Classification internationale des maladies | ||
CIM-10: | R32 |
L'incontinence urinaire se définit par une perte accidentelle ou involontaire d'urine par l’urètre. Cette affection touche aussi bien les hommes que les femmes, et l’origine est souvent multifactorielle.
La prévalence de ce trouble représente environ 3 millions de personnes en France en 2007 et 1,5 million au Canada en 1998. Elle est particulièrement fréquente chez la personne âgée, touchant près de 15% des personnes de plus de 85 ans.
On distingue classiquement plusieurs formes d’incontinence urinaire :
la continence urinaire nécessite un plancher pelvien fonctionnant correctement (muscles du périnée), une intégrité des sphincters (muscle à la base de l'urètre) et des commandes nerveuses agissant sur ceux-ci et sur le détrusor (muscle de la paroi de la vessie dont la contraction aboutit à sa vidange). Toute altération de l'une de ces structures peut conduire à l'incontinence.
L'incontinence urinaire peut être favorisée par l'âge, l'anxiété, l'obésité, des troubles neurologiques, une infection (cystite), un prolapsus, ou encore un relâchement sphinctérien ou des muscles du plancher pelvien des suites d'une chirurgie abdominale ou d'un accouchement par exemple.
Une chirurgie d'ablation large de la prostate (prostatectomie peut se compliquer d'incontinence.
Le tabagisme et l'abus de caféine semblent prédisposants.
Outre la gène occasionnée, l'incontinence urinaire peut avoir des repercussions psychologiques (anxiété, dépression) et sociales (repli sur soi, peur de s'écarter du domicile...).
La perte d'urine peut provoquer une irritation de la peau en regard.
La lutte contre les facteurs favorisants est proposée systématiquement : perte de poids si obésité, traitement d'une constipation si les efforts de poussées semblent provocatrices, arrêt du tabac et diminution de la caféine...
L'utilisation de protections (lingettes absorbantes) s'avère souvent utile.
Une rééducation périnéale, par entraînement des muscles périnéaux, est proposée en première intention en cas d'incontinence d'effort, avec une efficacité démontrée chez les femmes de moins de 50 ans.
La duloxétine, un inhibiteur de la recapture de la sérotonine-noradrénaline, a une certaine efficacité dan l'incontinence d'effort ou de stress.
Dans les cas rebelles et invalidants, une chirugie peut être proposée.