Jacques Hadamard - Définition

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Introduction

Jacques Hadamard
Jacques Hadamard
Naissance 8 décembre 1865
Versailles (France)
Décès 17 octobre 1963
Paris (France)
Nationalité France  France
Champs mathématicien
Institution université de Bordeaux, École polytechnique, Collège de France
Diplômé École normale supérieure
Célèbre pour théorie des nombres, cryptologie
Académie des sciences

Jacques Salomon Hadamard (né le 8 décembre 1865 à Versailles, mort le 17 octobre 1963 à Paris) est un mathématicien français, connu pour ses travaux en théorie des nombres et en cryptologie.

Biographie

Le père de Jacques, Amédée Hadamard, d'origine juive, était professeur d'histoire, de grammaire et de littérature classique au lycée Impérial à Versailles, puis au Lycée Charlemagne à Paris. La sœur de Jacques décéda en 1870 avant le siège de Paris. L'épisode de la guerre de 1870 fut désastreux.

Jacques étudia au lycée Charlemagne, et paradoxalement excellait sauf en mathématiques. En 1875, Amédée devint professeur au lycée Louis-le-Grand où Jacques continua ses études. Il fut reçu premier au concours général en algèbre et en mécanique en 1883.

L'année suivante, il entra premier à l'École normale supérieure. C'est Émile Picard qui y dirigea ses travaux de recherches.

En 1889, il enseigna au lycée Saint-Louis puis à partir de 1890 au Lycée Buffon. Il eut comme élève Maurice Fréchet et eut des contacts avec Émile Borel à l'École Normale.

Il obtint son doctorat en 1892, pour des recherches sur les fonctions définies par séries de Taylor. La même année, il se maria avec Louise-Anna Trénel. Il enseigna à l'université de Bordeaux en tant que maître de conférences de 1893 à 1897, où il subit l'influence de Pierre Duhem. Il retourna ensuite à Paris en tant que maître de conférences (oct. 1897), puis professeur adjoint (fév. 1900) à la faculté des sciences de l'université de Paris. En novembre 1897, il devient également suppléant de Maurice Lévy à la chaire de mécanique analytique et mécanique céleste du Collège de France.

Suite à l'affaire Dreyfus (la femme de Dreyfus était la fille de David Hadamard, un cousin du père de Jacques), il s'engagea politiquement dans la reconnaissance juive à partir de 1897.

En 1906, il devient président de la Société mathématique de France. En 1909, il obtient la chaire de mécanique analytique et mécanique céleste au Collège de France. Trois ans plus tard, il succéda à Henri Poincaré à l'Académie des sciences et à Camille Jordan à l'École polytechnique. En 1920, il devient également professeur à l'École centrale Paris.

En 1940, il fuit l'occupation avec sa famille et s'installe aux États-Unis. Il apprend la mort de son troisième fils en 1944. À la fin de la guerre, il retourne s'installer à Paris.

En 1962, la mort de son petit-fils dans un accident de montagne l'affaiblit considérablement.

Son résultat le plus célèbre est la preuve obtenue en 1896 (obtenue indépendamment la même année par Charles-Jean de La Vallée Poussin) du théorème des nombres premiers. Il a aussi établi la notion de problème bien posé dans le domaine des équations différentielles.

Il a laissé son nom aux matrices de Hadamard utilisées dans la transformée de Hadamard dont le champ d'application est vaste : algorithmes quantiques, traitement du signal, compression de données, etc. ainsi qu'au produit de Hadamard de deux séries et aux variétés de Hadamard. La pseudo-transformation de Hadamard est également utilisée en cryptographie.

Célèbre pour sa distraction, il aurait servi de modèle principal pour le personnage du Savant Cosinus.

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