Dee était un homme pieux, véritablement chrétien, mais son christianisme était profondément influencé par les doctrines hermétiques platoniciennes et pythagoriennes qui étaient dominantes durant la Renaissance. Il pensait que les nombres étaient à la base de toute chose, et qu’ils étaient la clé du savoir. Il pensait que les créations de Dieu étaient des actes "chiffrés". De l’étude de l’hermétisme, Dee en conclut que l’homme avait en lui un potentiel divin, et que ce potentiel pouvait s’exercer à travers les mathématiques. Sa magie cabalistique angélique (qui était grandement basée sur la numérologie) et son travail sur les mathématiques appliquées (la navigation, par exemple) étaient tout simplement les aspects complémentaires d’une philosophie, et non pas deux activités paradoxales comme on le pense de nos jours. Son but ultime était d’apporter au monde une religion unifiée en rassemblant l’Église catholique et protestante et en capturant l’essence de la théologie pure des anciens.
Une lettre de John Dee, en fév. 1563, adressée à Sir William Cecil, présente ces thèses :
1 -Tout est une Unité, créée et soutenue par l’Unique à travers ses Lois.
2 - Ces lois sont enseignées par les Nombres-Sons.
3 - Il existe un art combinatoire des lettres hébraïques qui les rend valentes avec le Nombre, de telle façon que de profondes vérités se révèlent concernant la nature de l’Unique et Ses relations avec l’être humain.
4 - L’être humain est d’origine divine. Loin d’avoir été créé à partir de la poussière comme le narre la Genèse, il est en essence un Génie stellaire.
5 - Il est essentiel de régénérer l’essence divine à l’intérieur de l’être humain, et cela peut être réalisé par les pouvoirs de l’intellect divin.
6 - Selon la sainte Qabalah, Dieu se manifeste par les intentions de 10 émanations progressivement denses : et l’être humain, en dédiant son esprit à l’étude de la divine sagesse et en affinant son être entier, et par l’éventuelle communion des anges eux-mêmes, pourra à la fin entrer en présence de Dieu.
7 - Une compréhension attentive des processus naturels, visibles et invisibles, rend l’être humain capable de jouer avec ces processus à travers les pouvoirs de sa volonté, son intelligence et son imagination.
8 - L’Univers est un modèle ordonné de correspondances. Quelle que soit la chose dans l’Univers, elle possède un ordre, une sympathie et une force stellaire avec beaucoup d’autres choses.
La monade hiéroglyphique (1564)
Le glyphe de Dee : Monas Hieroglyphica.
Dee écrivit sa Monas hieroglyphica en état de transe en douze jours en janvier 1564. Il prétend donner là une écriture occulte pour expliquer toutes choses. Cette écriture s'explique par de simples figures : point, cercle, droite, croix, deux demi-cercles ; et par de simples opérations : rotations, déstructurations, combinaisons et permutations. Par exemple, le hiéroglyphe de Mercure est fait d'un croissant [figure] tourné vers le haut [opération], d'un cercle, d'une croix.
. La monade hiéroglyphique consiste en la composition, de haut en bas, d'une figure qui synthétise les symboles traditionnels de l'astronomie et de la cosmologie : croissant (la Lune), cercle avec un point central (le Soleil), croix (les quatre Éléments), deux demi-cercles (le signe du Bélier). On trouve les nombres 1 (le point), 2 (la droite), 3 (la croix : deux lignes perpendiculaires se sectionnant sur un point), 4 (les quatre segments de la croix), qui sont les nombres de la Décade (tetraktys) de Pythagore. On trouve aussi les sept "planètes" alors connues : Soleil, Lune, Mercure, Mars, Vénus, Jupiter, Saturne, car le Soleil c'est le cercle et le point, la Lune c'est le croissant, Mercure c'est le croissant plus le cercle plus la croix, etc. Selon C. H. Josten et Pierre Béhar la monade hiéroglyphique revêt un sens alchimique : c'est le symbole du mercure (lié à la pierre philosophale des alchimistes). La "monade hiéroglyphique" a aussi un sens astrologique : elle repose sur le Bélier et figure aussi la Vierge. Elle a encore un sens théosophique, selon Peter French : c'est un accès gnostique vers Dieu. Selon Pierre Béhar, la monade hiéroglyphique trouve sa clef dans la kabbale chrétienne et dans La philosophie occulte de Henri-Corneille Agrippa de Nettesheim (1533), lequel cherchait les symboles géométriques des anges : le Père de la Trinité chrétienne est figuré par le point, le Fils ou Verbe par la croix, le Saint-Esprit ou Âme du monde par la totalité de l'image, c'est un signe magique grâce auquel le mage peut invoquer la divinité elle-même et s'approprier les pouvoirs divins. Dee reprend cette figure sur la page de titre de ses Propoedeumata aphoristica en 1558 et en 1568.
