Jardin communautaire - Définition

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Quelques exemples d’objectifs des jardins

  • la rencontre de gens de tout âge, de toute condition et classe sociale et ethnies différentes,
  • l’exercice et la détente en plein air
  • la mise en pratique des connaissances et des goûts,
  • le partage du savoir et l’entraide,
  • le développement de la fierté des jardiniers,
  • la récolte de fruits et légumes plus frais et meilleurs au goût,
  • la possibilité donnée à la tradition agricole de perdurer à travers les générations,
  • la contemplation de la beauté du site et de la nature.

Le jardinage collectif d’un terrain, parfois laissé à l’abandon, améliore le cadre de vie et permet des échanges entre personnes d’origine géographique, de milieux sociaux et d'âges différents. Les jardins partagés, souvent créés en ville, existent aussi en milieu rural.

Le respect de l’environnement est une valeur forte des jardins partagés : les jardiniers choisissent des végétaux adaptés au sol et au climat et évitent les produits phytotoxiques (engrais chimiques, pesticides de synthèse). Le compostage, la récupération de l’eau de pluie et la technique des cultures associées y sont très souvent pratiqués. Ce sont également des lieux d’éducation à l’environnement pour enfants et adultes, qui y apprennent la botanique, ou qui y observent la faune urbaine. Nombreux sont les jardins partagés qui attribuent des parcelles aux écoles du voisinage, qui y mènent des projets pédagogiques.

Certains jardins partagés ont une vocation d’insertion. Ils accueillent des personnes en situation de handicap, des bénéficiaires du revenu minimum d’insertion (RMI) ou des personnes victimes d’exclusion sociale.

Les jardins partagés sont des lieux d'initiative citoyenne. Certains d'entre eux (comme le Jardin solidaire, dans le 20e arrondissement de Paris, qui a été fermé à l'automne 2005 pour laisser la place à un gymnase et des logements sociaux) sont créés par des habitants qui n'attendent pas d'avoir une autorisation pour y proposer des activités. Parfois, les habitants souhaitent ouvrir un jardin pendant quelques mois ou quelques années, en attendant qu'une autre affectation soit décidée. C'est le cas du jardin EcoBOX, dans le 18e arrondissement de Paris, qui a déjà existé sur deux emplacements.

Les associations qui ouvrent et cultivent un jardin y proposent des débats et des événements culturels qui sortent des sentiers battus. Il est fréquent d'y assister à des projections de films qui ne sont pas programmés à la télévision, d'y débattre de sujets peu traités par les médias, comme la biodiversité, la relocalisation de l'économie ou le droit au logement. La gratuité, ou des prix très modérés, permettent d'ouvrir le jardin à tous.

En utilisant les travaux d'Henri Lefebvre on peut aussi percevoir les jardins partagés comme un lieu pour conquérir son droit à la ville, c'est-à-dire un droit à une qualité de vie urbaine, à ne pas être exclu de la centralité qu'offre la ville.

On peut rapprocher les jardins partagés d'autres lieux autogérés comme les squats, les crèches parentales ou les bars et restaurants associatifs.

À travers le monde francophone

En Suisse, la ville de Lausanne a été pionnière en permettant dès 1995 la création de jardins en pied d'immeubles, appelés plantages.

En Pologne les jardins sont situées le plus souvent dans des zones de bas fonds près des villes et les utilisateurs sont des résidents d'appartement à proximité.

Au Québec, les « jardins communautaires » sont divisés en lots individuels cultivés par une personne ou une famille. Ce type de jardinage est très populaire dans les grandes villes depuis 30 ans . On nomme « jardins collectifs » les jardins indivisibles où « sont décidées en commun et exploitées en commun » les différentes cultures. Cette tendance est plus récente. La ville de Montréal a créé un programme municipal de « jardins communautaires » et plus récemment elle a décidé de soutenir la végétalisation de l'espace public en soutenant les initiatives de « ruelles vertes ».

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