Irlande (île) - Définition

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Politique

L'Irlande est séparée en deux parties :

  • l'Irlande ou Éire;
  • l'Irlande du Nord, qui fait partie du Royaume-Uni.

L'Irlande appelée aussi République d'Irlande est un État indépendant formé de vingt-six comtés ; sa capitale est Dublin.

Drapeau de l'Irlande

L'Irlande du Nord est formée de six comtés (à majorité protestante) dans le Nord-Est de l'île et sa capitale est Belfast. Elle est, parfois, appelée « le Nord » (surtout par les Nationalistes), « les six comtés » ou « Ulster », car elle est formée des deux tiers de la province irlandaise d'Ulster qui comprend en réalité neuf comtés dont trois, le Donegal, le Cavan et le Monaghan sont laissés à la République par les Britanniques après le traité anglo-irlandais de 1921.

L'Irlande du Nord est encore une partie du Royaume-Uni, mais sa position est contestée. Les nationalistes veulent quitter le Royaume-Uni, pour s'intégrer dans la République d'Irlande. Les unionistes, pour leur part, ont une position qui va à l'opposé. Ce conflit est à la base de troubles dans la région et s'est étendu de 1969 à l'accord de Stormont en avril 1998. Dès lors, il existait un parlement décentralisé à Belfast mais à cause des conflits persistants entre les nationalistes et les unionistes, il a été suspendu et c'est actuellement le gouvernement du Royaume-Uni qui le gouverne directement. Le conflit est devenu de plus en plus politique et de moins en moins violent.

Le gouvernement de Tony Blair avait donné jusqu'au mois de novembre 2006 pour trouver un terrain d'entente afin de restaurer les institutions en Irlande du Nord. À défaut, Londres reprendrait définitivement la main. Les militaires britanniques ont donc quitté l'Irlande du nord en 2007, en même temps que la retraite de Tony Blair, pour encourager la poursuite du processus de paix.

Malgré la séparation politique, beaucoup d'organisations travaillent sur une base tout-Irlande, par exemple l'Irish Rugby Football Union, IRFU ou encore le GAA (Gaelic Athletics Association) qui regroupe les sports traditionnels du « hurling » et du « football gaélique ».

La présidente actuelle est Mary McAleese et son premier ministre est Brian Cowen.

Histoire

Les iles Britanniques en 1843 alors Royaume Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande
Éamon de Valera

Les premières populations arrivèrent en Irlande au VIII millénaire av. J.-C., quand le climat s'est révélé plus hospitalier suivant la retraite des calottes de glace polaires de la dernière période glaciaire. La préhistoire est assez mal connue, nos connaissances se précisent avec l'installation des Celtes au sixième siècle avant J.-C. Après eux, les Vikings ont attaqué et colonisé cette terre au huitième siècle après J.-C. Le chef de l'expédition viking s'appelait Thorgis et se proclama roi et abbé d'Irlande. Ce sont les Vikings qui ont fondé la ville de Dublin en l'an 988. Les Vikings ont aussi détruit de nombreux monastères en commençant par celui de Lindisfarne. La toponymie (noms de villes), par exemple Wexford et Wicklow vient des Vikings. Après cela, les Anglo-Normands colonisèrent l'île avec beaucoup de succès dans sa moitié Est, mais finirent par devenir plus irlandais que les Irlandais eux-mêmes. Sous Henri VIII d'Angleterre l'Angleterre a dès lors colonisé le pays complètement ; les Irlandais ont tenté de lutter contre les Anglais puis les Britanniques et il y a eu beaucoup de révolutions. En 1800, le gouvernement britannique cherche par tous les moyens la voie de l'intégration jusqu'à ce que le Premier ministre William Pitt fasse proclamer l'union de l'Irlande et de la Grande-Bretagne, donnant naissance au Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande.

En 1829, le député irlandais Daniel O'Connell (Dónall Ó Cónaill), adepte de la résistance passive, obtint l'émancipation des catholiques. De 1846 à 1850, le mildiou, une maladie de la pomme de terre (aliment de base en Irlande) provoque une effroyable famine : 3 millions d'Irlandais meurent. La population irlandaise était de 8 millions d'habitants en en 1845 et est tombée à 5 millions en 1850. C'est la Grande famine (An Gorta Mór), qui provoquera la plus formidable émigration de l'époque : la moitié des survivants, environ 1 million, s'embarque pour le Nouveau Monde, particulièrement au Canada et aux États-Unis. Certains iront même s'établir en France et en Suisse.

La fin du XIXe siècle est marquée par la montée des revendications nationales chez les catholiques. Un mouvement autonomiste (le sinn fein) réclame le "home rule" tandis que les "orangistes" fidèles à la couronne britannique s'y opposent. En 1914, le home rule est presque accepté mais la guerre en diffère son application. Certains mouvements se radicalisent et jugent les difficultés britanniques lors de la Grande Guerre comme une opportunité pour l'Irlande. Lors des fêtes de Pâques 1916, les nationalistes se soulèvent à Dublin mais sont écrasés par l'armée anglaise. La répression féroce qui frappe le mouvement patriotique (De Valera ne doit sa survie qu'à sa nationalité américaine ; Collins profite de son anonymat) retourne l'opinion internationale au profit des indépendantistes. Toutefois et malgré le soutien des Irlandais des États-Unis, la question irlandaise n'est pas débattue lors des conférences de l'après-guerre.

En 1921, le traité de Londres avec des négociations menées par Michael Collins conduisent à une partition de l'île. L'Irlande du Sud gagne son autonomie suivie d'une guerre civile entre les partisans de l'autonomie et ceux de la république indépendante. L'indépendance est acquise en 1937. L'Irlande du Nord, quant à elle, reste rattachée au Royaume-Uni. La République d'Irlande demeure très pauvre jusque dans les années 1990. Depuis son adhésion à la Communauté européenne, en 1973, son développement économique extrêmement dynamique la place en tête des pays européens. En Irlande du Nord, les Républicains (catholiques) souhaitent, en majorité, que leur région quitte le Royaume-Uni pour intégrer la République d'Irlande. Les Unionistes (protestants), pour leur part, souhaitent rester britanniques.

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