Iris | |||||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Classification classique | |||||||||
Règne | Plantae | ||||||||
Sous-règne | Tracheobionta | ||||||||
Division | Magnoliophyta | ||||||||
Classe | Liliopsida | ||||||||
Sous-classe | Liliidae | ||||||||
Ordre | Liliales | ||||||||
Famille | Iridaceae | ||||||||
Genre | |||||||||
Iris L., 1753 | |||||||||
Références | |||||||||
ITIS : (en) | |||||||||
Classification phylogénétique | |||||||||
Ordre | Asparagales | ||||||||
Famille | Iridaceae | ||||||||
| |||||||||
|
L’iris est une plante vivace à rhizomes ou à bulbes de la famille des Iridacées (dont fait également partie le crocus). Le genre Iris contient 210 espèces et d'innombrables variétés horticoles. On trouve souvent dans les jardins des Iris germaniques.
Le mot « iris » est un emprunt médiéval au latin iris, iridis, lui-même emprunté au grec Iris, Iridos désignant la messagère des dieux, personnification de l'arc-en-ciel. Le terme a d'ailleurs longtemps été employé pour désigner l'arc-en-ciel. On le trouve associé à la fleur à partir du XIIIe siècle, en raison de la coloration de ses pétales, aux reflets irisés.
On trouve des iris dans tout l'hémisphère nord, aussi bien en Europe qu'en Asie, en Afrique du Nord et en Amérique du Nord. Déjà considéré comme sacré par les Égyptiens, l'iris est devenu, sous le nom héraldique de fleur de lys, le symbole de la royauté en France. Aujourd'hui, l'iris des marais (Iris pseudacorus, également appelé Iris faux-acore), à la belle couleur jaune, est l'emblème de la ville de Bruxelles, tandis que l'iris versicolore (I. versicolor) est celui du Québec depuis 1999. L'iris d'Angleterre (Iris latifolia) est en fait à l'origine une belle espèce endémique des Pyrénées.
Certaines espèces sont très recherchées en parfumerie pour leur rhizome, dont on extrait l'essence d'iris et son principal composant, l'irone. Ce sont Iris germanica avec surtout sa forme blanche plus connue sous le nom d'iris de Florence et Iris pallida, cultivé en Italie et au Maroc. Il semble que la mode de l'iris comme parfum ait été lancée par Catherine de Médicis. Au XVIIe siècle, on l'utilisait en poudre pour les cheveux : le rhizome était pilé, puis tamisé, donnant une poudre qui sentait très bon la violette, propriété due à l'irone. Après avoir été un moment considéré comme démodé, l'iris entre toujours aujourd'hui dans la composition de nombreux parfums, associé aux notes florales ou comme note de fond.
Plantes vivaces, parfois bulbeuses, le plus souvent à rhizome horizontal charnu. Tige très développée. Les feuilles sont alternes, à base engainante, presque toujours ensiformes. Grandes fleurs hermaphrodites groupées en cymes hélicoïdes, entourées à plusieurs dans des bractées appelées spathes, puis s'ouvrant en six tépales (pièces pétaloïdes semblables) disposés sur deux rangs : les tépales extérieurs sont horizontaux ou réfléchis, à large limbe; les tépales intérieurs, plus petits, sont dressés, souvent connivents. Trois étamines (parfois appelées « barbe » ) insérées à la base des tépales extérieurs, à anthères extrorses (le pollen est libéré vers l'extérieur de la fleur, en l'occurrence les trois grands tépales). Style à trois stigmates très dilatés, pétaloïdes. Le fruit, soudé avec le tube du périanthe, est une capsule à trois loges contenant plusieurs graines.