Dee en conversation avec les anges (1581-1607)
Du 22 décembre 1581 au 7 octobre 1607, Dee essaya d'entrer en contact avec les anges (dont Michaël, Gabriel, Raphaël, Uriel), grâce à des invocations, pour obtenir des connaissances sur l'avenir, la fin des temps, le sort politique des princes, le nom et les fonctions des anges. Dee était orateur (il adressait des oraisons à Dieu et aux anges), après une période purificatrice faite de prières et de jeûne ; la "Table de Pratique" comprenait la Tabula sancta (un plan de travail en bois, carré, de 914 cm., avec quatre pieds) [2], le Sigilum Dei Aemeth ("Sceau du Dieu Vérité", un grand disque de cire vierge renfermant divers Noms de Dieu ou d'anges) [3] [4] et sept "Insignes de la Création" (caractères peints ou gravés) [5] ; Dee portait l'anneau de PELE [6] ; les anges invoqués se manifestaient alors ; le médium (Kelly, par exemple) regardait la pierre (miroir d'obsidienne ou boule de cristal) [7] et rapportait ce qu'il voyait et entendait, tandis que Dee devenait scripteur (il consignait dans son journal tout ce qui se produisait).
Les premières tentatives (1581) furent des échecs. Mais en 1582 il fut très impressionné par Edward Kelly. Dee engagea Kelly et se dévoua entièrement à l’étude des forces surnaturelles. Ces "Conférences spirituelles", ou "actions" étaient menées dans une intense piété chrétienne. Dee était persuadé du bienfait qu’il pouvait apporter à l’humanité (les motivations de Kelly, quant à elles, restent dures à définir : certains pensent qu’il agissait par pur cynisme). Dee expliquait que la plupart de ses livres lui étaient dictés par les anges, dans un langage Énochien.
En 1583, il rencontra le prince polonais Albert Łaski. Ce dernier invita Dee à l’accompagner en Pologne. Il accepta, soi-disant poussé par les anges. Dee, Kelly, et leurs familles respectives partirent en 1583, mais Laski frisait la banqueroute et était impopulaire dans son pays. Dee et Kelly menèrent une vie de nomades en Europe centrale, ce qui ne les empêcha pas de continuer leurs conférences spirituelles, que Dee reportait méticuleusement. Il eut des audiences privées avec Rodolphe II du Saint-Empire et le roi Stefan afin de les convaincre de l’importance de ses communications angéliques. Aucun des monarques ne le prit au sérieux, le considérant plutôt comme un espion de la reine d'Angleterre, selon certaines sources.
Lors d’une de ses conférences spirituelles en Bohême, Kelly apprit à Dee que l’ange Uriel avait ordonné qu’ils partagent leurs femmes. On pense que Kelly, devenant alors un alchimiste dont la réputation dépassait celle de Dee, a utilisé ce moyen afin de mettre fin à ces conférences. L’ordre d’Uriel a fortement troublé Dee, mais ce dernier ne mettant pas en doute la motivation de l’ange, décida d’accepter. Pourtant, il mit un terme à ses conférences, retourna en Angleterre en 1589, et ne revit plus jamais Kelly.
