Jean Perrin - Définition

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Introduction

Jean Baptiste Perrin
Jean Perrin
Naissance 30 septembre 1870
Lille (France)
Décès 17 avril 1942
New York (États-Unis)
Nationalité Francefrançais
Champs Chimie
Physique
Institution Université de Paris
Diplômé Lycée Janson-de-Sailly
École normale supérieure
Université de Paris (1897)
Distinctions Prix Nobel de physique (1926)

Jean Baptiste Perrin (30 septembre 1870 à Lille, France - 17 avril 1942 à New York) est un physicien, chimiste et homme politique français. Il a reçu le prix Nobel de physique de 1926 « pour ses travaux sur la discontinutié de la matière, et particulièrement pour sa découverte de l'équilibre de sédimentation ».

En 1895, Jean-Baptiste Perrin démontre que les rayons cathodiques sont composés de corpuscules de charge électrique négative. Il a déterminé le nombre d'Avogadro par plusieurs méthodes.

Après qu'Albert Einstein eut publié (1905) son explication théorique du mouvement brownien en fonction du mouvement aléatoire des molécules, Jean-Baptiste Perrin effectua les expériences pour vérifier les prédictions d'Einstein. Il démontre (1908) un accord complet entre théorie et expérience, ce qui confirme l'existence effective des atomes, proposée un siècle avant par John Dalton, et détermine en même temps une valeur précise du nombre d'Avogadro.

Biographie

Jean Perrin naît le 30 septembre 1870 à Lille. Son père de modeste origine lorraine, mais homme brillant, est capitaine d'artillerie. Sa mère est fille d'un ingénieur des ponts et chaussées ; la future mariée sans ressources, soit trop pauvre pour épouser un officier, le mariage nécessite une dispense de Napoléon III et l'impératrice avance l'argent nécessaire au mariage. Le père de Jean Perrin meurt en 1880 à Lyon et sa mère l'élève seule ainsi que ses trois autres enfants dont Jean est le benjamin.

Les ressources de la famille sont faibles et Jean est boursier de la IIIe République. Il effectue le début de ses études secondaires à Saint-Rambert-sur-Loire puis en tant qu'interne à Lyon. Il obtient le baccalauréat en lettres et en sciences et part à Paris où il entre en classe de mathématiques spéciales au lycée Janson-de-Sailly pour préparer le concours d'entrée à l'École normale supérieure. Il y est reçu 12e dans la section sciences en 1890. Après avoir effectué son service militaire, Jean Perrin entre à l'Ecole normale supérieure à l'automne 1891. Il y étudie de 1891 à 1894, date à laquelle il est reçu au concours d'agrégation de physique, puis de 1895 à 1898 il occupe les fonctions d'agrégé préparateur tout en préparant une thèse de doctorat au laboratoire de physique de l'école, alors dirigé par Jules Violle.

En juin 1897 Jean Perrin obtient devant la faculté des sciences de l'université de Paris le doctorat ès sciences physiques avec une thèse intitulée Rayons cathodiques et rayons de Röntgen. Étude expérimentale. L'étude des rayons cathodiques créés dans un tube de Crookes lui permet d'apporter la première preuve de la nature corpusculaire de l'électricité. Si Hendrik Antoon Lorentz a bien formulé cette hypothèse dès 1895, de nombreux physiciens, notamment Heinrich Hertz et Philipp Lenard considèrent à cette époque le phénomène électrique comme purement ondulatoire et analogue aux ondes lumineuses. Cette mise en évidence de la nature matérielle de l'électron ouvrira la voie aux travaux de Joseph John Thomson sur le sujet. Dans la deuxième partie de cette thèse il étudie la nature des rayons X, découverts par Wilhelm Röntgen en 1895, et participe à la compréhension de l'interaction de ces rayons avec la matière; Il reçoit pour cette thèse, l'année même de sa publication le prix Joule de la Royal Society.

En 1898, Jean Perrin postule à la charge de cours de chimie-physique de la faculté des sciences de l'université de Paris. Il est en concurrence notamment avec Pierre Curie. Bien que plus jeune que Curie, Perrin obtient finalement le poste à la faveur de son statut de normalien et d'agrégé. Le fait que le rapporteur de sa candidature, Henri Poincaré, soit plus influent que Gabriel Lippmann, celui de Pierre Curie, semble avoir aussi joué un rôle;

C'est dans le cadre de l'École normale supérieure, et dans le contexte de l'affaire Dreyfus que Jean Perrin s'entoure d'un groupe d'amis indéfectibles par affinités politiques notamment : ils sont tous socialisants et farouchement dreyfusards. Il s'agit d'Émile Borel, de Pierre et Marie Curie et de Paul Langevin. Ils militent tous à Ligue des droits de l'homme dès sa fondation et participent également aux premières universités populaires. Le clan Borel, Curie, Langevin et Perrin est très soudé. Au cours de leur longue amitié ils organiseront des dîners entre intellectuels auxquels participent Paul Painlevé, Paul Adan, Charles Péguy, Léon Blum, Édouard Herriot entre autres. En 1906 est créée par Borel et sous l'impulsion de ce groupe La Revue du mois qui regroupe dans son comité de rédaction, outre Perrin et Langevin, Aimé Cotton, Jacques Duclaux, Henri Mouton, Robert Lespieau et Louis-Jacques Simon. Blum, Painlevé et Herriot y écrivent également. En 1907 les familles du « clan » décident d'élever conjointement et eux-mêmes leurs enfants en dehors de l'institution scolaire publique.

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