Jaguarondi - Définition

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Comportement

Structure sociale

Même s'il n'est pas arboricole, le jaguarondi est bon grimpeur.

Le jaguarondi est essentiellement diurne bien qu'il lui arrive de chasser après le coucher du soleil. Son corps longiligne lui permet de se faufiler dans les sous-bois, mais aussi d'être un bon nageur. À l'inverse des autres félins d'Amérique du Sud et centrale, le jaguarondi n'est pas arboricole.

Des félidés, seuls les lions ont une vie réellement de clan. Cependant, plusieurs observations ont fait état de jaguarondis se déplaçant et chassant en couple mais on ignore encore s'il s'agissait d'un couple reproducteur ou non.

Le jaguarondi vit en moyenne huit ans et jusqu'à quinze ans en captivité.

Alimentation et territoire

Il chasse principalement les oiseaux au sol comme les dindons sauvages et les cailles, les rongeurs et les reptiles, mais se nourrit aussi d'invertébrés, de poissons échoués et de grenouilles. Au Belize, une analyse des excréments a révélé que les arthropodes et les rats forment à plus de 70 % l'essentiel de son régime alimentaire, le reste étant composé d'oiseaux. Il ne rechigne pas non plus à visiter les poulaillers.

Le territoire du jaguarondi couvre 15 à 100 km². Celui des femelles est plus petit.

Reproduction

Il n'y a pas de saison de reproduction, bien que les accouplements forment un pic en automne dans la partie nord de son aire de répartition. L'œstrus dure de deux à quatre jours. La tanière est un arbre creux, ou un fourré dense de broussailles ou d'herbes où prendront généralement naissance deux ou trois chatons, parfois quatre, au bout de deux mois et demi (soit 70 à 75 jours) de gestation. Ils commencent à manger de la viande à six semaines, mais deviennent véritablement indépendant à l'âge de deux ans. La maturité sexuelle est acquise à deux ou trois ans.

Communication

Le jaguarondi peut émettre 13 cris différents.

Phylogenèse

Nomenclature

La nomenclature du jaguarondi a notablement évolué. Dans les années 70, ce félin est placé dans le genre Herpailurus, dans la sous-famille Felis. Puis, durant la fin du XXe siècle, le jaguarondi (yagouaroundi) et le puma (concolor) furent considérés comme monophylétique et placés conjointement dans le même genre Puma.

L'espèce jaguarondi peut être désignée par les synonymes suivants :

  • Felis yagouarondi
  • Herpailurus yagouarondi Severtzov, 1858
    • (Herpailurus ou Puma) yaguaroundi Lacépède, 1809
    • (Herpailurus ou Puma) yagouaroundi Desmarest, 1816

Evolution de l'espèce

La phylogenèse est l'étude des fossiles d'un animal afin de préciser l'apparition et l'évolution d'une espèce. Cependant, il existe assez peu de fossiles de félins, et la phylogénie moderne s'appuie essentiellement sur les analyses génétiques. Des travaux menés en 2007 ont montré que les félins ont divergé en huit lignées. L’ancêtre commun des lignées Leopardus, Lynx, Puma, Prionailurus et Felis aurait traversé la Béringie et colonisé l’Amérique du Nord il y a environ 8 à 8,5 millions d’années. La lignée Puma qui contient également le genre Acinonyx constitue la sixième lignée et a commencé à diverger il y a 6,7 millions d'années de l'ancêtre commun aux sixième et septième lignées. Le Jaguarondi et le Puma ont divergé il y a un peu plus de 4 millions d'années. Les félins nord-américains ont ensuite envahi l’Amérique du Sud par l’isthme de Panama il y a 3 millions d’années durant le Grand échange inter-américain. À la fin de l'ère glaciaire, les Puma réfugiés en Amérique du Sud remontèrent vers l'Amérique du Nord il y a 8 000 à 10 000 ans.

Arbre phylogénétique de la lignée du puma

      

 Acinonyx jubatus - Guépard


  Puma  

 Puma concolor - Puma



 Puma yagouaroundi - Jaguarondi




Sous-espèces

Puma yagouaroundi cacomitli

Huit sous-espèces se distinguent par leur aire de répartition :

  • Puma yagouaroundi yagouaroundi Geoffroy, 1803 : Guyane et forêt amazonienne.
  • Puma yagouaroundi ameghinoi Holmberg, 1898 : ouest de l'Argentine.
  • Puma yagouaroundi cacomitli Berlandier, 1859 : il s'agit du jaguarondi de la côte du Golfe qui se répartit du sud du Texas à l'est du Mexique. Cette population serait menacée par la construction du mur entre le Mexique et les États-Unis qui couperait les couloirs de migration entre les deux pays. Cette sous-espèce est placée en Annexe I de la Convention de Washington (CITES) depuis le 22 octobre 1987 et est considérée comme en danger d'extinction (EN) depuis 1996.
  • Puma yagouaroundi eyra Fischer, 1814 : Brésil, Paraguay et le reste de l'Argentine.
  • Puma yagouaroundi fossata Mearns, 1901 : du sud du Mexique au Honduras. Cette sous-espèce est placée en Annexe I de la Convention de Washington (CITES) depuis le 22 octobre 1987.
  • Puma yagouaroundi melantho Thomas, 1914 : Pérou et l'ouest du Brésil
  • Puma yagouaroundi panamensis Allen, 1904 : du Nicaragua à l'Équateur. Cette sous-espèce est placée en Annexe I de la Convention de Washington (CITES) depuis le 22 octobre 1987.
  • Puma yagouaroundi tolteca Thomas, 1898 : Arizona et l'ouest du Mexique. Cette sous-espèce est placée en Annexe I de la Convention de Washington (CITES) depuis le 22 octobre 1987.
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