Julian de Ajuriaguerra - Définition

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Introduction

Julian de Ajuriaguerra, né le 7 janvier 1911 à Bilbao (Espagne) et mort à Villefranque (Pyrénées-Atlantiques) le 23 mars 1993, est un neuropsychiatre et psychanalyste français d'origine espagnole. Il est l'un des plus extraordinaires[citation nécessaire] représentants d'une psychiatrie éclectique, érudite et humaniste. Il est idéalement l'un de ceux qui ont inauguré en France le système de psychiatrie de secteur.

Biographie

Élevé dans un milieu rural, il part à 16 ans pour Paris où il étudie la médecine. Il devient externe en psychiatrie à l'hôpital Sainte-Anne. Son statut de médecin étranger fait qu'il ne sera pas payé jusqu'en 1950, ce qui le contraint à travailler pour des gardes infirmières jusqu'à l'interdiction de cette pratique sous le régime de Vichy. Il suit notamment les séminaires de Gaëtan Gatian de Clérambault et de Pierre Janet. Il fréquente le milieu des surréalistes. Il termine ses études de médecine en Espagne, où la guerre civile l'empêche de passer ses dernières épreuves. Sa thèse La Douleur dans les affections du système nerveux central, est préfacée par Jean Lhermitte dont il sera l'assistant au Laboratoire d'anatomie du système nerveux de 1938 à 1946. Résistant pendant la guerre, il est nommé professeur agrégé de neurologie et de psychiatrie.

Il rencontre le psychanalyste René Diatkine, avec qui il ouvre une consultation pour les troubles de la psychomotricité et du langage. Ensemble ils créent la revue Psychiatrie de l'enfant. Il fait une psychanalyse avec Sacha Nacht. En 1950, cet éternel émigré obtient la nationalité française. Il peut alors passer le baccalauréat et obtenir des équivalences pour la reconnaissance de son titre de médecin.

En 1959, il remplace le professeur Ferdinand Morel à l'hôpital psychiatrique de Bel-Air à Genève, qu'il dirige jusqu'en 1975. Il permet à la psychiatrie genevoise de se développer et de devenir une référence. Les psychanalystes y côtoyaient des neurologues dans un esprit de collaboration et d'émulation rarement atteint dans ce domaine. Il met aussi au point sa technique de la relaxation, la « méthode Ajuriaguerra ».

Il quitte ensuite Genève pour Paris où il devient professeur au Collège de France. Il poursuit une intense activité de recherche et d'enseignement en France, en Espagne et au Pays basque. En 1986, une maladie le contraint de cesser ses activités.

Bibliographie

  • J.M. Aguirre Oar et J. Guimon Ugatechea, Vie et oeuvre de Julian de Ajuriaguerra", Masson, 1996,
  • Siguán M., 1994, Julián de Ajurriaguerra. In Memoriam : el hombre y la obra. 1911-1993, Rev. Logop. Fon. Audiol., 14, 2, 73 – 84.
  • Bergeron M. Julian de Ajuriaguerra (1911-1993), Bulletin de psychologie, Tome 46 (11–15), N°411, 1993, p. 637-638.

Ouvrages

  • Manuel de psychiatrie de l'enfant, Masson, 1980,
  • L'Écriture de l'enfant, tome 1, Delachaux & Niestle, 1989
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