John Muir - Définition

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Des études à l'engagement pour la nature

Les efforts de préservation

Muir se lance dans son nouveau rôle avec beaucoup de vigueur. Il imagine le Yosemite et la Sierra comme des terres vierges. Il pense que la plus grande menace pour les terres du Yosemite et de la Sierra est de les transformer en pâturages, notamment pour l'élevage des moutons domestique (qu'on appelait "hoofed locusts", sauterelles bottées). En Juin 1889, l'influent éditeur associé au magazine Century, Robert Underwood Johnson, campe avec Muir dans les Prairies de Tuolumne et constate au premier regard, les ravages qu'un large troupeau de moutons a fait subir à la prairie. Johnson accepte de publier tous les articles que Muir a écrit contre les pâturages de la Sierra. Il accepte aussi d'utiliser son influence pour présenter un projet de loi au Congrès qui donne au Yosemite le statut de parc national, sur le modèle du parc national de Yellowstone.

La loi, qui reprend les recommandations que Muir a mis en avant dans deux articles du Century ("Le Trésor du Yosemite" et "Profil du Parc National proposé", tous deux publiés en 1890), est votée au congrès le 30 septembre 1890. Malgré tout, au grand désarroi de Muir, la loi laisse la Vallée du Yosemite sous le contrôle de l'Etat. Avec cette victoire partielle à son actif, Muir contribue à la création une organisation environnementale appelée le Sierra Club, le 28 mai 1892 il est élu en tant que premier président (une fonction qu'il gardera jusqu'à sa mort 22 ans plus tard). En 1894, son premier livre, Les Montagnes de Californie, est publié.

Préservation contre Conservation

En juillet 1896, Muir lie amitié avec un autre grand leader du mouvement conservateur, Gifford Pinchot (en). Cette amitié prend fin à la fin de l'été 1897, lorsque Pinchot publie, dans un journal de Seattle, une déclaration encourageant les pâturages de moutons dans les réserves forestières. Muir se confronte à Pinchot et demande une explication. Quand Pinchot réitère sa position, Muir lui dit "je ne veux plus avoir affaire à toi". Ce clivage philosophique s'étend, et divise le mouvement conservateur en deux camps : les "préservateurs", menés par Muir, et le camp de Pinchot, qui garde le terme "conservateur". Muir est profondément opposé à la commercialisation de la nature. Les deux hommes débattent de leurs positions dans des magazines populaires comme Outlook, Harper's Weekly, Atlantic Monthly, World's Work, et Century. Muir argumente en faveur de la préservation des ressources pour leur valeur spirituelle ; Pinchot voit la conservation comme un moyen de gestion intelligente des ressources du pays. Les deux hommes s'opposent âprement sur l'exploitation des ressources naturelles, y compris sur la déforestation.

Roosevelt et Muir

En 1899, Muir accompagne E. H. Harriman, un cadre des chemins de fer, et d'autres scientifiques estimés, dans son célèbre voyage d'exploration le long de la côte de l'Alaska à bord d'un luxueux bateau à vapeur appelé le George W. Elder. Il aura, plus tard, recours à son amitié avec Harriman pour faire pression sur le Congrès pour faire adopter une législation conservatrice.

En 1903, le président Théodore Roosevelt accompagne Muir lors de la visite d'un parc. Muir le rejoint à Oakland, en Californie, pour un voyage en train jusqu'à Raymond, en Californie aussi. L'entourage présidentiel voyage en diligence dans le parc. Durant le voyage vers le parc, Muir discute avec le président de la mauvaise gestion de la vallée et de l'exploitation envahissante de ses ressources. Avant même qu'ils n'entrent dans le parc, il a réussi à convaincre Roosevelt que la meilleure façon de protéger la vallée est d'imposer un contrôle et une gestion fédéraux.

Après être entré dans le parc et après avoir vu la beauté de cette vallée, le président demande à Muir de lui montrer le vrai Yosemite. Muir et Roosevelt partent camper dans l'arrière pays. Les deux hommes discutent jusque tard dans la nuit autour d'un feu, dorment en plein air et au matin se réveillent couverts d'une fine couche de neige - une nuit que Roosevelt n'oubliera jamais.

Muir redouble d'efforts avec le Sierra Club pour consolider la gestion du parc et est récompensé en 1905 lorsque le Congrès transfère le Mariposa Grove et la vallée du Yosemite dans le parc. Sa femme Louisa meurt le 6 août 1905.

Hetch Hetchy et l'héritage de John Muir

Le projet de construire un barrage sur la rivière Tuolumne pour approvisionner en eau la ville de San Francisco voit le jour. Muir s'oppose fermement à l'inondation de la vallée d'Hetch Hetchy qui selon lui était encore plus belle que la vallée du Yosemite. Muir, le Sierra Club et Robert Underwood Johnson se battent contre l'inondation de la vallée. Muir écrit même au président Theodore Roosevelt l'implorant d'annuler ce projet. Après plusieurs années de débats nationaux qui partagèrent le pays, le successeur de Roosevelt, Woodrow Wilson signe le décret autorisant la construction du barrage le 19 décembre 1913. Muir ressent la destruction de la vallée comme une grande perte. Ce fut sa dernière grande bataille.

John Muir meurt d'une pneumonie dans un hôpital de Los Angeles le 24 décembre 1914 après avoir brièvement rendu visite à sa fille Helen. Quelques personnes comme Steve Roper, un alpiniste californien, pensent qu'il mourut plutôt de tristesse suite à la construction du barrage.

L'héritage de John Muir est maintenu par son arrière-petit-fils, Michael Muir, qui fonda le groupe Access Adventure pour aider les personnes en fauteuils roulants à découvrir la nature.

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