prête-nom à l'ancien département du Léman qui regroupe alors le nord de la Savoie, le pays de Gex et Genève.
François-Alphonse Forel, médecin et scientifique suisse de la fin du XIXe siècle, dit que « l'usage tend à s'établir en géographie, et cela avec raison, de préférer, partout où il en existe, le nom personnel d'un lac au nom de la ville située sur ses bords. Un lac est un individu géographique en lui-même et par lui-même ».
Ainsi, de nos jours, dans les dictionnaires francophones, seule la partie du lac proche de Genève est appelée Lac de Genève. Néanmoins, cette désignation est souvent utilisé en dehors de la Romandie / du bassin lémanique pour dénominer le Léman dans son intégralité, étant donné qu'il s'agit du terme consacré / nom officiel dans la plupart des langues non-romanes (Genfer See en allemand (en un mot - Genfersee - en suisse allemand), Lake Geneva en anglais etc.). En italien, on dit Lago Lemano.
Les termes de Petit-Lac et Grand-Lac sont encore parfois utilisés, surtout dans la région proche de Genève, comme Haut-Lac à son autre extrémité vers Villeneuve.
Le lac Léman est bordé par deux États, la Suisse et la France.
Sur la côte française,
Sur la côte suisse,
Les villes importantes situées au bord du lac Léman sont Genève, Lausanne, Nyon, Morges, Vevey, Montreux, Évian-les-Bains et Thonon-les-Bains.
Le lac est bordé par les communes suivantes :
Communes vaudoises :
District de Nyon : Mies, Tannay, Coppet, Founex, Crans-près-Céligny, Nyon, Prangins, Gland, Dully, Bursinel, Rolle et Perroy.
District de Morges : Allaman, Buchillon, Saint-Prex, Tolochenaz, Morges et Préverenges.
District de l'Ouest lausannois : Saint-Sulpice.
District de Lausanne : Lausanne
District de Lavaux-Oron : Pully, Paudex, Lutry, Villette, Grandvaux, Cully, Épesses, Puidoux, Rivaz, Chexbres et Saint-Saphorin.
District de la Riviera-Pays-d'Enhaut : Chardonne, Corseaux, Vevey, La Tour-de-Peilz, Montreux et Veytaux.
District d'Aigle : Villeneuve et Noville.
Communes genevoises : Hermance, Anières, Corsier, Collonge-Bellerive, Cologny, Genève, Pregny-Chambésy, Versoix et Céligny.
Communes valaisannes : Port-Valais et Saint-Gingolph.
Communes savoyardes : Saint-Gingolph, Meillerie, Lugrin, Neuvecelle, Maxilly-sur-Léman, Évian-les-Bains, Publier, Thonon-les-Bains, Anthy-sur-Léman, Margencel, Sciez, Excenevex, Yvoire, Nernier, Messery, Chens-sur-Léman.
Le lac comprend plusieurs îles : île de Peilz, Château de Chillon, île de Salagnon, île de la Harpe, île Rousseau.