Jardin des plantes de Paris - Définition

Source: Wikipédia sous licence CC-BY-SA 3.0.
La liste des auteurs de cet article est disponible ici.

Introduction

Le Jardin des Plantes à Paris : plan

Le Jardin des plantes est un jardin botanique ouvert au public, situé dans le 5e arrondissement de Paris, entre la mosquée de Paris, le campus universitaire de Jussieu et la Seine. Il appartient au Muséum national d'histoire naturelle et est, à ce titre, un campus universitaire.

Placé sous le patronage de Buffon jusqu'à la Révolution, il s'étend sur une superficie de 23,5 hectares.

Attractions du jardin

La perspective

La grande galerie de l'évolution vue du Jardin des Plantes
Le Jardin des plantes en automne.

Une grande perspective (500 m de long pour 3 ha) s'étend de la grande galerie de l'évolution à la place Valhubert, près des quais de Seine. Ses parterres à la française sont bordés de rideaux de platanes. À partir du mois d'avril, les parterres sont fleuris. Les collections de fleurs changent régulièrement, totalisant près de mille plantes cultivées.

La perspective se divise en deux esplanades : l'esplanade Milne-Edwards, du nom du directeur du Muséum de 1890 à 1900, qui se trouve face à la Galerie, et l'esplanade Lamarck, du côté de la Seine. L'esplanade Milne-Edward recouvre la zoothèque située en sous-sol, qui regroupe des centaines de milliers d'animaux naturalisés, insectes, poissons, reptiles ou mammifères. Face à la Galerie, en tête de cette esplanade, se trouve une statue en bronze de Buffon, œuvre de Jean Carlus (1908).

Les serres

Quatre serres à armature métallique sont alignées le long de la perspective. Elle viennent d'être rénovées après six années de travaux (2010) et offrent aux visiteurs :

  • un jardin d'hiver (750 m²), à climat chaud et humide (22 °C). De style art déco, la serre est l'œuvre de l'architecte René Berger (1937). Elle comprend un ruisseau, des ficus, des palmiers, des bananiers, des plantes grimpantes et épiphytes...
  • une serre dite mexicaine, œuvre de Rohault de Fleury (1834–1836), précurseur de l'architecture métallique en France. Elle regroupe des espèces caractéristiques des milieux arides d'Amérique, Afrique méridionale et Madagascar : cactus, euphorbes, agaves, avocatiers, caféiers, poivriers...
  • une serre australienne et néo-calédonienne, également dessinée par Rohault de Fleury...
  • et une serre dite paléobotanique qui présente les étapes du développement de la flore depuis l'apparition des plantes terrestres, il y a 430 millions d'années.

Les jardins spécialisés

Située le long de la Galerie de Minéralogie, la roseraie a pour but d'étudier et de présenter au public les différentes sous-espèces de roses, classées de manière raisonnée. Elle comprend 170 variétés de roses européennes, plantées le long de l'allée Haüy (du nom de l'abbé Haüy, pionnier de la minéralogie), qui longe la galerie de botanique et de géologie. Elle est ornée de deux statues, L'Amour prisonnier de Félix Sanzel et Venus genitrix de Charles Dupaty.

Perspective du Jardin des Plantes

Une École de Botanique et un Jardin écologique s'alignent entre les serres et la Seine : la première présente les végétaux par familles et permet d'appréhender leurs caractéristiques, le second est un milieu composite des régions tempérées, où l'on observe les populations végétales et animales dans leur évolution naturelle.

Regroupant 4 500 variétés d'arbustes et de plantes, l' école de botanique a été créée par le botaniste André Thouin au XVIIIe siècle. Elle vise à présenter de manière raisonnée au public et aux botanistes les espèces susceptibles de vivre en plein air en Europe. Elle comprend également des arbres historiques. Plusieurs cours hebdomadaires y sont dispensés par les jardiniers du Muséum.

Entre l'école de botanique et la ménagerie, le jardin alpin, créé en 1931 (à la place d'une pépinière), vise à étudier les plantes arbustives et herbacées des milieux montagnards du monde entier (Himalaya, Alpes, Corse). Il compte plus de 2 000 plantes sur deux zones reliées par un passage souterrain. Ce jardin comporte un pistachier mâle à partir duquel le botaniste Sébastien Vaillant mit en évidence la sexualité des végétaux au XVIIIe siècle.

La ménagerie

Peintres animaliers au Jardin des plantes en 1902.
Magazine L'Illustration (août 1902).

La ménagerie est le second plus ancien parc zoologique du monde. Elle fut créée en 1793 à l'initiative de Bernardin de Saint-Pierre, par le transfert des animaux de la ménagerie royale de Versailles et les ménageries privées et foraines. Lors de la commune de Paris (1871), les animaux furent mangés par les Parisiens assiégés.

Au cours de son histoire, elle a présenté d'innombrables espèces animales, dont la première girafe présentée en France (1826), des éléphants, des ours bruns et blancs, des phoques.

Beaucoup de constructions, parfois sophistiquées pour l'époque, ont été édifiées à cet effet au XIXe et au début du XXe siècle, succédant aux enclos et cages sommaires du début : rotonde, fosses aux ours, singeries, fauveries, maisons des rapaces et des reptiles, faisanderies. La plus réussie d'entre elles est sans doute la grande volière édifiée pour l'Exposition universelle de 1888 et toujours utilisée.

Au milieu du XXe siècle, la ménagerie est entrée dans une période de déclin, éclipsée par des parcs zoologiques plus modernes (Zoo de Vincennes, Parc de Thoiry), puis contestée par les mouvements anti-zoos, alors que pratiquement aucune rénovation ne pouvait être entreprise, faute de moyens (c'était aussi l'époque où la Grande galerie de Zoologie, aujourd'hui de l'Évolution, a du fermer parce qu'il pleuvait à travers sa verrière). Les animaux vivaient dans des installations généralement mal entretenues, souvent dégradées et exiguës.

C'est à partir des années 1980 qu'une politique de réhabilitation de la ménagerie a été mise en place, avec plusieurs rénovations successives (Volières à Rapaces, Rotonde, Maison des Reptiles, etc...), et une nette préférence accordée à la présentation d'espèces de petite et moyenne taille, généralement peu connues et/ou menacées d'extinction.

Couple d'orang-outans

Les plus grandes espèces (éléphant, girafe, lion, tigre, gorille, chimpanzé, ours), impossibles à maintenir correctement dans des installations de petite taille et impossibles à agrandir au centre de Paris, ont progressivement quitté la ménagerie dans les années 1970 à 2000.

Actuellement, elle héberge 1 100 animaux, mammifères, reptiles et oiseaux, sur 5,5 hectares. Elle s'est spécialisée dans plusieurs groupes d'animaux : chez les mammifères, le cheval de Przewalski, l'orang-outan, plusieurs espèces de caprins (chèvre des montagnes rocheuses, takin, bharal, bouquetin d'Ethiopie), des petits carnivores, des rongeurs et des cercopithèques ; chez les oiseaux, les vautours et les rapaces nocturnes sont bien représentés, de même que les faisans et certains échassiers (spatules, ibis, grues, agamis et le très rare kagou huppé) ; de nombreux reptiles (dont des tortues géantes de plus de 100 ans), des batraciens et des insectes sont élevés dans la maison des reptiles et le vivarium (construit par souscription grâce à René Jeannel).

Page générée en 0.345 seconde(s) - site hébergé chez Contabo
Ce site fait l'objet d'une déclaration à la CNIL sous le numéro de dossier 1037632
A propos - Informations légales | Partenaire: HD-Numérique
Version anglaise | Version allemande | Version espagnole | Version portugaise