Qu'elle soit végétale, animale, artificielle ou éthérée (les Sublimés), la galaxie banksienne grouille d'une vie qui a pris les formes les plus diverses. A l'inverse d'un Isaac Asimov qui postule une galaxie vide, où la véritabe biodiversité n'a existé que sur terre et où l'homme ne rencontre au mieux que quelques lichens et de rares mammifères peu évolués, un des aspects les plus attrayants de l'univers de Iain M. Banks est son exubérante vitalité. Il évoque un peuplement de millions d'espèces, de centaines de types différents d'espèces, sans compter les civilisations comptant plus de machines que de créatures biologiques.
Les relations entre espèces sont régies par des codes bien précis afin de maintenir un état de paix global dans la galaxie.
Parmi celles-ci, la pan-humanité qui est la principale composante sociale de La Culture une diaspora d'espèces humaines et humanoïdes dispersée dans toute la galaxie.
Les Idirans sont la principale espèce à laquelle est confrontée la Culture dans Une forme de guerre.
Les Idirans sont des aliens biologiquement immortels. Ce sont des tripèdes de très grande taille recouverts d'écailles de kératine et leur tête triangulaire arbore un visage en creux.
Les Idirans sont hermaphrodites : ils s'autofécondent en couple et perdent leurs organes sexuels après leur premier ou deuxième enfant. Cette modification majeure de leur corps entraîne un renforcement physiologique de leur musculature et de leur vitalité : ils grandissent d'un mètre et doublent de poids. Psychologiquement, cette transformation de leur métabolisme leur fait gagner en cruauté et en logique, ce qu'ils perdent en imagination et en sensibilité.
La société des Idirans est basée sur des fondements religieux et structurée de manière rigide. Les Idirans ne connaissent pas le concept d'individualité ou d'intérêt particulier. Ils se considèrent comme des élus de Dieu et conçoivent leurs guerres de conquête interstellaire comme une sorte de djihad. La religion-philosophie unique qui gouverne leur mode de vie est la foi dans l'ordre et dans l'existence d'une place pour chacun dans l'univers. C'est la raison pour laquelle ils vénèrent leur planète Idir et croient en la prédétermination des lieux : lorsque chacun aura trouvé sa place dans l'univers, Dieu - content de l'ordre rétabli - apportera la paix.
Cette race de guerriers révère des valeurs comme la bravoure, le sacrifice, le sens de l'honneur et la gloire de la mort au combat. S'ils subissent une grave humiliation ou sont victimes d'une lourde infamie, ces immortels peuvent se mettre en transe pour se suicider. Contrairement aux citoyens de la Culture, ils ne se protègent pas contre la douleur afin de mieux affirmer leur mépris pour les souffrances physiques.
Les Idirans vivent en symbiose sociale avec les medjels, des lézards à six pattes qui sont à leur service. C'est de cette symbiose que les Idirans tirent leur immortalité.
La très haute technologie des Idirans est d'un niveau légèrement inférieur à celui de la Culture, ce qui ne les empêche pas de considérer les autres races humanoïdes avec mépris. Ils disposent d'une espèce d'animal-gauchisseur : le chuy-hirtsi.
Dans Une forme de guerre, le métamorphe Bora Horza Gobuchul expose les raisons de son mépris en comparant la civilisation de la Culture à celle des Idirans.
Comparaison Idirans / Culture :