L'allure noble de Kaspar tendrait à présumer qu'il serait de haute naissance et appartiendrait à une illustre famille.
Des recherches effectuées dans les archives princières de l'année de sa naissance indiquent que, le 29 septembre 1812, la princesse Stéphanie de Beauharnais, nièce de l'impératrice Joséphine et mariée au prince Charles de Bade, met au monde un fils qui meurt brutalement 15 jours plus tard. Stéphanie n'est même pas autorisée à voir le cadavre de son enfant.
Or, Stéphanie est en butte à l'hostilité de Louise Geyer de Geyersberg, comtesse de Hochberg, seconde épouse (morganatique) du grand-duc Charles-Frédéric de Bade, grand-père de Charles et qui aimerait que la succession au trône soit assurée à ses propres enfants (à la mort du second fils de Charles-Frédéric et de son dernier fils, Louis, la couronne de Bade passe effectivement à Léopold, fils de Karl-Friedrich/Charles-Frédéric et de la comtesse de Hochberg).
Stéphanie se persuade que, la nuit où son enfant a été donné pour mort, la comtesse de Hochberg l'aurait enlevé pour lui substituer l'enfant d'un de ses ouvriers, que l'on aurait drogué à l'en faire mourir. Elle se rend secrètement à Ansbach pour y apercevoir Gaspard et en revient persuadée qu'il est bien son fils.
Recherche d'ADN. Une recherche d'ADN réalisée en 1996, financée par l'hebdomadaire Der Spiegel, et comparant l'ADN de Kaspar qui aurait été prélevé sur la chemise qu'il portait le jour de son assassinat, avec celui de deux descendantes de la Maison de Bade, n'a pas révélé la moindre similitude.
En 2002 toutefois, des analyses de l'ADN prélevés sur six cheveux de Kaspar Hauser et réalisées à l'Institut de médecine légale de Münster sous la direction du Pr. B. Brinkmann, ont abouti à des résultats positifs. Ces résultats demeurent contestés, compte tenu du risque de contamination des cheveux en question, à un siècle d'écart. La Maison princière de Bade s'est toujours refusée à laisser analyser les ossements du fils de Charles et Stéphanie de Bade.
Confirmation ?. La découverte d'un cachot secret a également réjoui ceux qui croient à l'origine noble de l'adolescent. Ce cachot a été découvert à la suite du percement d'un mur dans les communs du château de Beuggen (près de Rheinfelden), le 11 août 2000 ; on y a trouvé sur une poutre le dessin au crayon d'un cheval, ce par quoi il faut conclure à la présence d'un prisonnier autrefois. Le style d'aménagement du cachot (et la référence à la figuration du cheval) présente des analogies frappantes avec le cachot découvert au château de Pilsach (près de Nuremberg), appelé aujourd'hui « Château Kaspar Hauser ».
Il faut par ailleurs noter que, de son vivant, Kaspar a dessiné des armoiries qu'il aurait vues de ses yeux ; or, ces mêmes armoiries figurent sur les portes du château de Beuggen.
Il a également été évoqué le fait que Kaspar Hauser ait été le fruit d'une expérience cruelle. Une question qui agita beaucoup le XVIIIe siècle et le XIXe siècle était de savoir si un enfant éloigné de tout contact humain développerait ou non une sorte de langage, et quelle serait en ce cas la « langue primale » qui se dégagerait ainsi.
Le cas Kaspar Hauser a inspiré de nombreux auteurs dont le premier, Wasserman, a largement contribué, au début du XXe siècle, à asseoir sa légende :
Plus récemment, un film a également fait connaître l'histoire à une nouvelle génération:
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