Kiribati - Définition

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Culture

Sir Arthur Grimble, bien après Robert Louis Stevenson, a fait connaître au reste du monde cette culture originale, grâce à des émissions populaires sur la BBC et à des livres comme Pattern of Islands. Les travaux scientifiques majeurs ont d'abord été faits par Henry Evans (Harry) Maude (le premier commissaire-résident britannique à être également anthropologue). En France, les travaux ont surtout été effectués par Jean-Paul Latouche, ancien président de la Société des océanistes (Musée de l'Homme). La langue gilbertine a été d'abord décrite (et écrite) par le révérend Hiram Bingham Jr. à la fin du XIXe siècle, puis codifiée tout au long du XXe par des missionnaires (français et catholiques surtout), comme le Révérend Père Ernest Sabatier et son très complet Dictionnaire Gilbertin-Français (Tabuiroa, 1952-1954), traduit en anglais par Sœur Olivia (édition de la commission du Pacifique Sud). Si, faute de moyens, la littérature écrite reste peu développée, les chants et surtout les danses traditionnelles (te mwaie), très codifiées, et particulièrement chères à Stevenson, constituent le mode d'expression artistique privilégié des Gilbertins. Dans sa thèse de doctorat Tradition, Change, and Meaning in Kiribati Performance le premier travail aussi exhaustif, Mary Elizabeth Lawson a écrit comment les Gilbertins décrivent leurs danses comme bai n abara, une chose de notre terre, quelque chose qui trouve son origine des bakatibu, les ancêtres (1989, 79).

Avec les habitants des Marshall et des Carolines voisines, les Gilbertins sont des spécialistes reconnus des pirogues à balancier, connues pour leur extrême rapidité et leur maniabilité (cf. We, the Navigators). Si la maneaba (maison commune) constitue le centre incontournable de la vie communautaire et l'esprit du katei ni Kiribati (façon gilbertine), les personnes (te aomata) y sont censées respecter les anciens codes connus comme te bunna (protection), te kareka (écouter les avis), te betia (rester à l'écart du danger), te boia (être aimé), te reita (garder de bonnes relations), te baema (rester avec son groupe). Société très traditionnelle où la télévision hertzienne n'est pas diffusée, l'alphabétisation est cependant très importante.

Langue

Langue du groupe océanien, descendante donc d'anciens locuteurs partis de Taïwan et ayant voyagé à travers l'Insulinde (parlant proto-austronésien (famille austronésienne), comme les autres malayo-polynésiens) cette langue fait partie du sous-groupe micronésien de l'océanien (en anglais : Nuclear Micronesian) mais semble avoir été influencée, plus tardivement, par les langues polynésiennes proprement dites (Samoa et Tuvalu surtout).

Parlée par un peu plus de 100 000 locuteurs (en complément de l'anglais, enseigné en fin d'école primaire et compris par les jeunes et les citadins), le gilbertin est une langue qui présente une faible variété dialectale (si ce n'est des accents différents et des particularités mineures qui séparent les îles du Nord de celles du Sud) à l'exception toutefois de Banaba, dont la langue est également représentée à Rabi (Fidji). Un dialecte du gilbertin est également parlé à Nui (Tuvalu), peuplée par des Gilbertins qui semblent y avoir remplacé la population polynésienne initialement installée.

C'est une langue flexionnelle (avec davantage de suffixes que de préfixes) pour quelques catégories grammaticales mais où les particules (préposées pour l'essentiel) jouent un rôle non négligeable et qui pratique aussi une euphonie limitée. 13 lettres (et autant de phonèmes) : A, B, E, I, K, M, N, NG, O, R, T, U et W. Palatisation du T devant I et devant U (dans certains accents régionaux). La graphie moderne a tendance à distinguer deux A différents, dont un précédé d'un W non prononcé après B et M (exemple : mwaneaba au lieu de maneaba). L'ordre des mots est la plupart du temps de type VOS (Verbe-Objet-Sujet), avec un objet qui suit immédiatement le verbe. Exemples de phrases simples :

  • e bati te aine (il y a beaucoup de femmes, verbe bati précédé d'un préfixe pronominal e, 'il/elle', et suivi de te, article, et de aine, 'femme', cognat de vahiné)
  • I kana te ika (je mange du poisson, verbe kana précédé d'un préfixe pronominal I, en lettre capitale comme en anglais, ika poisson)
  • e matu Nareau (Nareau dort, verbe matu précédé de e, Nareau divinité ancestrale gilbertine)
  • antai aram? (quel est ton nom ?, de ara nom suivi du suffixe possessif -m, 'ton').

Sur les langues de l'Océanie, lire l'article de Françoise Ozanne-Rivierre, « Langues d'Océanie et Histoire » in Le Pacifique : un monde épars, sous la direction d'Alban Bensa et Jean-Claude Rivierre, L'Harmattan, 1998.

Sports

Sports pratiqués : football et volley-ball surtout mais sans équipes nationales proprement dites. Un seul vrai stade à Bairiki (Tarawa-Sud), avec gradins.

Porte-drapeau olympique : Meameaa Thomas (un haltérophile). Nom officiel du CNO : Kiribati National Olympic Committee Fondation : 2002 Reconnaissance par le CIO : 2003

Officiels :

  • Président du CNO : Birima'aka Tekanene
  • Secrétaire général du CNO : Willy Uan
  • Participants à Athènes : 3 athlètes (deux garçons, une fille). Deux sports : athlétisme et haltérophilie.
  • Première participation aux Jeux olympiques : 2004

Hymne national

Titre : Teirake kaini Kiribati (Debout Kiribati). Compositeur : écrit et composé par Urium Tamuera Ioteba. Entré en vigueur en 1979.

Fêtes et jours fériés

Fêtes et jours fériés
Date Nom français Nom local Remarques
1er janvier Jour de l'An
variable Vendredi Saint
variable Lundi de Pâques
18 avril Jour de la Santé
12 juillet Fête nationale dure jusqu'au 14 juillet inclus
7 août Fête de la Jeunesse
25 décembre Noël Kiritimati ainsi que le 26 décembre
Un escalator sous l'océan
Il y a 16 heures
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