L'alphabet énochien (1584-1607)
Des conversations avec les anges sort un alphabet, une écriture occulte. Le terme « énochien » est une invention récente, Dee appelle ce système la « Magie Angélique ». Le travail proprement énochien a commencé le 10 avril 1584. Les manuscrits ont été conservés. La première époque (1581-1583) est la moins connue :
Liber mysteriorum primus (Livre premier des mystères) 22 déc. 1581 - 15 mars 1582. [8] [9] D’abord, avec l’aide du médium Barnabas Saul (et l'ange Annael), puis avec l'aide d’Edward Kelly, est révélée la "Table de Pratique", avec la Tabula sancta [10] ; cette table ressemble à celle que décrit Agrippa de Nettesheim dans sa Philosophie occulte (1533). Sur la table repose le Sigillum Dei Aemeth. Et sur ce Sceau repose la boule de cristal. Ce manuscrit contient aussi la description de l’anneau de PELE [11], un anneau en qui doit être en or, et dont l’ange Michael dira : "Sans cet Anneau, tu ne devras rien faire." L’Ange l’identifie au fameux anneau de Salomon que l’on retrouve dans certains textes apocryphes, dont le Testament de Salomon. Mention est faite du mystérieux Livre de Soyga (ou Aldaraia Sive Soyga Vocor), un livre crypté du XVIe siècle, que Dee possédait et rêvait de déchiffrer [12], Uriel déclara qu'il avait été révélé à Adam au Paradis par les anges.
"Année 1581, 22 décembre. À la suite de mes ferventes prières faites à Dieu, pour son réconfort miséricordieux et son enseignement, grâce au ministère de son ange saint et puissant, appelé Anael, (selon son divin plaisir), je priai le révéleur (skryer), du nom de Saul [Barnabas Saul], de regarder dans ma grande boule cristalline, pour savoir si Dieu m'avait envoyé son saint ange Anel, ou pas. Et Saul, en regardant dans cette pierre (ou boule de cristal) pour apercevoir Anael, vit là ce qui répondait à ce nom."
Liber mysteriorum secundus (Livre deuxième des mystères). [13] La première page a été détruite, la fin est datée du 21 Mars 1582. Dans ce manuscrit est détaillé le véritable tracé du Sigillum Dei Aemeth, et l’explication des noms qu’il contient.
Liber mysteriorum tertius (Livre troisième des mystères) 28 Avril - 4 Mai 1582. [14] Ce manuscrit contient les « Sept Insignes de la Création » [15], sept Talismans complexes devant être peints ou gravés sur la "Table de Pratique". La fin du manuscrit est consacrée à la Tabula collecta [16], formée de sept Tables de Caractères d’où sont tirés les Noms des Anges composant l’Heptarchia Mystica [17]. Dee divise les anges en groupes de sept (heptarchies), avec un roi et un prince dirigeant chaque groupe. [18]
Liber mysteriorum quartus (Livre quatrième des mystères) 15 - 21 Novembre 1582. [19] La première page a été détruite. Ce manuscrit continue l’exposé de l’Heptarchia Mystica. Les noms des 7 Rois, de leurs 7 Princes avec leurs 42 Ministres y sont détaillés.
Liber mysteriorum quintus (Livre cinquième des mystères), contenant le Liber Loagaeth ou Liber Enoch 23 mars - 18 avril 1583. . [20] [21] Ce manuscrit est le plus important. Il révèle l'alphabet énochien, système de caractères rappelant le Livre de Soyga. Loagaeth (prononcé Logah) signifie "Parole de Dieu" ; le Livre Loagaeth est constitué de tables de 49x49 cases. [22] Le Liber Loagaeth est la partie la plus mystérieuse du travail de Dee et Kelly, il contient 49 "invocations" dans une langue inconnue, 95 tables de 49 x 49 cases remplies par des lettres et des nombres, 2 tables semblables non remplies, et 4 tables dessinées faisant deux fois la largeur des autres. Personne n’a encore réussi à traduire ce texte, il n’y a pas de répétition apparente de mot, pas de grammaire apparente non plus. Ce serait le seul ouvrage qui n’aurait pas été retranscrit par Dee, mais viendrait directement de la main de l'ange Uriel avec comme mention : "Ce livre est la clé Sacrée qui ouvre la détermination de Dieu pour ce qui est du début de ce monde, son état actuel, sa fin..." Kelly parle à son sujet d’un « livre brun aux lettres de sang non séché, d’un sang au sein duquel la vie brûlerait encore... »
"1a Zuresk od adaph mal zez geno au marlan oh muzpa
1b Oxar varmol pan sampas os al pans orney andsu."
