La toute première édition des strips de Krazy Kat fut le fait d'Henry Holt & Co., en 1946, deux ans après la mort de George Herriman. Elle contenait environ 200 strips sélectionnés. Cependant, aucune édition complète ne put voir le jour avant les années 1980, à cause des problèmes de restauration des images, les journaux d'origine étant souvent abîmés ou introuvables.
Tous les Sunday strips de 1916 à 1924 furent publiés par Eclipse Comics en coopération avec Turtle Island Press, mais lorsque l'éditeur cessa d'exister, le projet s'arrêta. Depuis 1992, Fantagraphics a repris l'édition des Sunday strips après 1924, confiant la direction graphique de l'ensemble à Chris Ware. Aucune édition intégrale des strips quotidiens n'a encore vu le jour.
En 1999, Krazy Kat fut nommé meilleure bande dessinée du vingtième siècle par le Comics Journal. Le classement incluait aussi bien des séries que des one-shots. En 1995, la série faisait partie des 20 timbres émis par les postes américaines pour célébrer les classiques du comic strip.
Si les court-métrages Bip Bip et Coyote, réalisés par Chuck Jones, sont parmi les plus célèbres dessins animés inspirés des travaux de George Herriman, Krazy Kat continue d'inspirer certains artistes d'aujourd'hui. Patrick McDonnell, auteur du strip Mutts, et co-auteur de Krazy Kat: The Comic Art of George Herriman, le cite parmi ses principales influences. Bill Watterson (Calvin et Hobbes) nomme Krazy Kat parmi ses trois influences majeures (avec Peanuts et Pogo). Charles M. Schulz et Will Eisner affirment être venu à la bande dessinée notamment grâce à l'impact produit sur eux par la lecture de Krazy Kat lors de leurs années de formation.
Jules Feiffer, Philip Guston, et Hunt Emerson portent dans leur travail la marque facilement reconnaissable de Krazy Kat. Le comic strip de Larry Gonick Kokopelli & Company prend place dans un « comté de Kokonino ». Chris Ware admire la série, et Fantagraphics, sa maison d'édition, est en train de republier l'intégrale des strips.
Au-delà des auteurs de bande dessinée, on retrouve l'œuvre de Herriman dans la nouvelle écrite en 1987 par Jay Cantor Krazy Kat, qui utilise les personnages de Herriman pour analyser les réactions humaines aux armes nucléaires, tandis que Michael Stipe du groupe de rock R.E.M. porte un tatouage d'Ignatz et Krazy.