L'Orphelin de Perdide - Définition

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Présentation de l'œuvre

L'Orphelin de Perdide est le septième roman de l'écrivain français Stefan Wul à paraître aux éditions du Fleuve noir dans la collection « Anticipation » en 1958. Composé de trois parties divisées en seize chapitres, ce roman fut écrit par Stefan Wul en trois semaines.

L'Orphelin de Perdide est le premier roman de Stefan Wul à proposer des citations en exergue de chacune de ses trois parties. Si la citation fictive de la seconde partie renvoie au récit lui-même et à son contexte poétique, la première partie débute par une citation sur le paradoxe temporel d'Arthur C. Clarke et la troisième partie fait allusion aux travaux de Sir Arthur Stanley Eddington sur le temps et l'évènement. Ces deux citations replacent ainsi l'œuvre de Stefan Wul dans le grand courant de la science-fiction américaine.

Genèse de l'œuvre

Stefan Wul a toujours déclaré ne jamais travailler avec des plans précis lorsqu'il aborde un nouveau roman. Dans le cas de L'Orphelin de Perdide, l'auteur indique être parti d'une simple scène tragique : un père mourant menaçant son fils d'un pistolet pour l'inciter à fuir un danger imminent non défini. Stefan Wul affirme également ne pas avoir prémédité le coup de théâtre spatio-temporel à la fin de son roman, l'inspiration ne lui serait venue qu'en cours d'écriture.

Bibliographie

  • Stefan Wul, L'Orphelin de Perdide, FLEUVE NOIR, Coll. Anticipation no 109, 1958 ;
  • Stefan Wul, L'Orphelin de Perdide, FLEUVE NOIR, Coll. Super-luxe - Les lendemains retrouvés no 51, 1978 (Réédition en 1982) ;
  • Stefan Wul, L'Orphelin de Perdide ou les maîtres du temps, DENOEL, Coll. Présence du futur no 536, , couverture de Jean-Yves KERVEVAN, 1993 ;
  • Stefan Wul, L'Orphelin de Perdide, in Œuvres complètes 1, LEFRANCQ, Coll. Volumes, , 1996 ;

Articles spécialisés

  • Richard Chomet, SATELLITE, Coll. Les cahiers de la science-fiction (revue); no 4, 1958 ;
  • Ronny L. Idels, HORIZONS DU FANTASTIQUE, no 5, 1969.
  • Denis Philippe, OPTA, Coll. Fiction (revue), no 229, 1973 ;
  • AMHAN, Coll. Planète à vendre, no 17/42, 1993.
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Voir aussi sur Wikiquote les citations «  L'Orphelin de Perdide ».

Commentaires

Paradoxe spatio-temporel

Dans L'Orphelin de Perdide, Stefan Wul exploite le célèbre paradoxe des jumeaux énoncé en 1911 par Paul Langevin sur la base de la théorie de la relativité restreinte d'Albert Einstein. Dans le récit, Max et Silbad voyagent dans l'espace à une vitesse proche de celle de la lumière et subissent une forme de dilatation temporelle qui produit un décalage d'une centaine d'années à la fin de leur voyage.

Auto-référence

« La brève vision d’êtres humains tournant dans une cage d’écureuil, in L’Orphelin de Perdide, est développée dans Noô, II-114 & suiv. »

Adaptation au cinéma

L'Orphelin de Perdide fut adapté au cinéma sous le titre Les Maîtres du temps, un long-métrage animé par René Laloux avec des dessins de Mœbius. René Laloux était déjà familier de l'œuvre de Stefan Wul pour avoir adapté une première fois Oms en série dans un long-métrage intitulé La Planète sauvage (1973).

Tout en conservant la trame de fond du roman de Stefan Wul, René Laloux procéda à des modifications, surtout à la fin de l'histoire, qui sont sans doute liées au jugement qu'il portait lui-même sur les romans de Stefan Wul : « Dans tous les romans de Wul, en majorité, il y a une grande idée de départ. Il y a les deux tiers du début qui sont formidables, bien construits, avec une cohérence dans la dramaturgie, etc. Et le dernier tiers, c'est un peu merdeux. Ou il a plus le temps, ou il fatigue, ou ça commence à devenir paresseux. »

Les principales différences entre le roman original et sa version filmée sont :

Roman de Stefan Wul Adaptation de René Laloux
Nom des personnages  : Max / Claudi / Martin Bôz. Nom des personnages : Jafar / Piel / Prince Maton (les autres sont identiques).
Scène d'ouverture : un père qui court avec son fils sur une plaine accidentée. Scène d'ouverture : un père et son fils à bord d'un véhicule tout-terrain qui roule à toute allure et finit par avoir un accident.
Les pirates échoués sur la planète Sidoine sont dirigés par un être obèse accompagné d'un monstre anthropophage. D'anciens pirates déshumanisés, devenus des êtres ailés, sont sous la coupe d'un pur esprit.
Pas de races intelligentes extraterrestres autres que les humains. Ajout de deux races intelligentes : les gnomes de Devil's Ball et les Maîtres du Temps.
La planète Devil-Ball présente un relief accidenté. La planète Devil-Ball est plate.
Le prince Bôz est un personnage sans scrupules qui meurt sans gloire en tentant de s'échapper. Le prince Maton est un personnage sans scrupules qui se sacrifie finalement au pur Esprit pour sauver la vie de Jafar.
La faune de Perdide se compose de frelons géants et de vers. La faune de Perdide se compose de frelons géants, de vers et d'hippo-ornithorinques.
Scène finale : l'équipage arrive sur une planète Perdide entièrement colonisée et développée. Max apprend la vérité sur Claudi en interrogeant son père adoptif. Scène finale : l'équipage arrive sur une immense station orbitale et apprend la vérité sur Piel grâce aux pouvoirs télépathiques des deux gnomes.

Clin d'œil cinématographique

Le personnage du Maître adipeux et obèse à la tête d'une bande de renégats qui nourrit son monstre domestique avec ses prisionniers n'est pas sans rappeler le personnage de Jabba le Hutt qui apparaît dans la première trilogie de Star Wars, particulièrement dans Le Retour du Jedi de Richard Marquand.

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