Les démonstrations présentées ici sont valables aussi bien dans le cadre d'un espace préhilbertien complexe que réel, sauf bien sûr la dernière.
Lorsque y=0, l'énoncé est clairement vrai, par conséquent on supposera y non nul.
En outre, pour la première démonstration, qui est la plus connue, on suppose que le nombre
Posons, pour tout réel t,
Par construction, cette expression polynomiale du second degré est positive ou nulle pour tout réel t. On en déduit que son discriminant est négatif ou nul :
d'où l'inégalité annoncée.
Une variante plus directe est de poser
et d'utiliser que
(Ce t0 n'est autre que la valeur en laquelle P atteint son minimum, mais cette propriété n'est pas utilisée.)
Si (x,y) est lié alors x=λy pour un certain scalaire λ et l'on en déduit immédiatement :
Réciproquement, si |<x,y>|=||x|| ||y|| alors le discriminant ci-dessus est nul donc P admet une racine réelle (double) t, et pour ce t on a
donc x=-ty, si bien que (x,y) est lié.
Ou plus directement (avec le t0 de la variante ci-dessus) : l'hypothèse équivaut à P(t0)=0 donc à x=-t0y.
Une variante utilise l'identité du théorème de Pythagore.
Un calcul direct permet de voir que les vecteurs
et donc
qui donne l'inégalité souhaitée.
Cette démonstration consiste en fait à calculer la norme du projeté orthogonal du vecteur x sur la droite vectorielle engendrée par y. L'égalité correspond donc au cas où x et y sont linéairement dépendants.
Dans l'espace euclidien
(Pour n=3, une preuve et une interprétation géométrique figurent dans identité de Lagrange dans R3).
Cette identité se démontre de la façon suivante.
L'inégalité seule est vraie dans le contexte un peu plus général d'un semi-produit scalaire (i.e. sans supposer que la forme quadratique associée est définie), en notant encore || || la semi-norme associée :
Théorème 2 — Soit
Pour démontrer ce théorème 2, il suffit d'ajouter à la preuve algébrique de l'inégalité du théorème 1 un petit argument dans le cas où ||y||=0.
Cette inégalité fournit le corollaire suivant.
Corollaire — Pour qu'une forme bilinéaire symétrique positive (resp. une forme hermitienne positive) soit définie, (il faut et) il suffit qu'elle soit non dégénérée.
Le corollaire se démontre de la façon suivante.
Pour prouver le sens non immédiat de l'équivalence, supposons que la forme