Jamaïque - Définition

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Introduction

Jamaica (en)
Jamaïque (fr)
Drapeau de la Jamaïque Armoiries de la Jamaïque
carte
Langue officielle Anglais
Capitale Kingston
Plus grandes villes Kingston, Montego Bay
Forme de l’État Monarchie parlementaire
 - Reine
 - Gouverneur
 - Premier ministre
Élisabeth II
Patrick Allen
Bruce Golding
Superficie
 - Totale
 - Eau (%)
Classé 158e
11 425 km2
1,5
Population
 - Totale (2008)
 - Densité
Classé 135e
2 804 332 hab.
245 hab./km2
Indépendance
 - Date
Du Royaume-Uni
6 août 1962
Gentilé Jamaïcains, Jamaïcaines
Monnaie Dollar jamaïcain (JMD)
Fuseau horaire UTC -5
Hymne national Jamaica, Land We Love
Domaine internet .jm
Indicatif
téléphonique
+1-876

La Jamaïque est une île de la mer des Caraïbes. Elle constitue un pays indépendant, faisant partie des Antilles, situé au sud de Cuba et à l'ouest de l'île Hispaniola, territoire d'Haïti et de la République dominicaine.

Géographie

L'île de la Jamaïque est constituée de montagnes à l'intérieur des terres, entourées par une plaine côtière étroite. Pour cette raison, toutes les villes principales sont situées sur la côte. Les principales villes sont Kingston, la capitale, et Montego Bay. Les chaînes montagneuses jamaïcaines s'appellent les Blue Mountains ; elles font partie des plus hauts sommets des Antilles.

Le climat de la Jamaïque est tropical, avec un temps chaud et humide, bien que les terres aient un climat plus tempéré. Les précipitations sont très inégales d’une région à l’autre — le nord-est plus exposé — et sont plus abondantes de juin à décembre. Des risques de cyclone pèsent sur l'île à la fin de l’été et au début de l'automne.

Politique

La Jamaïque est indépendante et membre du Commonwealth depuis 1962. Reconnaissant le souverain britannique comme chef d'État, la Jamaïque est une monarchie constitutionnelle qui fonctionne sur les bases du parlementarisme britannique. La Reine Élisabeth II est représentée par un Gouverneur Général comme pour la plupart des membres du Commonwealth, notamment le Canada ou l'Australie, mais aussi les îles Salomon ou Sainte-Lucie. Depuis le 26 février 2009, l'actuel Gouverneur Général est Patrick Linton Allen, 58 ans, un pasteur de l'Eglise Adventiste du Septième Jour. Cet ex-président de l'Union des Indes de l'Ouest, devenu le sixième Gouverneur Général de l'île, exerce les pouvoirs et attributions du souverain en Jamaïque.

Histoire

Le nom du pays provient de Xamayca, signifiant « la terre du bois et de l'eau », dans la langue des Arawaks, peuple d'Amérique du Sud qui a colonisé l'île vers les années 1000.

La Jamaïque fut annexée par l'Espagne après que Christophe Colomb y débarqua en 1494, y créant la ville « Sevilla la Nueva » (appelé aujourd'hui juste Seville, localité à l'ouest de Saint Ann's Bay sur la côte nord). Colomb l'employa en tant que domaine privé de sa famille. Plus tard, les Espagnols abandonnent Sevilla la Nueva, trop inhospitalière, pour s'installer dans les plaines riches et fertiles du sud. Ils ont ainsi créé une nouvelle ville : « Santiago de la Vega » (aujourd'hui Spanish Town). Les Arawaks constituèrent la première main-d'œuvre d'esclaves pour les Espagnols. La quasi-totalité des Arawaks fut rapidement exterminée. On ne comptait déjà plus d'autochtones à la fin du XVIe siècle.

L'amiral anglais Penn et le général Venables s'emparèrent de l'île en 1655 qui devint officiellement une colonie britannique en 1670, entretemps, la plupart des colons espagnols avaient quitté l'île pour Cuba restée espagnole. L'amiral Penn donne à « Santiago de la Vega » le nom de Spanish Town et fait de l'île une plaque tournante de la lutte contre l'Espagne.

Les 13 paradis des frères de la côte incluaient au premier chef la Jamaïque parmi les repaires de corsaires, pirates et flibustiers.

Pendant les 200 ans de règne britannique, la Jamaïque devint le plus grand exportateur de sucre au monde après l'île de Saint-Domingue.

L'emploi zélé d'esclaves par la Grande-Bretagne à partir de 1672, eut comme conséquence de faire de la Jamaïque l'une des principales plaques tournantes de la traite des Noirs, et à la fin du XVIIIe siècle, l'île comptait 300 000 esclaves ; au début du XIXe siècle, la population noire était en proportion de 20 contre 1. Une série de révoltes suivit. Durant cette époque, les Britanniques eurent beaucoup de mal à traquer les nègres marrons, ces esclaves qui réussissaient à s'enfuir.

Après l'abolition de l'esclavage en 1833, les affranchis quittèrent les plantations pour s'établir sur des terres inoccupées de l'intérieur du pays, ruinant l'économie fondée sur les grandes exploitations de canne à sucre. L'économie resta néanmoins dominée par une minorité de planteurs blancs et la population noire commença à se rebeller contre les mesures discriminatoires dont elle faisait l'objet. Devant l'indifférence du gouvernement britannique, une rébellion éclata à Morant Bay en 1865, suivie par un mouvement de révolte qui s'étendit à tout le pays. Cette rébellion aboutit à l'abolition de l'Assemblée locale et à l'établissement d'un gouvernement colonial relevant de la Couronne. Elle ne fut finalement maîtrisée par les autorités britanniques qu'en 1884.

Les mouvements nationalistes se développèrent sous l'impulsion de deux leaders jamaïcains, Alexander Bustamante (1884-1977) et Norman Washington Manley (1893-1969). D'abord alliés puis adversaires politiques, ils alternèrent au pouvoir. Manley accéda au poste de Premier ministre en 1955 et fut un partisan de l'unité des Caraïbes anglophones, celle-ci se réalisant brièvement dans la Fédération des Indes occidentales (1958-1962). La Jamaïque obtint son indépendance, dans le cadre du Commonwealth, le 6 août 1962.

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