Ixodes ricinus - Définition

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Habitat, répartition

Cette espèce vit à proximité du sol (litière et herbacées, parfois sur les basses branches d'arbres ou buissons) dans les forêts, bois, haies et zones boisées ou là où elle a pu être transportée par des animaux tels que cervidés ou sangliers.
Elle est largement distribuée en Europe, de l'Afrique du Nord à la Scandinavie et de l'Irlande à la Russie centrale(avec d'importantes variations spatiotemporelles par exemple en Irlande, au Royaume-Uni, et en Suisse)
Elle a - en Suisse - été décrite jusqu'à une altitude de 1 450 m.

Ixodes ricinus et maladie de Lyme

La maladie de Lyme semblent émergente et en rapide augmentation. Elle touche ceux qui vivent et travaillent en forêt, mais aussi un nombre croissant d'urbains piqués par des tiques, en vacances ou lors de promenades dominicales. La fréquence des promenades en forêt, et une prolifération des tiques probablement favorisés par les dérèglements climatiques et par certaines modifications écopaysagères dans de nombreuses régions boisées ou forestières de l'hémisphère nord semblent pouvoir expliquer une augmentation des cas de cette maladie ;

  • régression des hyper-parasites et entomopathogènes qui devraient normalement décimer une partie des populations naturelles de tiques,
  • augmentation de populations-réservoirs (micromammifères...)
  • augmentation d'espèces porteuses de borrelies pathogènes (espèces-gibier dont cervidés et sangliers qui peuvent rapidement les véhiculer sur de grandes distances) et qui sont sur-favorisées par l'agrainage et par le recul ou la disparition de leurs prédateurs sauvages qui n'éliminent donc plus les animaux malades ou les plus parasités.

Prévalence

Selon une étude suisse publiée en 2004, le taux de tiques infectées et le nombre de tiques varie sensiblement selon les années et selon le gradient altitudinal, mais (à titre d'exemple et pour cette zone et période d'étude) :

  • plus l'altitude est basse, plus les tiques sont plus nombreuses à être infectées, et plus élevée est la diversité de borrélias trouvées,
  • Les adultes sont plus nombreux à être infectés que les nymphes (30% des adultes (qui se sont plus souvent nourries sur des mammifères tels que chevreuil, sanglier ou lapin) étaient infectés contre 21 % des nymphes, qui se nourrissent plutôt sur des oiseaux et micromammifères).
  • Plus il y a de tiques adulte dans l'environnement, plus les tiques sont infectées par B. burgdorferi chez les adultes, mais non chez les nymphes, ce qui laisse penser que le degré de prévalence de l'infection chez les espèces-réservoir est écoépidémiologiquement important.
  • cinq espèces de borrelies ont été trouvées : B. garinii, B. burgdorferi (sensu stricto), B. afzelii, B. valaisiana, et B. lusitaniae.
  • 5 tiques sur 140 infectées étaient infectés par deux espèces différentes de borrélias.

Au Pays basque espagnol, une étude a recherché des Borrélias chez 7 835 tiques (ixodes, de huit espèces différentes).
Un peu moins de 12,5% des I. ricinus adultes en portaient, contre seulement un peu plus de 0,6% des nymphes.
Deux ans plus tard, 1535 tiques ont été collectées sur 10 zones, là où I. ricinus était l'espèce dominante. Des tiques infectées ont été trouvées dans toutes les zones (9,3 % des adultes et 1,5% des nymphes). Neuf isolats de B. burgdorferi ont été trouvés appartenant à quatre espèces différentes (B. burgdorferi sensu stricto, B. garinii, B. valaisiana, et B. lusitaniae), ce qui laisse penser que la maladie de Lyme peut aussi s'exprimer dans ces régions.

Autour de Moscou, I. ricinus cohabite avec Ixodes persulcatus. 630 tiques à jeun ont été recueillies dans 4 zones couvrant 250 km2 autour de Moscou. Des borrélies ont été trouvées dans 84 tiques (13,3% de l'échantillonnage), avec un taux de prévalence variant - selon la région - de 5,7% à 42,3% des tiques ; sans différence de prévalence pour le total de chacune des deux espèces.
8 variants de Borrelia afzelii ont été isolés de I. ricinus et d'une autre tique Clethrionomys glareolus.
La plupart des isolats de I. ricinus étaient Borrelia garinii (type 20047) et B. afzelii. Borrelia burgdorferi sensu stricto (ss) n'a été trouvé qu'une fois, de même que Borrelia valaisiana, mais aucune Borrelia garinii NT29 type B n'a été trouvé chez I. Ricinus.
En revanche, I. persulcatus était vecteur de deux variants ; respectivement « 20047 » de B. garinii, et « NT29 » de B. afzelii. B. burgdorferi S.S, n'a pas été trouvée parmi les isolats de I. persulcatus

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