L’intelligence artificielle a connu un essor important pendant les années 1960 et 70, mais à la suite de résultats décevants par rapport aux capitaux investis dans le domaine, son succès s’estompa dès le milieu des années 1980.
Par ailleurs, un certain nombre de questions se posent telles que la possibilité un jour pour les robots d'accéder à la conscience, ou d'éprouver des émotions.
D’après certains auteurs, les perspectives de l’intelligence artificielle pourraient avoir des inconvénients, si par exemple les machines devenaient plus intelligentes que les humains, et finissaient par les dominer, voire (pour les plus pessimistes) les exterminer, de la même façon que nous cherchons à exterminer certaines séquences d’ARN (les virus) alors que nous sommes construits à partir d'ADN, un proche dérivé de l'ARN. On reconnaît le thème du film Terminator, mais des directeurs de société techniquement très compétents, comme Bill Joy de la société Sun, affirment considérer le risque comme réel à long terme.
Toutes ces possibilités futures ont fait l’objet de quantités de romans de science-fiction, tels ceux d’Isaac Asimov ou William Gibson en passant par Arthur C. Clarke.
Une description spectaculaire d’un possible avenir de l’intelligence artificielle a été faite par le professeur I. J. Good :
La situation en question, correspondant à un changement qualitatif du principe même de progrès, a été nommée par quelques auteurs « La Singularité ».
Good estimait à un peu plus d'une chance sur deux la mise au point d'une telle machine avant la fin du XXe siècle. La prédiction, en 2010, ne s’est pas réalisée, mais avait imprégné le public : le cours de l’action d'IBM quadrupla (bien que les dividendes trimestriels versés restèrent à peu de chose près les mêmes) dans les mois qui suivirent la victoire de Deep Blue sur Garry Kasparov. Une large partie du grand public était en effet persuadée qu’IBM venait de mettre au point le vecteur d’une telle explosion de l’intelligence et que cette compagnie en tirerait profit. L’espoir fut déçu : une fois sa victoire acquise, Deep Blue, simple calculateur évaluant 200 millions de positions à la seconde, sans conscience du jeu lui-même, fut reconverti en machine classique utilisée pour l'exploration de données. Nous sommes probablement encore très loin d’une machine possédant ce que nous nommons de l'intelligence générale, et tout autant d’une machine possédant la base de connaissances de n’importe quel chercheur, si humble soit-il.
En revanche, un programme « comprenant » un langage naturel et connecté à l'Internet serait théoriquement susceptible de construire, petit à petit, une sorte de base de connaissances. Nous ignorons cependant tout aujourd'hui (2010) tant de la structure optimale à choisir pour une telle base que du temps nécessaire à en rassembler et à en agencer le contenu.