Jan Hus - Définition

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Introduction

Jan Hus
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Naissance entre 1369 et 1373
Husinec (Bohême-du-Sud)
Décès 6 juillet 1415 (à env. 45 ans)
Constance (Allemagne)
Profession(s) prêtre, recteur de l'université de Prague, théologien
Formation Université de Prague

Jan Hus ou Jean Huss est un théologien, un universitaire et un réformateur religieux tchèque. Son excommunication en 1411, sa condamnation par l'Église catholique romaine pour hérésie, puis sa mort sur le bûcher en 1415, lors du concile de Constance, enclenchent un processus qui mène à la création de l'Église hussite puis aux croisades contre les hussites. Le protestantisme voit en lui un précurseur.

La langue tchèque lui doit sa diacritique (le háček). Les Tchèques ont fait de lui l’allégorie de leur nation face à l'oppression catholique, impériale et allemande : c'est un héros national, commémoré le 6 juillet, jour de sa mort sur le bûcher, par un jour férié.

La Bohême et la chrétienté à la charnière des XIVe et XVe siècles

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Prononcer Jan Hus

Le 15 août 1373, Charles IV obtient pour son fils la marche de Brandebourg, et avec lui, le titre de Prince-Électeur attaché à cette possession. En 1376, il obtient des Princes-Électeurs l'élection de son fils en tant que roi des Romains, futur empereur du Saint-Empire. L'autorité de Charles est suffisante pour établir une succession dynastique, fait rarissime jusqu'alors dans les élections au titre impérial.

Venceslas succède à son père le 29 novembre 1378. Dans le cadre de l'héritage, la marche de Brandebourg va à son frère cadet Sigismond, son autre frère, Jean obtient la marche de Lusace ; la Moravie va à ses cousins Jobst et Procope.

1378 est l'année fatidique du début du Grand Schisme d'Occident, l'Église traverse une crise morale, éthique et financière sans précédent. Cette même année, en ce qui concerne la Bohême, Jean de Jenstein (de) devient archevêque de Prague et il entre rapidement en conflit ouvert avec l'empereur et roi de Bohême Venceslas sur la question des investitures. Ce conflit débouche, en 1393, sur la mise à mort de Jean Népomucène, trop fidèle soutien de l'archevêque de Bohême, par des hommes d'armes du roi. Le nœud du conflit a été la nomination de l'abbé du riche monastère de Kladruby que le roi réservait à un protégé.

La mort de Jean de Nepomuk entraine l'union seigneuriale, une rébellion des nobles tchèques, qui dure de 1394 à 1402. Les nobles bohémiens ligués font emprisonner leur roi en 1394 et nomment son cousin Jobst de Moravie, régent du royaume. Grâce à l'intervention de son frère Sigismond, il est libéré et remonte sur le trône (en échange de quoi, Venceslas, sans enfant, reconnait Sigismond comme son héritier).

Mais à cause des problèmes en Bohême, Venceslas délaisse les affaires de l'Empire, une foule en colère lui fait face lors de la Diète de Nuremberg (1397) et lors de celle de Francfort (1398). On lui reproche ses soûleries, son incompétence et surtout de ne rien faire pour mettre un terme au Grand Schisme : il est, fait rarissime, démis de son titre impérial en août 1400 par les Princes-Électeurs, en faveur de Robert Ier dont Venceslas refuse de reconnaitre la légitimité.

De 1402 à l'automne 1403, Venceslas se retrouve de nouveau en prison à Vienne, cette fois sur décision de son benjamin, Sigismond et toujours avec le soutien de la noblesse tchèque. Il en est libéré grâce à Johann von Liechtenstein, accompagné d'une bande armée.

C'est dans ce cadre trouble, tant au niveau politique que religieux, que Jan Hus étudie puis prêche et enseigne.

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