John Pierpont Morgan - Définition

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Anecdotes

  • Son portrait figura longtemps sur les billets du Monopoly. Avec son visage à un nez pointu, il a souvent été caricaturé de façon à rappeler un rapace.
  • Morgan considérait, au début du vingtième siècle, qu'un président de grande société ne devait pas gagner plus de vingt fois la moyenne de ses employés.
  • Un minéral porte son nom : la morganite.
  • Il s'est illustré en volant une bouteille de cognac « Fine Napoléon » rarissime dans les caves de La Tour d'Argent à Paris. Le restaurant, qui n'en possédait que deux, a accepté la lettre d'excuses du milliardaire et lui a retourné le chèque en blanc qu'il leur avait adressé en guise de dédommagement.
  • Indirectement propriétaire du Titanic, il avait choisi de participer à son voyage inaugural. Il a ensuite préféré annuler son voyage et a décidé de rester à Aix les Bains pour fêter son anniversaire avec sa maîtresse, échappant ainsi au naufrage. Un journaliste l'aurait vu dans la station thermale quelques jours après la tragédie en compagnie de sa maîtresse et apparemment insouciant (Cette attitude a, malgré tout, été complètement oubliée face au comportement de Joseph Bruce Ismay qui fera polémique. il avait en effet survécu au naufrage alors que tant avaient péri. Cette catastrophe est d'ailleurs également pour Ismay un naufrage professionnel qui l'obligera à se retirer de la White Star Line ayant perdu toute notoriété et tout crédit.).

Le « roi des collectionneurs »

Son nom appartient à l'Histoire de l'Art, comme un des plus importants collectionneurs d'art de tous les temps (la Pierpont Morgan Library de New-York).

Il acquit ainsi en France l'ange en plomb dit « du Lude », du nom du château sarthois qui abritait ce chef-d'oeuvre de la statuaire gothique française (remplacé depuis sur place par une copie), ainsi que les deux collections, d'émaux et d'art décoratif du XVIIIe, formées par l'architecte, décorateur, céramiste et collectionneur Georges Hoentschel. Il donna la seconde au Metropolitan Museum of Art.

Le marchand d'art René Gimpel (1881-1945), qui lui vendit notamment en 1909 deux manuscrits pour 8 000 livres, l'évoque ainsi dans son Journal d'un collectionneur marchand de tableaux :

« Célèbre collectionneur, c'est grâce à lui que l'Amérique possède ses trésors d'art. Ce fut un animateur qui développa un peuple immense d'amateurs. Grand financier, parfois effroyablement attaqué, ses adversaires semblaient toujours vouloir l'envoyer au bagne. Le colosse a continué son chemin sans un geste d'amertume (...) Ce fut le dernier grand seigneur américain. » — Carnets des 14/04/1921 et 28/02/1927, op.cit., pp. 185 et 329.

« Tous les objets du défunt qu'on croyait destinés au musée de New-York furent jetés aux enchères dans des ventes à l'amiable. (Henry Clay) Frick s'empara des plus beaux (...) À la mort de Frick, les émaux et bronzes de la collection Morgan sont estimés 1,3 million de dollars. » — Carnets des 3 et 29/12/1919, op. cit., pp. 140 et 147.

Au sujet de ses achats - et reventes - d'objets d'art :

« J'ai manqué vingt fois la vente du portrait de Titus de Rembrandt. Mon premier échec fut avec le célèbre J.P.Morgan. La raison en est drôle; c'est peint sur panneau et le bois, dans ses fibres, présente des irrégularités, et c'est pourquoi il n'en a pas voulu ! » — Gimpel, carnet du 22/05/1919, op.cit., p.121

« Brandus me raconte que lorsque Morgan lui a acheté pour 200 000 dollars ses 125 carnets de bal du XVIIIe, l'Américain lui demanda combien de temps il avait mis à les collectionner; l'amateur parisien répondit dans un soupir : « Trente ans ».
Morgan fit : « Moi, ça m'a pris cinq minutes. »» — Carnet du 16/06/1923, op.cit., p. 239

Vers 1893, l'antiquaire Guiraud père n'arrivait pas à vendre les Fragonard dits « de Grasse », sur lesquels il avait une option d'un an. « À ce moment J.P. Morgan était à Cannes sur son yacht. Le marchand va le trouver, il ne lui avait rien vendu, il le conduit à Grasse et les lui laisse avec un bénéfice de 10 %. »

Après avoir exposé ces deux panneaux au Metropolitan Museum of Art, Morgan les revendit à Frick 1,25 million de dollars - prix coûtant - par l'intermédiaire de Joe Duveen - à qui il céda sa collection « de Chine » près de 3 millions de dollars. — Carnets des 3 et 14/07/1918 et 21/06/1923, op.cit. pp. 54, 56 et 240

Son fils, J. P. Morgan, Jr, fut lui aussi financier.

« C'est un grand homme (...) Il est, comme financier, déjà bien plus grand que son père, qui laissa d'énormes paquets d'actions qui ne valaient rien. » — Miss Green, bibliothécaire de la Morgan Library, citée par Gimpel, carnet du 14/04/1921, op.cit.

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