Infirmier | |
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Appellation(s) | Infirmier Docteur en Soins Infirmiers |
Secteur(s) d'activité | Santé |
Niveau de formation | Bac +3 à bac +8 selon la spécialité Universitaire |
Perspectives professionnelles | Hôpital Exercice libéral Éducation nationale Armée Humanitaire |
Professions voisines | Médecin Aide-soignant Puéricultrice Psychologue |
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Un infirmier ou une infirmière, du latin in-firmus (« qui n'est pas ferme, au moral comme au physique » ou « qui s'occupe des infirmes » étymologiquement parlant) est une personne dont la profession est de délivrer des soins infirmiers.
En France, l'ensemble des soins infirmiers est régi par le code de la santé publique (décret du 29 juillet 2004) ; auparavant, les compétences de l'infirmier étaient définies dans un décret dit « décret de compétence » (décret n° 93-345 du 15 mars 1993, puis décret n°2002-194 du 11 février 2002).
On assiste comme dans d'autres endroits en Europe à une pénurie d'infirmiers. Paradoxalement, les étudiants en soins infirmiers (ESI) sont, pour 20% d'entre eux, dans une telle situation précaire qu'ils sont contraints d'arrêter leur formation. Cette situation est en partie due au fait que les ESI dépendent du ministère de la Santé, et non du ministère de l'Éducation nationale.
Une fois diplômé, le professionnel bénéficie de conditions relativement favorables en termes d'emploi. Dans les cinq premières années d'exercice, le taux de chômage est l'un des plus faibles de toutes les formations de même niveau : 0,7%. 49% des infirmiers nouvellement diplômés exercent au sein du service public. En début de carrière, à l'hôpital, le revenu mensuel moyen est de 1450 euros. L'évolution de carrière est faible : avec 20 ans d'ancienneté un infirmier hospitalier culmine à 2100 euros de salaire net.
Lors du mouvement infirmier de 1988, les revendications portaient sur la reconnaissance de l’identité professionnelle et l’équivalence universitaire à « bac + 3 » et c'est ainsi qu'est née la coordination infirmière.
En France, la profession d'infirmier s'articule autour de deux pôles : le rôle propre et le rôle médico-délégué.
L'article R.4311-3 du code de santé publique dispose que : « relèvent du rôle propre de l'infirmier ou de l'infirmière les soins liés aux fonction d'entretien et de continuité de la vie et visant à compenser partiellement ou totalement un manque ou une diminution d'autonomie d'une personne ou d'un groupe de personnes. Dans ce cadre, l'infirmier a compétence pour prendre les initiatives et accomplir les soins qu'il juge nécessaires ».
L'infirmier a une fonction d'observation, de dialogue avec le patient, pour identifier les problèmes et poser des diagnostics infirmiers, afin de pouvoir mettre en œuvre les moyens nécessaires pour une prise en charge adaptée. Il en va ainsi de la surveillance des complications spécifique à une pathologie ou un traitement mais aussi, de manière plus générale, le dépistage de situation de maltraitance ou de violence. Il assure en collaboration avec l'aide-soignant les soins d'hygiène, les soins fondamentaux, de confort et de sécurité du patient, il s'assure en outre de la bonne compréhension par le patient des explications données par le médecin mais aussi, dans le respect du secret professionnel, de l'information de sa famille ou de son entourage. Il accompagne le patient tout au long de son hospitalisation ou de ses soins pour lui permettre de maintenir le plus haut niveau d'autonomie possible, mais aussi d'intimité, et de dignité.
La prescription médicale est le seul lien hiérarchique existant entre le médecin et l'infirmier. Il est chargé de la mise en application des prescriptions médicales, et de la surveillance des effets secondaires ou complications qui pourraient en découler. Il n'est cependant pas qu'un simple exécutant, il doit en permanence faire le lien entre ses connaissances et les ordonnances faites par les médecins. En effet, il lui serait reproché d'avoir appliqué une prescription absurde. Il doit donc savoir interpeller le praticien lorsqu'il identifie une erreur ou en tout cas une prescription atypique, afin d'en obtenir confirmation.
Cela constitue une des difficultés majeures de la profession. L'infirmier doit en effet être en mesure de comprendre toutes les prescriptions, afin de savoir identifier non seulement les erreurs mais aussi la spécificité de chacune d'entre elles, pour en déterminer les risques et donc les surveillances ad hoc. Pour cela l'infirmier peut faire appel aux connaissances acquises lors de sa formation initiale, mais aussi par le biais d'une formation professionnelle continue.
Les infirmiers, pour ce qui est d'une pratique rigoureuse de la profession, doivent se conformer à des règles de conduite admises et pratiquées.
L'éthique de la profession touche, pour partie, au secret professionnel. L'obligation du secret qui lui est imposée est consacrée par l'article 378 du code pénal. Les dispositions de cet article sont rendues applicables aux infirmiers par l'article 481 du code de la santé publique.
Cette notion peut prendre toute son ampleur dans les situations où l'infirmier est confronté à des cas de violence ou de maltraitance.
De manière plus générale, les infirmiers partagent une éthique, ainsi qu'une conception commune de l'être humain, des soins, de la maladie... C'est une profession tout particulièrement axée sur la communication.
Voir aussi :