Quinti Libri Mysteriorum Appendice (Appendice aux cinq livres des mystères) 20 avril – 23 mai 1583. [23] Contient divers précisions concernant les éléments révélés dans les livres précédents, et les détails de la Tabula sancta.
L'ensemble forme le Mysteriorum Libri Quinque, or Five Books of Mystical Exercises of Dr. John Dee. An Angelic Revelation of Kabbalistic Magic and other Mysteries Occult and Divine revealed to Dr. John Dee and Edward Kelly A.D. 1581 - 1583 (Cinq livres des mystères), collectés par Asmole. En anglais [24] [25]
Par ailleurs les manuscrits retranscrits par Casaubon [26] sont :
Liber sexti mysteriorum (et sancti) parallelus novalisque 28 mai - 4 juillet 1583.
Liber peregrinationis primae (sexti Mystici paradromus) 21 sept. 1583 - 13 mars 1584. Le 13 janvier 1584, Uriel annnonce le début de la fin des temps pour janvier 1587 : l'Antéchrist paraîtra, les royaumes seront renversés, la Terre sera dévastée. [27]
Mensis Mysticus Saobaticus, pars prima ejusdem 10 avril - 30 avril 1584, Cracovie. [28] Dans ce manuscrit se trouve la « Table de Nalvage », mai 1584 [29], ainsi nommée d’après le nom de l’ange qui l’a révélée, mais que Dee appelle simplement la « tablette de Dieu ». Cette table fut retranscrite par Dee en alphabet latin avec la volonté de la traduire en alphabet angélique, ce qu’il ne fit jamais. À la fin de ce manuscrit commence aussi la révélation de 48 Appels en langue énochienne.[30]
Libri Mystici Apertorii Cracoviensis Saobatici 7 - 22 mai 1584. Le titre original de ce Livre est Libri septimi Apertorii Cracoviensis, Mystici Saobatici, pars tertia, 1584, avec au-dessous cette note : Liber quartus decimus. Suite du Mensis Mysticus Saobaticus. Ce dernier manuscrit renferme également la liste des 30 Aethyrs (sphères divisant le monde) et leurs 91 Princes (3 princes par sphère, 4 pour la 30°). [31]
« Il y a encore 30 Appels à venir. Ces 30 [Appels] sont les Appels des 91 Princes et Gouverneurs Spirituels, à qui la Terre est livrée comme en partage. Ceux-ci installent et disposent des Rois et Gouvernements de la Terre, et varient la nature des choses, avec la variation de chaque instant. À eux, la Providence de l’Éternel Jugement est déjà ouverte. Ceux-ci sont généralement gouvernés par les 12 Anges des 12 Tribus, qui sont aussi gouvernés par les 7 qui se tiennent devant la Présence Divine. Que celui qui peut voir lève les yeux, et que celui qui peut entendre suive avec attention, car ceci est la Sagesse. Ils sont tous des Esprits de l’Air : pas rejetés, mais dignifiés, et ils résident et ont leurs demeurent dans l’air diversement, et dans divers lieux. Car leurs châteaux ne sont pas semblables, pas plus que leurs pouvoirs ne sont égaux. Comprends donc, que du feu à la terre, il y a 30 lieux ou demeures perpétuelles, une au-dessus et au-dessous d’une autre, là où ses Créatures ont leurs résidences, pour un temps. »
Libri Septimi Apertorij Cracoviensis Mystici Saobatici pars quarta 23 mai - 12 juillet 1584. [32] Suite du Libri Mystici Apertorii Cracoviensi Mystici, Sabaotici pars quarta. Mai 1584, Cracovie. Ici figure la correspondance entre les Aethyrs et les régions de la terre. On trouve également dans ce livre la description de deux visions importantes de Kelly : "la vision des quatre Tours de Guet" (exposition symbolique des hiérarchies angéliques de la Table) le 20 Juin 1584 [33], et "la vision des quatre Sceaux de la Table de la Terre" (les Sceaux des « quatre Tablettes élémentaires » de la Golden Dawn) le 25 juin 1584, suivie de la révélation de la "Grande Table de la Terre" avec toute la hiérarchie d’anges qu’elle renferme. [34] [35] Également, ce manuscrit contient la traduction en anglais des Appels énochiens déjà délivrés.
