Jubé de l'église Saint-Cunera à Rhenen, aux Pays-Bas
Les jubés sont apparus en France au XIIe siècle de la réunion de trois éléments préexistant séparément : le tref (poutre de gloire), la clôture et le ou les deux ambons.
Au XVIe siècle, le concile de Trente provoqua une évolution de la liturgie catholique en réponse au succès des églises protestantes. Le chœur devant désormais être visible pour les fidèles, les jubés étaient condamnés. Alors que les chaires à prêcher les remplaçaient, ils seront déplacés ou détruits aux siècles suivants, parfois tardivement au XIXe siècle. La règle s'est appliquée dans les églises paroissiales et les cathédrales, mais des chapelles privées ont pu maintenir ce mobilier original, comme on le constate surtout en Bretagne. Malgré leur disparition, il subsiste en de nombreux lieux les traces de l'emplacement des poutres de soutien des chancels et jubés, voire de l'accès de celui-ci par des portes aujourd'hui murées, dans la maçonnerie de colonnes contenant un escalier à vis (Locronan/Lokorn - 29). Les anciennes églises orthodoxes (iconostases) et anglicanes ont conservé en général les leurs.
Helvoirt: jubé vendu et remonté au Rijksmuseum d'Amsterdam
En Belgique
Quelques beaux spécimens gothico-renaissance, ainsi que de nombreux jubés baroques érigés après le Concile de Trente. La ville de Bruges détient le record absolu avec cinq jubés subsistants.