Libri Cracoviensis Mysticus Apertorius 12 juillet - 15 août 1584. Avec dans le manuscrit original cette note : Sive potius, pars quinta libri 7mi &c. Cracoviensis.
Mysteriorum Pragensium liber primus Caesareusque 15 août - 7 oct. 1584. [36] Apparition de trois anges, à Prague.
"Alors que E. K. [Edward Kelly] et moi étions dans mon bureau, après notre conversation sur différentes choses et de mon attente d’une Audience avec l’Empereur [Rodolphe II de Habsbourg], E. K. voit trois petites Créatures allant et venant dans la lumière du soleil, a peu de distance de la chaussée, les Créatures elles-mêmes étant très petites, comme des petites ombres, et le chemin sur lequel elles marchent semble jaune."
Mysteriorum Pragensium Confirmatio 14 jan. - 20 mars 1585 Prague. [37] Vision d'un palais circulaire.
"E. K. : Il y a ici une présence avec un voile sur son visage, comme un châle couleur cendres, je ne le reconnais pas encore. Je vois un jardin plein de fruits, de diverses sortes. Au milieu du jardin, il y a un lieu plus élevé que le reste. En ce lieu se dresse un Palais Rond, avec quatre angles et quatre fenêtres, et chaque fenêtre est ronde, et a quatre partitions rondes. Le Palais a quatre portes, la porte de l’Est a une marche, au Sud deux marches, au Nord trois marches, et à la porte de l’Ouest quatre marches. La première porte est blanche, transparente comme du cristal. La porte du Sud est de couleur rouge vif, transparent. La porte du Nord est noire brillant, pas tout à fait visible comme le reste. La porte de l’Ouest est verte, comme une émeraude, de même que la porte du Sud est comme un rubis. Les portes sont toutes de couleur unie. L’intérieur du Palais (à en juger par les portes transparentes) semble tout blanc et vide. Lui qui a sa face recouverte."
Mysteriorum Pagensium Confirmatorum liber 20 mars - 6 juin 1585.
Unica Actio ; quae Pacciaena vocatur 6 août 1585.
Liber Resurectionis 30 avril 1586 - 21 janv. 1587.
Actio tertia. Mysteriorum divinorum memorabilia, ab actionis (ex septem) tertiae, descriptae exordio, cui diea 4o Aprilis, Ao 1587, dicata fuit. 4 avril - 23 mai 1587.
Actio tertia. Trebonae Generalis. Figure une Tabula recensa ou Tabula reformata, 20 avril 1587 [38], révisée par l'ange Raphaël, perfectionnant la Grande Table de la Terre de juin 1584.
Enfin, on trouve ces manuscrits à part :
48 Claves Angelicae. Écrit en langue énochienne, avec la traduction anglaise en interligne des Appels énochiens.[39]
Cracoviae ab Aprilis 13 ad Julii 13 (diversis temporibus) receptae août 1584. À la fin de la page de titre, on a ce nom : Liber 18
Liber Scientiae, Auxilii et Victoriae Terrestris Maij 2, stilo novo, 1585 collectus ex praemissis in lib. 10, et aliis.
De Heptarchia Mystica Collectaneorum, Liber primus. Ce manuscrit reprend les éléments du Liber Mysteriorum Quartus concernant l’Heptarchia Mystica.
Tabula Bonorum Invocationes. [40] Il s’agit d’un livre de conjurations et de prières en latin que Dee a rédigé d’après les indications des Esprits, et devant servir à l’invocation des hiérarchies de la Grande Table.
L’alphabet énochien ou alphabet angélique ne ressemble à aucune langue connue, il existe deux versions de cet alphabet, la première est faite pour être écrite rapidement à la plume, la deuxième est plus soignée et aurait été donnée plus tard par les anges à Dee.